Le curseur clignota de façon agaçante au milieu d'une profusion de lettres et de symboles qui ne seraient que charabia pour le commun des mortels. Mais Owen Pierce les comprenait tous, exactement comme il comprenait que quelque chose n'allait pas.
Il arracha ses écouteurs, imposant silence à la guitare qui lui tenait compagnie lorqu'il travaillait. Il balaya du regard le laboratoire déserté. Tout était exactement comme il l'avait laissé deux heures plus tôt quand il était allé rendre compte aux <<huiles>> de ses progrès.
Sortant une montre de la poche l'arrière de son jean délavé,il s'avisa qu'il y avait quatorze heures qu'il travaillait presque sans discontinuer. Peut-être n'avait-il plus les idées très claires. Peut-être était-il trop fatigué pour ajouter foi à ce qu'il voyait.
Après être allé s'asperger le visage d'eau froide, Owen revint s'asseoir devant l'ordinateur.
- Allez, mon vieux, dit-il en tapotant sur le clavier. C'est Owen. Ne me fais pas des peurs pareilles.
Une formule chimique d'une incroyable complexité apparut une nouvelle fois sur l'écran. Mais il connaissait les symboles et les chiffres comme sa poche,et ceux-ci ne collaient tout simplement pas. Ils étaient faux. Il avait piégé le programme. Si quelqu'un d'autre que lui essayait d'y accéder, l'ordinateur brouillait automatiquement la formule, et celle qu'il avait en ce moment devant les yeux était bel et bien brouillée.
Owen lâcha un juron, éteignit l'ordinateur, et marchant d'un pas vif vers la sortie, ouvrit brusquement les portes blindées.
A sa vue, deux militaires en armes se mirent au garde-à-vous.- Quelqu'un s'est introduit dans mon labo, dit Lionel au plus grand des deux. Et dans mon ordinateur.
Le jeune homme blêmit mais soutint sans broncher le regard d' Owen.
- Vous n'avez vu personne? Demanda Owen. Personne n'est entré là?
- Non, monsieur.
Owen se passa une main dans les cheveux.
-Très bien... Appelez votre chef . Dites-lui que je pars. Ce soir.
Le problème survint moins de quarante-huit heures plus tard. Il se trouvait seul dand un lieu prétendument sûr. Il était très tôt, et ses deux assisants dormaient, quand il perçut -plus qu'il ne l'entendit- une présence étrangère.
Il ferma le dossier sur lequel il travaillait, éteignit son note-book et le glissa dans sa sacoche de cuir qu'il avait pris l'habitude de garder à portée de main. Il avait de l'argent,des vêtements de rechange,de quoi se déguiser,et il était capable de démarrer en faisant se toucher les fils de contact. Le tout était de sortir d'ici.
Il pouvait court-circuiter le système de sécurité de la porte principale
pas facilement mais c'était faisable.
Il s'en était assuré. Il y avait un garde armé â l'entrée, deux autres dehors. Du moins s'y trouvaient-ils la dernière fois qu'il s'était fait enregistrer c'est-a-dire deux heurs plus tot. Quelqu'un avait reussi a tromper la vigilance des gardes...Bon sang.
Owen tira une petite fiole de sa poche, inspira profondément et retint son souffle. Il vida le contenu de la fiole sur le comptoir à côté de l ordinateur, pensant que ce serait le premier endroit où l on regarderait.
Puis en rampant, il tourna le coin et se dirigea vers la porte couvrant sa bouche et son nez d un masque chimiquement traité. Cela lui ferait gagner quelques precieuses minutes.
Il ne fallut pas longtemps avant qu il entende quelqu un se déplacer dans le labo-et tomber lourdement sur le sol. L envie de revenir sur ses pas pour connaitre l identité de celui qui lui avait fait ça était forte mais le produit chimique qui protégeait sa fuite était tout aussi puissant.Quand il arrive a la porte elle était ouverte et le garde gisait par terre dans une marre de sang. Owen s'arreta pour prendre son pouls et ne sentant rien regretta les dégâts causés par cette chose qu'il avait créée.
Il ne ferait plus confaince à personne dorénavant. Il était vraiment seul.PDV Zara Mac Miller
Un peu avant minui, Zara Mac Miller pénétra dans un immeuble respectable de Georgetown où elle venait prendre ses ordre quand elle n' était pas en mission. Au terme de nombreux contrôles elle se retrouva finalement devant un homme a l'air trompeusement doux qui avait jadis servi dans les Marines. Il la salua et avec un sourire tapa le code qui commandait l'ouverture de l'ultime porte blindée.
- Comment va ce bras,ma'ame? demanda t'il poliment.
Apres trois mois de rééduction Zara doutait de jamais recupérer totalement son bras et son épaule.
- Mieux Harry dit elle au garde. Merci. Que ce passe-t-il?
- Aucune idée ma'ame.
Dans la salle de briefing on n' attendais plus que Zara. Elle prit un un siège et fit signe de tête a son patron, Martin Tanner. Ancien agent de la CIA il avait comme elle et nombreux de ses collègues debuté dans l'armée.
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Au Risque De S'aimer
Romance- Et si nous oublions la guerre qui nous oppose? suggéra Owen. Juste pour une journée. Allons faire un tour. Prenons la moto: nous nous baladerons, nous bavarderons, je vous ferai rire. Rien que nous deux, en tout bien tout honneur. Zara ne repondit...