Ch 8
Lelendemain matin, Isaline de réveilla fort tard, aux alentours demidi. Elle s'étira dans son lit et remonta la couette jusqu'à soncou, en souriant béatement. Elle aimait Johnny, elle en étaitcertaine, la façon dont tout son corps réagissait, après son cœuret son esprit en était la preuve. Et Johnny l'aimait, c'étaitévident, ou alors ça y ressemblait fortement. Enfin il répondait,enfin il l'embrassait, ne l'ignorait ou ne l'évitait plus, enfin,ils avaient une liaison ! Son cœur se gonfla de bonheur. Leseul point noir restait la discussion de mardi, elle espérait qu'ilsn'allaient pas en arriver à devoir s'arrêter là. Elle décida dene pas anticiper les choses, et tout à son bonheur nouveau, ellepassa sous la douche. Les images de la veille défilèrent une à uneet elle remercia intérieurement tous ses amis si merveilleux. Qued'attentions et de preuves d'amour. Et son père ! Elle l'aimaitterriblement d'avoir pu faire cet effort. Et Johnny. Ses caresses,ses baisers si intenses, leurs corps se pressant l'un contre l'autre,leurs souffles mêlés. Elle frissonna de plaisir en savourant l'eauchaude sur son corps qui espérait une suite, enfin, elle sortit etattrapa un peignoir. Elle se sécha, mit un peu de crème et brossasa longue chevelure avant de récupérer son vieux jean et sont-shirt abandonnés la veille. Ce sera suffisant pour aujourd'hui,elle ne se sentait pas capable de supporter des talons, des collantsou tout autre vêtement un peu sophistiqué.
Ellesortit de sa chambre et se dirigea vers la cuisine. Elle trouva sonpère attablé avec Théodore devant un brunch gargantuesque. Isalineleur sourit.
Café !
Ah, voilà ce que c'est d'être la reine d'un soir, le réveil est difficile, la taquina son ami.
Waouh, oui, je suis exténuée, et je n'ai ouvert les yeux que depuis une demie-heure !
En tout cas c'était une magnifique soirée, je te félicite. Tous tes amis sont fantastiques, j'ai été ravi de les rencontrer.
Mais tu es un de mes amis. Le premier que j'aie eu d'ailleurs.
Oui, je sais, mais maintenant je sais avec qui tu traînes !
Voilà ! Isaline lui sourit. Et toi, tu reviens traîner quand par ici ?
Je ne sais pas, je vais faire de mon mieux.
Tu devrais venir avec ton père, et même ta mère, je ne les ai pas vus depuis longtemps, ajouta Luca.
Il m'a dit la même chose l'autre jour. Mais en sens inverse, je crois que vous n'avez jamais vu leur nouvelle maison.
C'est peut-être bien vrai, Théo. Je me demande si je ne viens pas me réveiller d'une longue léthargie. Ma fille a vingt ans, tes parents ont déménagé, j'ai des cheveux blancs, c'est terrible, grimaça Luca.
Alors c'est le moment de laisser parler votre coeur, Luca.
Lucaregarda Théo avec attention. Ce jeune garçon avait toujours eu unelucidité incroyable , il l'aurait bien vu dans les affaires,mais il avait choisi le droit. Son père était son seul véritableami, mais le temps faisait qu'ils ne se voyaient plus guère. Dutemps où Catherine était là, les deux couples et les enfants seretrouvaient le week-end ou pendant les vacances et partageaientleurs sorties et leurs loisirs. Lorsque les parents de Théodoredéménagèrent, Luca eu du mal à maintenir le contact, en raison deson travail, mais ils étaient toujours en relation et surtout, ilsn'hésiteraient pas à se rendre service. Théo et Isaline avaientgrandit ensemble, ils étaient un peu comme des frères et sœur, etil aimait cette idée. Luca se rendait compte que sa vie n'étaitqu'un long cheminement solitaire dans lequel il avait gardé Isalinepar crainte de la perdre. Heureusement celle-ci s'était un peurebellée, et même si Luca avait toujours peur, il comprenait qu'ildevait la laisser petit à petit voler de ses propres ailes. Théosemblait avoir compris que Lucas avait régit toute sa vie sous lacoupe de la raison, mais comment écouter son cœur à présent ?Luca avait mit cela de côté depuis des lustres, il n'en était pluscapable. Et pourtant, le jeune homme avait probablement raison.
VOUS LISEZ
Solitaires
RomansaLuca est un homme d'affaire fortuné, intègre et solitaire. Il vit avec sa fille de bientôt vingt ans dans une belle propriété sur la côte méditerranéenne et rien ne vient déranger sa vie bien organisée. Et pourtant..... au fil des années, il a oubl...