Chapitre Premier : Moi, je veux le dire

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Olivier Dion, grand brun au sourire enchanteur et au regard joueur.
En ce samedi matin, son regard s'est tourné vers un Starbucks Coffee, une petite envie de café.
Olivier se dirige vers le magasin et tire la porte pour pouvoir rentrer.
Son élan a été coupé par un choc, pourtant pas brutal, mais assez appuyé pour que le grand brun recule de deux pas.
Olivier baisse le regard pour trouver une jeune femme à la chevelure brune collée à son torse.
Celle-ci relève sa tête, des larmes ruissèlent en quantité de ses beaux yeux verts.
Olivier fronce les sourcils en regardant le beau visage de la fille devant lui.

- Ça ne va pas Mademoiselle? demande-t-il.

La jeune fille mord ses lèvres et regarde derrière elle.
Un jeune homme posait sa tête entre ses mains.
La bouche d'Olivier s'entre-ouvre.
Une rupture.
Ce mot qu'il connaît si bien, mais qui lui fait toujours autant de mal que ce soit pour lui, ou pour quelqu'un d'autre.

- Ça va... murmure-t-elle. Excusez-moi.

Elle se décolle d'Olivier et lui offre un faux sourire.

- Mademoiselle...

La jeune femme repart de plus belle.
Sans réfléchir, Olivier la suit.
La fille le regarde incrédule.

- Arrêtez de me suivre... sanglote-t-elle en essuyant ses larmes.
- Mais arrêtez de pleurer...

La brune rigole amèrement.

- Je viens de me larguer, et de la pire façon qui soit, et vous voulez que j'arrête de pleurer?
- Mademoiselle, votre partenaire s'en veut sûrement...
- Bah, merde! tranche-t-elle. Il avait qu'à pas me tromper avec mon ex-meilleure amie.

Un pincement se fait ressentir au cœur d'Olivier.
Il connaît ça, il en a aussi beaucoup souffert.

- Je suis désolé pour vous... s'excuse-t-il.
- Vous n'y êtes pour rien.

Le jeune homme regarde la brune.
Il la trouve jolie, même triste.
Qu'est-ce que ça sera quand elle sourira?

- Demain, au Starbucks. Ça vous va? propose Olivier.
- Le lieu de ma rupture? dit-elle en arquant un sourcil.
- Alors, ici. On se retrouve ici, demain à deux heures de l'après-midi.
- Si ça peut vous faire plaisir... soupire-t-elle.
- C'est pour vous que je fais ça. Je sais ce que ça fait de se faire larguer ainsi...

Elle hoche seulement la tête.

- À demain. sourit Olivier.
- Oui, au revoir. salue la jeune femme.

Olivier s'apprêtait à partir, mais la jeune femme le retient par la manche.

- Merci... souffle-t-elle. Même si vous êtes bizarre monsieur.
- Olivier. Je m'appelle Olivier.

Il lui sourit une dernière fois avant de fourrer ses mains dans ses poches et de repartir dans le froid d'hiver.
Quelle rencontre bizarre...
Mais Olivier ne peut s'empêcher de sourire.

Moi, Je Veux Le DireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant