Ma vie est désormais entre les mains de ces étrangers et malheureusement peu-être aussi entre celles des multiples cannibals mangeurs de chaire humaine.
Nous venons de passer les deux portails précédents. Je n'ai aucune idée de combien il en reste, mais j'ai la nette impression que c'est le dernier. « Jamais deux sans trois », comme dit le dicton !
-Pourquoi ne m'avez-vous pas laissés de l'autre côté? J'ai peur ! Abandonnez-moi ici. Je préfère mourir de faim enfermée entre deux murs que de me faire bouffer par des monstres. Beuglé-je.
Toujours en ne faisant aucunement attention à moi, leur regard se fixe tout au même endroit.
À l'instant même, une lumière émerge de la fente. Un rayonnement éclatant, comme je ne l'ai jamais vu. Mes yeux me font mal et je ne perçois plus rien. Je dépose mon avant-bras sur ceux-ci pour les soulager. Mon cerveau ne croit plus au réel et tout me paraît comme une illusion. Je perçois soudain mon existence n'étant plus véridique. J'ai l'impression de devenir brûlante, dû à la chaleur intense qui vient tout juste d'ébranler mon enveloppe corporel.
-Dépêchons. Avant qu'ils arrivent ! Exprime un des garçons.
-Eh ! La fille ! Cours. Exige t-il.
Sur ces paroles, ma vue s'habitue graduellement à l'extrême clarté.
Tout en courant, je deviens alors énormément ébahi par ce que je vois. Ma frayeur se métamorphose en émerveillement. C'est si vaste ! Je pourrais me déplacer dans tous les sens sans rencontrer le moindre difficulté. Sans parler de ces choses, des grattes ciel, je crois. Je n'avais pas idée qu'un truc aussi élevé pouvait être construit par le commun des mortels. Il y a même des voitures et des maisons. Je pense qu'il s'agit bien de cela, si mon souvenir est bon.
Même si tout semble mort et détruit, je trouve cela si beau et parfait ! Je revois tout ses images créer par mon imagination lorsque je n'étais qu'un enfant piqué par la curiosité d'un monde inconnu. Sans vraiment vouloir me l'avouer, il est manifestement évident que j'ai toujours désiré, un jour, voir cet univers inexploré par la majorité de la cité depuis des siècles et des siècles. Dire qu'une beauté pareil se cachait à quelques mètres au dessus de notre tête et que seul le pouvoir humain s'avérait être l'obstacle à cette découverte incroyable.
Je n'ais jamais couru une si longue distance sans seulement faire au moins un aller retour. J'en oublie presque le côté abominable de cet aventure. Je parle, ici, des créatures qui nous ont enlever cet incroyable cadeau de la vie.
Nous avançons pour aller là où ils veulent bien m'emmener. Je n'ai aucune idée de leur plan pour survivre et cela me tracasse.
Soudain, ils s'arrêtent devant un immense bâtiment.
-Entrez dans l'immeuble. Nous allons inspecter les lieux pour s'assurer qu'il n'y a rien de dangereux. Restez derrière moi. Dit l'homme qui détient le fusil.
Nous nous aventurons alors plus loin. Chaque pas me demandent un effort surhumain.
Le groupe jette un coup d'œil dans toutes les pièces du haut, ce qui nous permet de se réfugier dans l'une d'elles en attendant que le meneur examine en bas. Un ambiance lugubre me donne la chaire de poule. La couleur n'est aucunement pas présente et tout est fade et crasseux. Des toiles d'araignées tapissent le coin des plafonds jaunis par l'humidité et noirci par la moisissure.
- C'est vide. Nous sommes en sécurité ici. J'ai verrouillé toutes les entrées.
Énervée, j'ose m'adresser à eux.
-Pouvez-vous cesser de m'ignorer maintenant ? Je veux tout savoir ! Pourquoi m'avez-vous apporté avec vous ? Qui êtes-vous ? J'ai le droit de savoir ! Me défoulé-je.
-Enchantée ! Moi, c'est Malik, Voici Tommy, Wesley, Mathis et le plus jeune Jacob. Avoue l'un d'eux en les pointant du doigt. Et toi ?
-Fleur. Mon nom est Fleur. Êtes-vous les prisonniers ? Si oui, pourquoi vouloir sortir du sous-terrain lorsque vous avez déjà la chance de le faire ? Sans kidnapper la première fille venue, je veux dire.
-C'est un peu plus compliqué en fait ! Toutes les histoires que vous avez entendues sur nous sont fausses. Nous ne sommes jamais sortis de là. Nous avons commis des crimes et avons été punis dans ces petites cellules, à ne manger que du pain, à ne boire que de l'eau et ce, que lorsqu'il y en avait assez. En ce moment, les temps sont très difficiles et nous n'avalions quelque chose qu'aux deux ou trois jours. On ne pouvait plus se permettre cela. On se devait de quitter ou nous allions crever.
Celui se prénommant Wesley l'interrompt pour continuer.
-On en avait assez depuis longtemps de vivre dans des conditions aussi difficiles. C'est seulement aujourd'hui que nous avons eu la chance de s'évader. Et ça n'a pas été une tâche si pire qu'on pourrait le croire. Nous t'avons emmenés avec nous pour qu'ils comprennent que nous sommes sérieux. Et en plus, avec ce qui approche bientôt, tu seras bien avec nous Fleur ! Nous te protégerons !
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La terre suicidaire (En Réécriture)
HorreurIl y a cent cinquante ans, la catastrophe a envahi notre monde. Aujourd'hui, la planète n'est plus qu'un amas de monstres légendaires appelés «Zombies». La ville de San Diego n'a trouvée comme moyen pour survivre, que de ce réfugier sous terre. Fleu...