L'éveil.

Prologue

Il paraît que lorsque l'on a de la chance dans la vie, la même somme de malheur nous tombera dessus. Mais que lorsque que nous sommes malheureux, le double de bonheur nous arrivera pas la suite.

Sarra leva la tête pour empêcher les larmes de couler. Sans qu'elle sache exactement pourquoi, elle se sentais très nostalgique ces dernier temps. Quelques fois, comme maintenant, elle ressentait des bouffées de tristesse et avait juste envie de pleurer.

Elle s'appuya sur le comptoir en soupirant, la tête dans les mains. Il était à peu près 23h, elle n'était pas prête de finir son service au restaurant.

Elle habitait au États Unis depuis maintenant deux ans, et n'avais fais qu'enchainer les petits boulots, sans trouver de travail fixe malgré son diplôme d'infirmière et son anglais parfait.
Elle avais tout plaqué en France, où elle vivais déjà seule après un conflit familial, pour venir aux États Unis. Elle n'avais rien à perdre, mais rien n'a gagner non plus étant donné que sa situation ne s'était vraiment améliorée ici non plus.
Heureusement elle avais fais la connaissance sur internet de Lyna, qui lui avais proposer de vivre en colocation avec elle dès son arrivée. Elle lui avait ensuite présenté Dara, sa grande soeur vétérinaire qui l'avait embauchée comme aide dans son cabinet en attendant qu'elle trouve un poste.

Mais Sarra étais lassée, elle avais l'impression de pédaler dans le vide, que sa vie n'avançait pas. Elle s'ennuyait ferme.

Une voix la tira de ses reflexions, c'était Lyna qui travaillait avec elle en tant que serveuse dans le restaurant:
"-Sarra ! Occupe toi des nouveaux arrivants s'il te plait, je termine de débarrasser les tables et je te remplace à la caisse !"

Sarra s'exécuta et alla les installer à une table. C'était un couple d'une trentaine d'années, plutôt classe, l'homme était en costard et la femme en robe, ils devaient se rendre ou sortir d'une soirée.
Après avoir pris les commandes, elle leur ramena leur cafés et allait retourner en cuisine quand l'homme l'interpella:
"-Eh toi là ! J'avais demandé un café cappucino pas un latté !

Sarra se retourna: Vous êtes sûr?! J'ai pourtant marqué un cappucino..

L'homme fronçat les sourcils : Comment ça si je suis sûr?! T'insinue que je mens?!

Sarra secoua la tête: Je n'insinue rien du tout, je vais vous changer ça.."

Elle pris la tasse et voulu se retourner mais l'homme lui dis sèchement en lui tirant le bras:
''Laisse ça là maintenant que c'est là !''

Par son geste brusque, un peu de café se reversa sur la manche du client qui se leva brusquement:
"-Espèce d'imbécile ! Tu sais combien m'a coûté ce costard?!

Sarra, furieuse, éleva la voix: Comment ça imbécile c'est vous qui m'avez tiré le bras !

L'homme, désireux de ne pas perdre la face devant sa compagne se mit à hurler: Où est le patron?!

Le patron se précipita: Que se passe-t-il?!

Le client lui jeta un regard mauvais: Il se passe que votre serveuse incapable m'a sali. Je veux que vous me remboursié mes vêtements !

Sarra protesta: Mais il n'y à presque rien sur votre manche !

La compagne mal à l'aise intervint:
Chéri, laisse tomber c'est rien !"

Le patron gêné qu'il y ait ce genre de scène dans son établissement essaya de clore la conversation:
" - Ecouter je suis vraiment désolé, c'est de notre faute, venez dans mon bureau et nous discuterons du remboursement."

Il se tourna vers Sarra:
"-Incline toi et excuse toi !

Sarra le regarda stupéfaite: Quoi?! Mais je n'y suis pour rien !

Le patron lui tira le bras pour la forcer à s'avancer: Fais ce que je te dis si tu veut garder ton poste !"

Sarra se dégagea hors d'elle et recula d'un pas. C'est alors qu'elle remarqua que toutes les personnes présentes dans le restaurant la fixaient. Les clients s'étaient arrêté de manger et suivait le conflit avec interêt. Lyna s'étais redressée de la table qu'elle essuyait et la regardais inquiète. Le patron et la compagne la regardaient, les sourcils froncés, tandis que l'homme la dévisageait d'un air méprisant.

Tout le monde attendais d'elle qu'elle s'incline, pour couper court au conflit. Mais pourquoi ça serais à elle de faire ça?! Sa fierté à elle n'était pas importante?! Pourquoi devrait-elle courber le dos comme son patron qui n'avais même pas essayer de la défendre?! La jeune fille qui n'était déjà pas d'humeur aujourd'hui, agit sur une impulsion.

Elle attrapat la tasse de café qui était restée refroidir sur la table et la vida sur l'homme au costard. Sa compagne poussa un cri effarée en reculant tandis qu'il restait bouche bée. Lyna mit la main devant sa bouche, les yeux écarquillés de surprise tandis que le patron se précipitait pour essayer d'essuyer le costard de son client avec du sopalin.

''Je n'ai pas à m'excuser alors que je n'y suis pour rien. Maintenant vous avez une raison valabe de demander le remboursement. Patron vous le payerez avec ma prime de licenciement.'' Dit-elle en retirant son tablier qu'elle jeta par terre.

Sarra pris ses affaires dans le vestiaire en coup de vent et sortie en claquant la porte. Elle s'arrêta pour enfiler sa veste et mettre son sac sur le dos avant de repartir en slalomant à grands pas entre les quelques personnes dehors, les dents serrées de rage.

C'était la nuit. Il n'y avait pas beaucoup de monde, les gens marchaient rapidement, pressés par le froid de l'hiver qui commençait à peine.

Quelqu'un la toucha à l'épaule, elle se retourna, c'était un client régulier du restaurant qui lui dis en lui tendant son téléphone:
" - T'as oublié ça. Ça va aller?!

Sarra s'essuya les yeux avec sa manche, pris son téléphone et lui répondis sèchement en repartant: "Oui merci."

Elle tourna dans une ruelle dès qu'elle pu, et posa son sac à terre. Elle mit sa tête dans ses mains en faisant des aller retours. À cran, elle réalisa d'un coup ce qu'il s'étais passé.

''Putain mais qu'est-ce que j'ai fais?!!''

La jeune fille s'accroupit et fondit en larmes, à bout de nerfs.

Tout au dessus, sur les toits des bâtiments, une ombre la regardait grâce à des lunettes nocturnes. Elle prit quelques photos avant de parler dans une oreillette:
''Elle s'est arrêtée dans une ruelle, elle pleure. Je fais quoi?!''