Chapitre 57 : Brouillard

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Florence : Mon père était un grand magistrat reconnu de tous

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Florence : Mon père était un grand magistrat reconnu de tous. Il était juge, lui aussi. C'est de lui que je tiens cette passion pour la justice et le droit.
Antoine : Vous étiez très jeune, quand vous avez débuté votre carrière ?
Florence : Jeune, oui. J'avais vingt-huit ans. Ma première affaire a été plutôt compliquée : j'avais du mal à me faire respecter mais au bout du compte, j'ai été reconnue comme étant moi aussi une personne de valeur. Je me suis fait ma propre image, pour ne pas qu'on me rattache à mon père. Au début, il n'y en avait que pour Pierre Larrieu, monsieur Larrieu...
Antoine : Les choses ont changé, heureusement.
Florence : D'autres questions, lieutenant ?
Antoine : Oui, madame le juge ! J'aimerais savoir si vous avez déjà été mariée.
Le juge Larrieu fait une moue de déception. Elle compte bien répondre à la question, même si cela ne l'enchante pas, elle le fait pour Antoine. Elle le fait pour eux.

Alice rumine en attendant qu'il soit l'heure d'aller chercher son fils. Elle envoie un message à Ève pour lui assurer qu'elle sera là pour aller chercher Paul. La baby-sitter a donc sa soirée de libre. La juge se prépare à sortir de ses idées sombres pour aller voir son petit Paul, qui lui a manqué depuis qu'il est allé dormir chez son ami, Quentin.

Juliette : Je l'ai eu ! J'ai eu le poste !
Manon : C'est vrai ? C'est super ! Qu'est-ce que tu vas faire, alors ?
Juliette : Ils m'ont attribué le job de maquettiste. J'adore, je suis super heureuse.
Manon : Viens, on va fêter ça.
Juliette : Avec plaisir !
À peine arrivée, la jeune employée ressort avec son amie pour profiter d'une soirée entre amies bien méritée.

L'enfant lui court dans les bras. Elle l'accueille avec joie et charge son cartable dans la voiture.
Paul : J'ai un mot de la maîtresse, dans mon cahier de correspondance.
Alice : Il y a une réunion pour les parents ? Tu sais Paul, je t'ai déjà dit que c'est compliqué pour maman de participer à ces réunions...
Paul : Mais non maman, c'est la maîtresse qui veut te voir.
Alice : Me voir ? Pourquoi ? Quelque chose ne va pas à l'école ?
Il hausse les épaules dans une nonchalance inhabituelle. Elle se gare et entraîne son fils avec elle pour qu'ils se mettent au chaud le plus vite possible. Le temps n'est pas clément avec eux puisque des rafales de vent les poussent en sens inverse.
Après un long temps de lutte, ils entrent et se dépêchent de passer un pull.
Alice : Paul, tu m'apportes ton cahier ?
Paul : J'arrive.

Le lendemain
  Victor ne s'attend pas à ce que la juge arrive si tôt. À sept heures pétantes, la voilà qui entre dans le bureau.
Victor : Madame le juge ? Je ne vous attendais pas si tôt !
Alice : Je ne pensais pas non plus vous trouver ici à sept heures ! Qu'est-ce que vous faites ?
Victor : Euh...
  Elle l'interroge du regard avant de se souvenir.
Alice : Ah oui, la nouvelle enquête...
  Elle ne tient plus. Entre ses problèmes au travail à propos d'une affaire et d'un cancer, et ses problèmes avec son fils qui semble encore perturbé, elle aimerait souffler un peu. Et ce n'est malheureusement pas le commandant qui va la soutenir, puisqu'il est dérangé qu'elle ait repris contact avec un prisonnier qu'il n'affectionne pas tellement.
  Quinze minutes après avoir fait son entrée fracassante, Alice ressort pour aller prendre l'air, sous le regard inquiet de Victor.

Alice Nevers, juge d'instructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant