Il arrive un moment dans votre vie, où vous vous trouvez un pire ennemi.
Que ce soit étant enfant, à l'adolescence ou à l'âge adulte.
Et si vous n'avez jamais eu de pire ennemi de toute votre vie, c'est que vous êtes bien chanceux.
Mon pire ennemi à moi, il n'était pas bien embêtant au début.
Il me lançait des « pics » de temps en temps, mais rien de plus.
Mais au bout de plusieurs mois, il est devenu insupportable.
Je ne pouvais plus vivre heureuse en l'ayant à mes côtés.
A peine je souriais, il me lançait l'une de ses « pics » en ricanant de mon malheur.
Il me disait que j'étais laide, que j'étais une mauvaise personne, pas drôle, que personne ne pourra jamais m'aimer ou soutenir.
Je ne pouvais plus me lever le matin, me regarder dans le miroir sans avoir peur de lui.
Je ne pouvais plus vivre librement.
J'étais devenue une statuette, une chose vide sans âme.
Et tout ça, à cause de lui.
Vous me demanderais : « Mais alors, qu'as-tu fait ? »
Au départ, je ne faisais rien, je « vivais », si l'on peut appeler ça comme ça, comme si de rien n'était, comme s'il n'existait pas.
Puis j'ai essayé de le vaincre, mais il m'a évidemment battu et mis encore plus mal que je ne l'étais déjà.
Et puis, arrive un moment où tu es au bout, où tu n'en peux vraiment plus, où tu pries pour que tout s'arrête.
Tout.
Mais le peu de toi qui te reste, le peu de toi qui veut vivre, rigoler, danser, qui te reste, te réveille.
Et c'est là, que tu commences à reprendre des forces, pour le vaincre.
Au début ça a été difficile, mais on m'a aidé.
Mes amis, mais surtout, Je me suis aidée.
J'ai tout fait pour le détruire, et j'ai réussi.
Et c'est lorsqu'il a été détruit, que tout a commencé.
Tu as l'impression de renaitre.
Tu ne vis plus de la même manière, tu ne respires plus de la même manière, tu ne rigoles plus de la même manière.
Tout est vrai et rien n'est faux.
C'est comme si tu manquais d'air lorsque tu étais dans l'eau et qu'au moment où tu ne pouvais plus retenir ta respiration, tu remontais à la surface et faisais une grande inspiration.
Un rien te fait rire, plutôt que pleurer.
C'est la renaissance.
Et ton pire ennemi est détruit.
Quelle saleté tout de même, la dépression.