Que cela reste entre toi et moi

Chapitre 1

Alors par où commencer? Peut-être que me présenter serait déjà une bonne idée. Alors pour faire court je  m'appelle Loïk, j'ai 17 ans et bien que mon nom laisse imaginer le contraire je suis une fille. Je ne m'attarderai pas sur mes caractéristiques physiques, afin que vous puissiez laisser libre court à votre imagination lors de ce récit qui retrace mon histoire, depuis le jour où tout a basculé, jusqu'à aujourd'hui. Trêve de bavardage, dès à présent je vous laisse vous plonger dans mon monde, profitez bien et surtout méfiez-vous des apparences...

          

             8 heure sonnait à ma montre, il était temps d'aller en cours. En descendant ce matin là pour récupérer mon encas du midi je découvrais un tas de sandwichs tous plus appétissants les uns que les autres disposés de manière savante sur un plat doré, normal, ce jour n'était pas n'importe quel jour: c'était mon anniversaire. A peine j'eu posé un pied dans la cuisine que mon père et ma mère me sautèrent dessus avant d'entamer le solennel « joyeux anniversaire ». Ma mère, très affective m'avait même appliqué un baisé bien baveux sur la joue droite avant de me dire: « -Alors, qu'est ce que ça fait d'avoir 17 ans? Tu te sens vieille? Plus grande?

- Non,  juste en retard, répondis-je. Il est déjà 8h05 et madame Hardcow déteste que ses élèves soient en retard, je dois filer.

-Fais attention sur le chemin, me recommanda alors mon père.

-Ne t'inquiète pas je le suis toujours, aller bisous! »

C'est ainsi je quittais la maison, mes 299 sandwichs dans le sac.

Sur le chemin je tombais sur Arvey un ami de longue date. Il est plutôt du style brun ténébreux et réservé, et entant que pipelette j'ai souvent besoin de gens prêts à m'écouter sans pour autant avoir à dire beaucoup en retour et Arvey correspond parfaitement à ce profil...bien évidemment je lui trouve d'autres qualités. Il est aussi extrêmement attentionné et je le considère un peu comme mon ange gardien.

Depuis l'autre côté du trottoir il me faisait signe de m'arrêter le temps qu'il traverse la rue. Une fois arriver à mon niveau il me serra fort dans ses bras et insèra un petit paquet dans le creux de ma main.

«- Je sais que tu n'aimes pas trop qu'on te le rappelle mais...voilà, joyeux anniversaire. »

J'étais toute rouge et surtout touchée par ce geste. Je ne parvins alors qu'à sortir ces quelques mots:

«- Merci Arvey, ça me touche énormément, mais je l'ouvrirai lorsque je serai seule si ça ne te dérange pas.

-Pas de problème, répondit-il seulement, c'est ta journée alors fais comme bon te semble »

Quelques minutes de marches plus tard nous tombions sur Gleyn mon copain. Ah que dire de lui, c'est juste la perfection incarnée. Il est roux mais d'un roux qui rappelle les reflets que l'on peut observer sur les feuilles de marronniers arrosés par des rayons de soleil en automne. Ses yeux sont encore plus bleus que l'océan et tout aussi profonds. La courbe de son nez me rappelle les traits travaillés des oeuvres des artistes d'autres fois, et ses lèvres sont aussi rouges et appétissantes qu'un coulis de framboise que l'on déverserait sur le plus grand des pêchés mignons. Niveau personnalité, c'est le même constat: aucun défaut. Il est sincère, fidèle, doux, attentionné, protecteur, drôle et surtout amoureux, mais il ne m'aimera jamais autant que je l'aime. Dès qu'il me vit, il se mis courir vers moi puis m'enlassa dans ses grands bras protecteurs, ce jour là, comme tous les autres d'ailleurs, je pouvais sentir dans le creux de son cou l'odeur fraîche du délicieux parfum dont il s'asperge tous les matins. C'est alors qu'il me chuchota un "Je t'aime."  dans l'oreille avant de m'embrasser langoureusement.