La valeur des diamants ~ L.S.

Prologue ~

Si vous demandez la définition du bonheur à n'importe qui sur terre, il vous parlera sûrement d'amour, de calme, de vacances au soleil, et d'une famille plein d'enfant.

Étrangement, si vous demandez à Malëis Pirsons comment il voir l'enfer, il vous répondra sensiblement la même chose.

Malëis Pirsons. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais il devrait. PDG d'une multinationale s'occupant de produire du coton, de le transformer en vêtements et de le vendre, Malëis est le numéro 1 du marché du texte. Il déteste tous ces cliché de bonheur, car pour lui, le bonheur, il l'a atteint. Sa vie est réglée comme du papier à musique. Il se lève chaque matin aux aurores, travaille durant une dizaine d'heures, gagne une masse considérable d'argent, rentre chez lui, bosse encore un peu, puis dort un peu. Et le cycle recommence ainsi chaque jour, pour le plus grand plaisir du bouclé. Du haut de son mètre quatre-vingt trois, Malëis aurait tout à pu devenir mannequin s'il n'avait pas trouvé sa place dans l'industrie. De magnifiques yeux couleur émeraude, des cheveux bouclés et des fines lèvres roses, voilà comment décrire le bel homme.

Si vous demandez à Eléo Johnson comment il définit le bonheur, sa réponse sera variable selon son humeur. Par contre, il vous décrira la montagne d'or et de diamant qu'il a déjà volé, et évoquera le fait de posséder tout le reste de l'argent sur terre. Eléo Johnson n'a rien à voir avec le bouclé. A 19 ans, celui ci possède une notoriété toute autre. Eléo est le plus grand voleur de Londres, et peut-être même de toute l'Angleterre. Connu pour se grimer avec une facilité déconcertante, Eléo peut changer de visage en peu de temps pour éviter d'être reconnu. Mais au naturel, le jeune homme est beau. Un nez très fin, surmonté de deux petits yeux d'un bleu océan très profond. Si Dieu avait bien voulu lui accorder une dizaine de centimètres supplémentaires, il aurait fait mannequin, sans aucun doute.

Quelques fois, les gens ne sont pas faits pour se rencontrer. Leur rang social, leur travail, tous ses événements les empêchent de se croiser, de s'adresser la parole, de s'apprécier.

Et pourtant, même sur du papier à musique, les fausses notes sont toujours possibles.