- Mais t'as pas pigé ! C'est son anniversaire ! chuchota Conrad à travers la porte.
Il était 10h et j'avoue ne pas avoir dormi de la nuit, trop perturbée par le cauchemar que j'avais fait dans mon premier sommeil. Jamie aurait été là, elle aurait couru à mon chevet pour me rassurer que ce n'était que dans ma tête, mais malheureusement je fus seule.
- Tu rigoles, j'espère, qu'est-ce qu'on s'en branle, rigola Alex.
Wow. Ses mots me poignardèrent dans le coeur, je ne l'aurais jamais cru capable de dire quelque chose de ce genre, surement pas après la soirée que nous avions passé. Il faut croire que ce n'était qu'un jeu.
- Perso, pas moi, parce que je l'aime bien, cette fille. Elle est différente, fit Conrad.
- Différente des autres ? Tu rigoles, j'espère ?
- Bah oui, elle est mystérieuse, belle et elle a un de ces putains de cul, s'exclama Conrad convainquant.
Je sortis de ma chambre et les regardai, étonnée qu'Alex ne sourisse pas, je fronçai les sourcils.
- Salut, miss ! fit Conrad.
- Salut, souris-je.
En ni une, ni deux, il me prit en sac à patates et s'exclama :
- T'as 16 ans, je crois que ça se fête, non ?
- Non, rigolai-je.
Alex ne veut pas être souriant et gentil, je m'en branle, car mon 16ème anniversaire est une des plus belles choses qui me
soient arrivées depuis des lustres, je ne vais pas l'a gâcher à cause d'un imbécile qui joue avec mes sentiments.
- Pancakes fait maison et journée studio, tu nous accompagnes, puis petite soirée surf ? me demanda Conrad souriant.
- Je vous suis.
Il me reposa au sol et en croisant le regard d'Alex, des larmes menaçaient de couler, ce regard perçant, le même que dans mon cauchemar. La douleur augmentait au fil des secondes et je secouai la tête, il ne fallait pas que j'y repense, c'est du passé.
Conrad me regardait avec une expression que je ne pourrais décrire et Alex fronça les sourcils.
- Arrêtes de me regarder comme ça, m'exclamai-je pleine de rage.
Conrad ne comprit pas et Alex pouffa, puis se rendit compte que je ne rigolai pas et me demanda soucieux :
- T'es sure que ça va ? Conrad, tu peux aller me chercher mon ordi qui doit être en haut quelque part.
Conrad s'en alla sans même se retourner. Il doit lui manquer un
neurone pour qu'il ne se demande pas qu'est-ce que ferait un ordinateur dans le sujet.
Je reculai et me cognai contre ma porte, Alex s'avança près de moi.
- Tu m'expliques ? me demanda-t-il soucieux.
- Ne me regardes plus jamais comme ça.
- Pourquoi donc ?
- Tu ne peux pas juste te taire, soupirai-je.
Il soupira à son tour.
- Tu sais, si tu veux jouer avec les émotions d'une fille, choisis une autre poupée. Je risque de t'en coller une, à force, fis-je en me
retournant.
Il me donna une tapette sur la fesse gauche et en refusant d'admettre que cela avait provoqué tout un frisson en moi, je me
retournai et lui foutus une baffe assez violente pour qu'il incline la porte.
- Ne refais jamais ça, fis-je. Ne me retouches plus jamais, dire que j'ai été assez bête une seule minute pour me confier à toi.
Les larmes coulèrent, coulèrent et coulèrent. Elles ne firent que de dévaler à une vitesse. Je les essuyai d'un coup de main et le regardai, blessée de son attitude.
- Cassie...
- Cassidy pour les couillons de ton genre.
Je retournai dans ma chambre et refermai la porte violemment.
J'en ai plus que marre, la douleur est déjà suffisante à vivre et je me permet de faire confiance aux personnes qui intensifient cette douleur.
Je décidai de me maquiller, de m'habiller et d'aller prendre mon petit déjeuner sans penser à toutes ces mésaventures.

Une fois habillée, je me décidai à aller manger. L'odeur des pancakes remplissaient toute la maison.
Quand j'arrivai au premier étage, tous furent assis à table et me crièrent "Happy Birthday, Cassidy Julians", ce qui provoqua une petite onde de bonne humeur et je souris.
Je m'assis à côté de Conrad et Selya, en face de moi se trouvait Chris, Kaly et Alex.
- Tu as une mine assez triste, es-tu sure que ça va ? me demanda Kaly.
Je croisai le regard d'Alex et souris.
- Oui tout va bien, juste un petit cauchemar rien d'important.
Ils acquiescèrent et Conrad me chuchota à l'oreille "tu es magnifique", ce qui me provoqua un hoquet de ma part. Je le remerciai, mais intérieurement me demandai à quoi pouvait-il bien jouer.

Cela fait une demie-heure que les garçons répètent et je n'ai entendu que du blabla pour l'instant, il faut croire que les répétions ce n'est pas pour eux. Conrad est venu me rejoindre et Alex le suit de plus près.
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, Conrad, on en a déjà parlé, Cassidy, n'est pas faite pour ça.
Une seconde claque en pleine gueule, ça m'apprendra.
- Excuses-moi, mais c'est quoi ton problème, Alex ? demandai-je.
- Rien, t'en mêles pas.
- Donc je vais te laisser cracher sur moi en attendant que tu me permettes de parler, et bien, il va y avoir un problème, car si tu t'attends à ce que je sois une fille qui va te lécher les bottes, tu te trompes.
- Fermes-là.
- Evidemment, je dois l'a fermer, imbécile va.
- Putain, mais c'est quoi votre problème à vous deux ! s'écria Conrad. Vous savez quoi, je m'en vais avec les autres, on se revoit quand vous serez calmer.
Il s'en alla suivit des deux autres et je me retrouvai seule avec Alex dans le studio.
- Tu comptes m'expliquer ce qu'il se passe ? m'énervai-je.
- Tu me rends dans tous mes états.
- Lesquels ?
- C'était quoi ce cauchemar ?
Non seulement, il se montre irritable toute la matinée, mais il se permet de fouiller dans ma vie privée qui n'est plus, je dois l'avouer, tout a fait privée depuis que je me suis ouverte à lui.
- Rien d'important, écoutes Alex, je veux bien que tu veuilles te montrer sympathique avec moi, mais tu ne peux pas jouer avec mes sentiments. Tu ne peux pas obtenir la confiance de quelqu'un et jouer avec celle-ci, ça ne joue pas, lui expliquai-je.
Il me regarda, un regard quu indique l'incompréhension et la curiosité et tourna en rond dans la pièce.
- C'est juste que... Conrad t'a à l'oeil et ne te laissera pas seule une minute, il veut te conquérir, tu lui plais.
Que Conrad fasse son petit numéro avec moi, ça passe, mais qu'Alex en parle comme si j'étais une proie facile à obtenir, ça ne passe pas.
Alex est très mystérieux, à première vue, on pourrait croire qu'il est insensible, qu'il utilise son charme, qu'il a tout ce qu'il veut, mais c'est tout le contraire. Alex est le genre de personnes qui ne parlent pas de sa vie privée, car c'est un domaine dans lequel il ne se sent pas assez courageux pour en parler à coeur ouvert
Il pense que je suis assez idiote pour ne pas le comprendre, mais j'ai beau être insociable, je saisis vite la facette des personnes.
- Conrad ne m'intéresse pas, il n'a pas de charme et n'est pas très intelligent. Il est beau, même canon, mais il ne me plaît pas et s'il pense qu'il m'aura, il se trompe.
- Cassidy, tu fais ce que tu veux, je ne suis pas là pour t'en empêcher, j'aimerais juste que tu comprennes qu'il y a des personnes qui tiennent à toi, me fit-il en évitant mon regard.
- Serait-ce une déclaration, mister Alex ? demandai-je en retrouvant le sourire.
Il n'eut pas le temps de répondre que mon téléphone sonna, le nom de mon père s'afficha, je répondis trop heureuse de pouvoir lui parler.
- Joyeux Anniversaire, Cassidy. Écoutes, il faut qu'on parle de ton avenir ma chère, s'exclama-t-il au bout du fil.
Alex grogna et me lança un regard sombre : L'erreur d'avoir mis mon téléphone sur haut-parleur.
- Papa... Contente de te parler aussi.
- Ma chérie, il y a des complications au sujet de l'enquête, soupira-t-il.
- Quelle enquête ? demanda Alex ahuri.

"C'est comme cela qu'Alex va faire définitivement parti de ta vie privée, feras-tu parti de la sienne ? Bonne question. Attention Cassidy, tu peux aussi, ne rien lui avouer."

Awful distraction, but beautiful addiction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant