Chapitre 20

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Il me pousse et ça me surprend. Je me retrouve le cul parterre et dans une chambre inconnue. Il escalade l'encadrement de la fenêtre et sourit.

- On y est arrivé, une fois de plus.

Je lui souris et me lève du sol en passant mes mains sur mon jean pour enlever la poussière. J'ai eu si peur, c'est incroyable. Je ne m'en suis pas encore remit et mes jambes tremblent toujours mais nous sortons de la chambre pour descendre les escaliers et atteindre la sortie. Je ferme mon manteau et on passe à McDonald's pour prendre notre repas à emporter. Hm, un BigMac... Je sens mon estomac heureux d'enfin manger. Nous marchons sans vraiment que je sache où nous allons mais je le suis. Louis s'arrête à un arrêt de bus et me jure que c'est surement ce transport qui mène à la Maison Blanche. Je l'écoute parce que j'ai besoin de m'asseoir pour me remettre de mes émotions et nous montons dans le bus. Il ne reste qu'une place alors je m'y assis et Louis se pose sur mes genoux. Je souffle un bon coup pour enfin me remettre de mes émotions. On reste totalement silencieux en regardant le paysage américain défiler sous nos yeux et je finis mon repas bien avant Louis. Je pose ma tête contre son dos et je souris à ce petit repos bien mérité.

En y pensant, il est fou quand même, d'escalader le cinquième étage pour aller à une autre chambre et pouvoir sortir. C'est une idée totalement tordue ! Après tout, c'était la seule solution pour pouvoir manger et aller visiter cette putain de maison dont je rêve depuis gosse alors bon...

Le trajet se fait un peu long puisque l'hôtel est à la sortie de Washington et que la circulation est mauvaise. On attend donc, encore et encore. Lorsque je la vois au loin (très loin même), je ne peux m'empêcher de sourire. Je crois que Louis me regarde à travers la vitre mais je ne suis pas sûr alors, je ne brise pas ce silence. Je me pince la lèvre et me redresse lorsque le bus s'arrête au bout de la rue. Nous ne pouvons y accéder en transport en commun puisqu'il y a trop de risque de terrorisme alors, on se lève du siège du fond et on sort du bus. On marche un peu et je jette mes déchets dans une poubelle, Louis fait de même. Nous marchons tranquillement en admirant le nombre de tourismes aussi fascinés que moi. Enfin, le portail se dresse devant moi et bizarrement, j'ai cette impression d'être à ma place. On se fait fouiller puis par des vigiles et on passe aux détecteurs de métaux. C'est stressant, pire que quand tu sonnes par erreur en sortant d'un magasin.

On peut enfin accéder à l'accueil et on attend notre tour. Je laisse Louis parler à l'hôtesse puisqu'il semble avoir une idée.

- Bonjour. On a perdu notre groupe de visite, est-ce qu'on peut entrer ?

- Vous étiez dans quel groupe Messieurs ?

- Dans le groupe d'étudiants d'Angleterre, de Londres.

- Oui, allez-y.

Trop fort ce petit. Il est tellement malin que ça me fascine. Il me tire par le bras pour que j'arrête de le fixer et que j'avance puis on entre dans le hall de la Maison Blanche. Des étoiles dans les yeux, je souris bêtement alors que nous nous incrustons à un groupe de tourismes. On écoute ce que le guide raconte et je reste bouche bée en écoutant alors que Louis semble s'ennuyer. De temps en temps, je le vois me regarder du coin de l'œil mais je ne fais rien. La visite va durer deux heures avant que nous retrouvons le hall. Alors que je dis au revoir au guide, Louis attrape ma main et m'entraine dans une pièce.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Les profs, ils sont dans le hall.

- Merde. On fait quoi ?

- On attend qu'ils partent.

- Il faut qu'on arrive avant eux Louis sinon on est dans la merde.

- Je sais ! Viens.

Il me tient toujours la main et m'entraine donc vers une autre sortie. En essayant de le tirer pour qu'il ralentisse, nos mains se lâchent. Je pars en arrière sur le coup et me prend quelqu'un. Je me retourne rapidement et m'excuse avant qu'un garde du corps me fasse reculer. Le Président. Je reste figé en le fixant et Monsieur Obama me sourit et s'adresse à la personne qui m'a fait reculé.

- Ce n'est pas grave, il ne l'a pas fait exprès.

Louis se retourne en comprenant que je ne le suivais pas et il fait de grands yeux. Il s'avance à ma hauteur et il sourit poliment.

- Bonjour Monsieur le Président.

- Bonjour Monsieur.

L'homme de couleur sourit et lui serre la main. Louis la secoue légèrement puis la relâche. Il profite de son attention pour dire.

- Je vous présente Harry Styles Monsieur.

- Enchanté Monsieur.

Il s'adresse à moi ? Oh mon dieu, il s'adresse à moi ! Il me tend sa main alors je la serre poliment en suppliant pour que Louis s'en arrête là.

- Vous savez Monsieur, son plus grand souhait est de devenir Président lui aussi.

- Oh vraiment ? Dans ce cas, bonne chance Monsieur Styles. Je dois partir mais j'espère que nous nous reverrons lors des élections.

Il s'en va et j'hallucine. Ce n'était qu'un rêve pas vrai ? Je n'arrive pas à y croire ! C'est dingue, j'ai rencontré le Président des Etats Unis d'Amérique ! Il m'a souhaité bonne chance en plus. Putain que c'est dingue ! Je me retourne vers Louis en hallucinant.

- Il m'a dit bonne chance ?

Je l'entends rire en me trouvant amusant.

- Oui Harry, il te l'a dit. Tu n'as plu qu'à te présenter aux élections.

- Wouah !

Je ne réfléchis pas et je prends Louis dans mes bras en lui chuchotant un « merci ». Je le sens me serrer contre lui en souriant « tout le plaisir était pour moi ».

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- Cour Louis !

J'essaie de courir le plus vite que je peux. On a dû prendre le métro au lieu du bus vu que les autres l'ont prit et qu'ils ne doivent pas nous voir. On arrive dehors et en essayant de ne pas penser à mon souffle, je m'arrête une petite seconde pour que Louis me rattrape. Je prends sa main dans la mienne pour l'aider à aller plus vite et je nous fais un chemin entre les gens. Dans la rue de l'hôtel, je les aperçois au loin alors je cours encore un peu pour entrer par la porte de service. On monte les escaliers et je pousse la porte de la chambre. Toujours fermée à double tour, je lâche un juron. Louis m'entraine dans la chambre d'en face et il ouvre la fenêtre.

- Non, pas encore ?!

Nous n'avons pas vraiment le choix mais puisqu'il n'y a que trois pas à faire et qu'on doit aller vite, je ne réfléchis pas et on fonce. Il ferme la fenêtre de notre chambre et il se retourne vers moi en souriant.

- On a réussi !

On reprend notre souffle et la porte s'ouvre sur les autres.

Monsieur Le Président des USAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant