Encore un moment avec toi

Chapitre 1

Me voilà enfin arrivée à mon nouvel habitat. L'hôpital à l'air beaucoup plus spacieux que l'autre mais je ne pourrai jamais m'y habituer. Le personnel de l'ancien me manque déjà ainsi que mon petit repère spécial déprime. 
Ma mère et moi arrivons à l'accueil. Ma mère est le genre de femme à vous donner le sourire rien qu'en parlant. Elle a une voix douce, apaisante, capable d'éloigner tous vos soucis. C'est une femme forte qui ne s'est jamais laissée abattre malgré tout ce qu'elle a vécu. Elle essaie d'être le plus possible présente pour moi malgré son travail assez imposant.
Nous sommes accueillies par une petite femme avec de courts cheveux noirs. Elle est assise devant un ordinateur et semble être occupée sur quelque chose d'important. Quand on arrive au comptoir, elle relève ses petits yeux marrons vers nous.

- C'est pour? nous demande-t-elle. 

On ne vous a jamais dit de dire bonjour? 
Ma mère garde son calme olympien et lui répond:

- Bonjour. Nous sommes là pour un transfert. La patiente s'appelle Rose Tyler.

L'infirmière se penche sur son ordinateur - certainement pour chercher une confirmation - et, après quelques secondes, nous dit d'une voix peu sympathique:

- Chambre 504.

Ma mère lui adresse un petit sourire et nous nous dirigeons vers ma chambre.
Je suis dans le bloc C4  réservé aux maladies graves.
Ma chambre est tout à fait banale. Il y a juste un petit meuble à la gauche de mon lit et une armoire pour mes vêtements dans un coin. La salle de bain a été aménagée pour qu'au moins 5 personnes puissent entrer.
Ma mère commence à ranger ma valise pendant que ,moi, je regarde la vue de ma fenêtre. Je peux voir impeccablement le parking.La tour Eiffel me manque déjà...
Je me décide enfin à aider ma mère. Depuis l'annonce de ma maladie, elle est toujours aux petits soins avec moi. Encore plus que depuis la mort de mon père.
Nous continuons, silencieusement, jusqu'à ce que quelqu'un frappe à la porte.
- Entrez. dit ma mère.
Une infirmière d'à peu près 30 ans entre dans ma chambre.
-Bonjour. Je m'appelle Sylvia et je serai l'infirmière de votre fille... Rose c'est bien ça?
Sa voix est claire et joyeuse. Elle pourrait rassurer quelqu'un rien qu'en prononçant un mot.
-Oui, c'est bien ça.  répondis-je.

Elle s'avance faisant bouger ses longs cheveux blonds et bouclés. Je ne supporte pas quand on s'adresse à ma mère alors que je suis présente dans la salle.

-Tu pourras m'appeler quand tu auras besoin et c'est moi qui viendrai te préparer avant tes examens.

-Je sais je connais la procédure.

Elle ne relève pas et me sourit.

-Ton médecin s'appelle Eden Williamson. Tu verras il est vraiment sympa.

-Très bien. Merci.

-Je vais vous laisser il va bientôt arriver. A très vite.

Elle sort d'un pas vif vers la porte. Je pense que je vais l'aimer.
Je m'assoie sur mon lit. J'ai une brusque envie de pleurer. Si on m'a transféré dans cet hôpital c'est parce que je suis dans un état critique et que je n'ai vraiment plus aucunes chances de m'en sortir. 
Ma mère a dû se rendre compte de mon changement d'humeur car elle vient se mettre à côté de moi et me demande:

- Tout va bien ma puce?

Je lui répond par un simple hochement de tête et elle me prend dans ses bras.

- Que se passe-t-il?

- Pourquoi moi, maman? Pourquoi j'ai une vie aussi pourrie? Je n'ai jamais fait du mal à personne; j'ai toujours eu de beaux points; j'ai toujours été gentilles avec les autres alors pourquoi moi?

Ma mère me regarde avec une lueur de tristesse dans son regard. Elle ne parle pas pendant plusieurs minutes puis elle me répond:

- Tu sais, c'est souvent aux meilleurs qu'arrive les pires choses. Nous sommes tellement forts et bons qu'il faut nous enlever certaines choses de la vie.

- Ou la vie tout court.

- Ou la vie tout court, oui.

Ma mère m'enlace un moment avant de déclarer qu'il faut encore vider des valises. Nous nous remettons donc à l'ouvrage. 
Le monde est injuste et encore plus avec d'autres personnes. Il faut donc juste s'attendre au pire. Mais qu'est-ce qui est pire que la mort? Ma mère a raison. Ce n'est qu'aux bonnes personnes que les pires choses arrivent. Notre famille a déjà bien souffert après la mort de papa et encore plus maintenant que je suis malade. Nous nous sommes coupés du monde. Je n'ai plus personne sur qui m'attacher à part ma mère. Mes grands-parents sont morts quand j'étais encore une enfant et ma seule amie est sur un lit d'hôpital, incapable de venir me voir. Mes amies de l'école m'ont toutes abandonnées les unes après les autres et la seule chose qui me donne envie de vivre est ma mère. Je ne dois pas craquer. Il en est hors de  question. 
Quand nous avons enfin fini, nous nous couchons dans mon lit, serrées l'une contre l'autre et nous allumons la TV. C'est le seul moyen pour me changer les idées. 
Il y a une émission sur la deuxième guerre mondiale. Mon père était passionné de cette partie de notre histoire et c'était contagieux. Quand j'étais petite, nous nous mettions dans le divan tous les deux et nous passions des heures à regarder un grand nombre d'émissions sur ce sujet. 
Il me manque énormément. Il était mon héro, mon modèle. Il était la meilleure personne que la vie puisse donner. 
Après une vingtaine de minutes, on toque à la porte. Je regarde l'heure, 15h36. Ce n'est pas l'heure de manger pourtant.

Cette fois, c'est moi qui dit à la personne d'entrer. Un garçon habillé d'une blouse blanche fait son apparition. A sa vue, mon souffle est coupé.

~ Bonjour. Je suis le docteur Williamson mais tu peux m'appeler Eden. Je serai ton médecin pendant ton séjour."

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je voulais m'excuser pour mon retard j'ai eu beaucoup de problèmes familiaux  et de santé je ferai des efforts pour vous pour écrire et je posterai assez souvent si j'y arrive. J'espère que vous avez aimé ce chapitre plutôt court pour introduire Eden. Kisssss petits chats!!!!!

Ps : Eden