Chapitre 20.

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"Des débris d'avion, ce sont les restes de notre avion."
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L'information arrive enfin à mon cerveau et je lève brusquement la tête vers Thomas. Nos regards se croisent et je crois y disserner de la tristesse. Il détourne la tête pour reporter son regard sur les îles :

"-Si tu regardes bien on arrive aussi à voir des débris sur les plages des autres îles, la falaise de la deuxième et sur le banc de sable entre la quatrième et la cinquième île."

À peine perseptible mais il a raison, il a dû passer un bon moment à contempler les îles quand il est venue seul ce matin.

"-Et c'est pas tout regarde, continue-t-il, la pointe ouest de la première île".

J'ai toute la peine du monde à comprendre se que Thomas veut que je vois mais fini par constater qu'une légère fumer blanche part vers le ciel. Je m'exclame alors aussi enjouée que perturbée :

"- Il y a des gens sur cette île, on est pas seul Thomas il y a d'autre personnes, d'autre survivants plutôt, je me corrige."

Thomas acquiesce d'un signe de tête et continue de me regarder.

"-Qu'est ce qu'on attend ?"

Il semble apprécier ma remarque car il me souri à pleine dent. De toute façon il n'y a pas vraiment d'autre choses à faire. La où les personne(s) sur cette île semble(nt) assez intelligente(s) pour signaler leur position, ce qui, pour moi, signifie que l'on doit y aller.

De plus Jackson a toujours de la fièvre et les médicaments nécessaires à le soigner sont peut être là bas puisque nous n'avons retrouvé que l'une des trois trousse de secours sur notre île.

Sans plus attendre on discute d'un plan avec Thomas pour rejoindre Pack, c'est le nom qu'on a donné à la première île car Thomas trouve qu'elle a la forme d'un pack-man.

Il ne doit pas y avoir plus d'un kilomètre à la nage entre nos deux îles et à en voir le nombre de banc de sable, l'eau ne doit pas être très profonde.

On décide de partir dès le lendemain à l'aube, juste le temps de rassembler nos affaires, nous n'avons plus rien à faire sur cette île.

Lorsque nous commençons le retour le soleil est toujours haut dans le ciel et il est à peine seize heure.

Nous progressons à bonne alure dans une ambiance étrange car nous savons que les choses vont changer. Ce n'est pas que nous ne voulons pas quitter l'île au contraire, mais peut être que nous avons peur non du changement mais de l'avenir. Ce qui est un sentiment courant, sur une île au milieu de l'océan mais aussi dans la vie normale.

Le chemin du retour est visible autant qu'à l'aller et plus simple car il descend mais ce qui signifie aussi plus dangereux.

Nous arrivons au rochers lisse et je me laisse glisser sur presque deux mètres le long de la pierre froide. Puis Thomas fait de même et se qui devait arriver arriva.

Il dérape à la réception et je n'ai pas le temps de le soutenir qu'il m'entraîne dans sa chute, poussant un hurlement de surprise, de peur et de douleur à la fois. Nous roulons sur quelque mètres avant d'oser rouvrir les yeux.

C'est Thomas qui ce relève le premier avec une agilité impressionnante avant de m'aider à faire de même. Mais dès que je pose ma jambe gauche à terre une vive douleur part de mon molet et me traverse tout le corps. Je gémis en m'appuyant sur Thomas qui passe son bras sous mes épaules pour me soutenir.

J'avance à cloche - pied sur quelques mètres pour m'appuyer sur un tronc difforme qui part à l'horizontal. Mon pantacour laisse voir le bandage sur le bas de ma jambe gauche se tâcher de rouge sombre.

"Puta**, fais chi**." Je marmonne entre mais dent avant que la douleur vienne les faire trembler comme tout le reste de mon corps quand je pause ma main sur ma blessure. J'entreprends alors de défaire le bandage pour voir l'ampleur des dégâts qu'à causé notre chute.

Rien de grave, ma plaie s'est juste rouverte sur un ou deux centimètres. Je suis plutôt fière de moi car ma peau c'est bien suturé de l'intérieur grâce au mélange : betadine (de la trousse à pharmacie) et sucre ; et grâce aux bandages et pommades végétals fait sur l'île.

Je demande à Thomas le sac à dos et en sort les restes de baume et autres que j'applique abondamment sur le haut de la plaie ouverte, ce qui a pour conséquence de stopper nette l'afflux de sang et de me procurer des picotements dans toute la jambe gauche, des orteils à l'échine.

Je refait mon bandage que je serre le plus possible avant de rendre le sac à Thomas qui me regarde sans dire un mot autant désolé qu'ahuri.

Il s'approche ensuite de moi en voyant que j'essaie de me relever en prenant appui sur le tronc. Il semble hésité à me lâcher me je lui fait signe de la tête que c'est bon. Il recule d'un pas et je reste debout en appui sur mes deux jambes. La douleur est toujours aussi vive mais reste contenu dans la jambe. Je fais quelques pas incertains mais j'avance quand même avec Thomas qui me suit de près, je ne veux surtout pas nous ralentir ou que Thomas me croit imcapable de continuer car je sais que je peux largement le faire.

Cependant après quelques chutes, des grimace et des cris de douleurs étouffés, Thomas fini par me convaincre d'être porté par lui. Au début je suis réticente à cette idée mais après plus de dix minutes dans ces bras, littéralement pendu à son cou, je m'y habitue et je dois bien l'avouer mais on avance plus vite que lorsque j'ai fais mais tentative.

De plus Thomas n'a pas l'aire de fatiguer le moins du monde ou alors il le cache très bien. On avance à une allure presque normal et je commence à me reposer la tête balotant légèrement sur son torse, les bras autour de ses épaules jusqu'au moment où je me sens chutée puis le sol me percuté.

Mes yeux sentrouvent et je vois Thomas allongé à moitié sous moi, les yeux clos. Je tente de garder les miens ouverts mais le noir m'envahie et je sombre.

 L'île Où On Oubli Où les histoires vivent. Découvrez maintenant