Une nouvelle fois, je suis en terrasse observant les courbes bien dessinées de mon serveur préféré.
A vu d'oeil, il doit faire dans les un mètre soixante quinze, et doit passer beaucoup de temps à la salle de musculation. Derrière ses vêtements, je peux deviner des épaules carrées et des bras à la musculature plus qu'impressionnante. Peut-être un peu trop même.
Je ne cesse de le regarder, essayant de vaincre ma timidité, et surtout cherchant un moyen de rentrer en contact avec lui, sans avoir à lui demander un verre de jus d'ananas.
Mon beau blond tourne sa tête vers moi et me lance un sourire à peine visible, avant que quelqu'un ne vienne s'asseoir à ma table.
Il s'agit de Carson.
- Moi : Oui ?
- Carson : Tu vas bien ?
- Moi : Oui et toi ?
- Carson : Je ne te demande pas ça comme on le demande à une personne que l'on vient de croiser dans la rue. Je te demande ça, sincèrement. Louison, est-ce que tu vas bien ?
- Moi : Je ne pleure pas pour Avan, et, je ne me mutile pas en silence dans ma salle de bains si c'est ce que tu veux savoir.
- Carson : Qui me dit que c'est vrai ? Et qui me dit que ça ne te fait vraiment rien ?
- Moi : Ecoute Carson, bien sûr que je suis blessée. Avan me quitte comme ça, sans aucune raison apparente, alors que j'ai énormément besoin de lui en ce moment, alors, oui, ça me fait quelque chose, mais c'est normal. Je ne vais pas non plus aller pleurer dans les bras du premier venu. Je n'ai pas vraiment eu le temps de m'attacher plus que ça, donc, ça va.
Il lève les mains au ciel, en signe d'innocence, avant de me passer son numéro et de me laisser seule avec mon jus d'ananas, et ma recherche de plan pour aborder le grand blond.
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Après avoir finit mon verre, je suis partie me promener dans ma petite ville, et j'ai reçu un message de Carson. Il me demandait si j'étais bien rentrée. Ce à quoi j'ai répondu que j'étais toujours en ville ; avant de constater que cette conversation n'était pas vide. Et pourtant, je viens à peine d'avoir son numéro. Le dernier message qui vient de sa part dit : "Tu comptes quitter Avan, puis tu retombes dans ses bras. Serais-tu indécise ma chère Louison ?".
Je comprends petit à petit ce qui s'est passé.
Ces deux, trois messages reçus par un anonyme venaient simplement de Carson.
Mais, pourquoi m'a t-il envoyé ceux-ci ? Et, comment était-il au courant de ce qui se passait, et de ce que j'étais en train de dire à Avan ?
Trop de questions se posent soudainement dans ma tête. Peut-être que Avan à également reçu des messages de Carson, et, peut-être étaient-ils menaçant. Ce serai peut-être la raison de sa rupture avec moi.
Pour avoir l'esprit plus clair, je donne rendez-vous à Carson au café de tous mes espoirs.
Il arrive peu de temps après, un peu paniqué, mais s'assoit en face de moi, en voyant mon air dur et remonté.
- Moi : J'ai supprimé ton numéro après notre dispute ?
- Carson : Je ne sais pas. Sûrement puisque tu ne répondais plus à mes messages.
- Moi : As-tu envoyé des messages à Avan depuis que l'on se reparle ?
- Carson : Non, pourquoi ?
- Moi : Et à moi ? Tu m'as envoyé des messages sans que ton numéro soit enregistré ?
L'individu en face de moi semble perdre confiance en lui, mais, il se ressaisit assez vite, et répond, sûr de lui.
- Carson : Pourquoi t'en aurais-je envoyé ?
- Moi : Donc, tu ne m'as pas envoyé de message me décrivant parfaitement bien ce qui venait de se passer autour de moi, sans pour autant que tu y sois ? Tu ne m'as pas envoyé de message sur mon père, sur ma possible rupture avec Avan ? Tu ne m'as rien envoyé de tout ça Carson ?
- Carson : Je ne comprends pas Lou.
- Moi : C'est pourtant simple. Pourquoi tu as voulu joué à ça ?
- Carson : Joué à quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?
- Moi : Arrête Carson. Tu es con où comment ça se passe ? Tu viens de me donner ton numéro, et, figure toi que je n'avais pas supprimé les messages que tu m'as envoyé. Ne fais pas l'ignorant, c'était ton numéro.
- Carson : De quoi tu parles Louison ?
J'ai les preuves sous les yeux, j'ai son numéro, j'ai tout ce qu'il me faut, et, il ose me dire qu'il ne me comprend pas. C'est que ce jeune homme se moque un peu de moi. Pour mieux me faire comprendre, je décide de lui montrer la conversation affichée sur mon téléphone, tout en haussant le ton.
- Moi : Tu ne vois toujours pas de quoi je parle ?
- Carson : Louison ... Je -
- Moi : Tu quoi ? Tu m'as espionné Carson ? Comment tu sais tout ça ?
- Carson : Je ne t'ai pas espionné Louison.
- Moi : Comment tu sais pour mon père ? Comment tu sais qu'il est venu en ville ? Comment tu sais tout ça putain !
- Carson : Calme toi Lou ...
- Moi : Nan ! Je ne me calme pas là ! Explique moi Carson !
- Carson : C'est tout bête Louison. J'étais là quand c'est arrivé, c'est tout.
- Moi : Tu étais chez moi peut-être ?
- Carson : Je suis passé simplement devant chez toi. Et, pour Avan et toi, j'y étais, c'est vraiment pas compliqué à comprendre.
- Moi : Tu as demandé à Avan de me quitter ?
- Carson : Nan ! Jamais de la vie !
Et si il me mentait ? Peut-être qu'il me ment pour ne pas me blesser une fois que je me suis rapprochée de lui.
Mais, il dit peut-être vrai. Avan est assez grand pour se défendre devant lui, et pour prendre ses décisions seul.
- Moi : Si je vais le voir, il me jurera que c'était sa décision ?
- Carson : Ne va pas le voir ...
- Moi : Pourquoi ?
- Carson : Je sais que ça te fait mal de parler de lui.
- Moi : A quoi vois-tu ça ?
- Carson : Tu sembles stressée et plus tendue d'un coup.
- Moi : Et ? C'est peut-être parce que je viens de voir quelqu'un.
- Carson : Bien sûr Lou.
- Moi : Arrête de m'appeler comme ça.
Il me regarde bizarrement, et un blanc s'installe, pendant que j'essaye de me calmer, et de réfléchir à tout ça.
- Carson : Je vais y aller ...
- Moi : Ouais.
- Carson : A demain ?
- Moi : C'est ça, oui.
Il s'éloigne petit à petit, sans se retourner, pendant que je cherche mon petit blond, qui reste introuvable.
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Learn to remember - Louison Rinthe
RomanceJe m'appelle Louison Rinthe, j'ai dix sept ans, et je subviens à mes besoins, seule. Je ne parle plus à ma famille. Seulement à mon frère. Il se nomme Aiden et a un an de plus que moi. C'est tout ce dont je me souviens. Je ne sais plus ou j'habi...