Black days, white nights.

Chapitre 1.

Emy-Leen

Je m'appelle Emy-Leen, je suis lycéenne. Personne ne m'appelle par mon prénom, il est bien trop long, je réponds donc, quotidiennement, au nom d'Emy. J'ai 18 ans. Je n'ai ni frère, ni soeur. Mes parents sont très souvent absents. Cette situation m'arrange. J'ai un caractère solitaire, je reste néanmoins adorable. Je passe mon temps en ville avec des copines. Je ne me confie pas, je ne fais pas confiance aux gens, mais avec elles c'est tellement différent ; nous abordons tout types de sujets : histoires d'amour, peines de coeur, sport, cours.. Tout y passe. Je vous rassure, elles ne sont que trois. Quel beau quatuor !

Je n'ai pas un passé très facile, familièrement et amoureusement, ma vie est un désastre. Je n'ai jamais oublié mes histoires d'amour catastrophiques. Depuis bientôt un an maintenant, je suis célibataire. Il est vrai que je dérape quelques fois en soirée, mais qui ne se laisse jamais aller ? C'est seulement quand j'ai un gramme dans chaque bras que je m'assume pleinement. En effet, je suis une éternelle complexée et insatisfaite. Je ne m'aime pas ! Pire que cela, je me déteste ! Beaucoup ne comprennent pas pourquoi un tel dégoût envers mon corps, mais cette situation me dépasse, je ne sais plus comment réagir. Par conséquent, je n'aborde aucun garçon, je n'ai pas le courage.

Il est vrai que ce n'est pas dans mon lycée que je trouvais mon bonheur... mais depuis la rentrée, un nouveau est arrivé, il est tellement craquant ! Il s'appelle Noa, Noa Grimwol. Grand, bronzé, brun, musclé, capitaine de l'équipe de football, et macho.. Il a bien évidemment toutes les filles populaires à ses pieds. Elles sont tellement PARFAITES ces filles ; pom-pom girls officielles de l'équipe de football, pas un bourrelet, les cheveux lisses, pas une frisette. Elles ont une telle notoriété que peu importe où elles passent, elle ne restent pas longtemps inaperçues. A l'opposé, il y a moi : élève inconnue, qu'on ne remarque pas. Comment un garçon comme cela pourrait-il s'intéresser à une fille comme moi ?

- "Arrête de rêver Emy, ce mec n'est pas pour toi !" me répète sans cesse ma tête.

Pourtant, j'en rêve, je rêve de lui ! Vous allez trouver cette histoire folle, mais ce garçon à une telle influence sur moi. Je ne le connais que de nom et je rêve de lui, je rêve de ce nous qui n'existera certainement jamais, vous rendez-vous compte de l'ampleur que prend mon coeur quand il s'emballe ? Le plus improbable dans tout cela, c'est que je connais très bien sa réputation, je sais que ce garçon ne s'intéresse qu'aux jolies filles, qu'il joue avec, qu'il n'a aucun respect pour la gente féminine. Tout ce qu'il désire c'est "tirer son coup", et c'est toujours moi, Emy McDav, qui m'attache aux personnes de cette mentalité. Il est hors de question que cette fois, je tombe dans le panneau ; si un jour il vient miraculeusement me parler, je ne céderai pas, Noa restera un ami, un simple ami. Je ne tenterai rien, j'ai bien trop souffert dans le passé pour me permettre de recommencer. Je ne lui ferai pas confiance, jamais !

Noa

Mon nom est Noa, Noa Grimwol. Je suis en terminal au lycée privée de Washington. Je joue au foot depuis ma plus tendre enfance, c'est donc tout naturellement que le poste de capitaine de l'équipe de football du lycée m'était promis depuis mon entrée au lycée. Il aura fallu attendre le mois de décembre dernier pour qu'il me soit officiellement attribué. Je suis le dernier d'une famille de trois enfants, tous aussi sportifs les uns que les autres. Ma plus grande soeur, Ashley, a été pom-pom girl pendant toute sa scolarité. Elle a toujours été une élève brillante, qui n'a pas froid aux yeux et qui sait relever les défis les plus insolites. Mon frère, Matt quand à lui, occupait le poste de capitaine, jusqu'à l'été dernier, quand il a quitté le lycée pour aller à l'université.

Je ne suis pas ce genre de garçon qui désire se poser avec une fille pour vivre une histoire sérieuse, j'adore les histoires sans lendemain, c'est tellement excitant ! Ma soeur ne supporte pas mon comportement machiste et me reproche sans cesse de jouer avec les filles, mais que puis-je y faire ? Cette situation m'amuse. Il me suffit de claquer des doigts et elles rappliquent toutes. Quand j'y pense, elles ne sont vraiment pas malignes ! Elles savent ce qui les attend mais elles foncent tête baissée dans mes bras et sous mes draps. Ce genre de fille ne m'intéresse pas, ou du moins plus, c'est vrai, c'était marrant quand j'avais 15 ans, mais j'en ai 18 à présent et j'ai besoin de changement. Je veux une fille qui me tienne tête, qui refuse de coucher avec moi le premier soir, je veux m'attacher à elle, même si cette étape sera difficile, je veux essayer, juste une fois ; je voudrais savoir à quoi ressemble l'amour. Je ne sais pas si mon discours est réellement sincère, ni si je suis prêt à franchir le cap dès à présent, mais pourquoi ne pas essayer ? Pourquoi ne pas chercher cette fille que je veux tant ?

Il y a bien cette fille que j'ai remarqué depuis la rentrée, je ne sais ni son nom, ni son âge. Il me semble, cependant, qu'elle est en première, elle aurait donc 17 ou 18 ans. C'est le genre de fille qu'on ne remarque pas. Elle passe à côté de moi sans un regard, sans une remarque. Elle n'a pas l'air très sûre d'elle mais elle m'intrigue. C'est l'opposé des filles qui me tournent autour constamment, mais elle a quelque chose de spécial, elle a le regard vide, comme si elle souffrait en silence. Souffre-t-elle à cause de mecs comme moi ?