Le jour s'est finalement levé. Les rayons du soleil n'ont pas tardés à transpercer les fenêtres poussiéreuses, créant ainsi des reflets brumeux sur les murs de la pièce. À aucun moment de cette malheureusement nuit, je n'ai été assez brave pour contempler le paysage à l'extérieur, par crainte d'y apercevoir, ne serait-ce, qu'un de ces abominables monstres. Malgré la fatigue assommante que j'ai ressentis pendant toutes ces longues heures, je n'ai point été dans la possibilité de fermer l'œil une seule fois. À présent, je me retrouve épuisée et pauvre en énergie.
Tous prêts à sortir pour aller dehors, je proteste seule pour faire le contraire.
-Je ne veux pas y aller. Je vais mourir, c'est certain.
Découragés par mon manque de volonté, les hommes tentent de me convaincre d'être davantage courageuse.
-Tu n'as qu'à rester près de moi. S'ils veulent te manger, je me sacrifierai et tu pourras te sauver pendant qu'ils me dégusteront. Après, ils ne voudrons plus rien savoir de toi et les autres. Ils se laisseront crever de faim, puisque rien ne ressemblera plus jamais au bon goût de ma chaire ! Oh, je crois avoir trouvé la solution pour sauver la planète ! Blague Jacob.
-Là, tu y vas fort mec. Dit Mathis, un peu découragé de cette plaisanterie mal placée.
-Quoi ? Il faut bien le prendre avec le sourire ! Il faut ne pas seulement voir les côtés négatifs.
Sans savoir comment, je me retrouve soudain dans les escaliers de l'auberge. Comme si les sottises de Jacob me faisaient penser à autre chose.
Terrorisée et angoissée, j'arrive à marcher afin de les suivre. Ils ouvrent la porte de sortie, quittent l'intérieur , puis, avec résistance, je fais de même.
La bande se dirige vers une route. Des magasins semblent l'entourée. J'observe les alentours sans y voir de Zombies, ce qui est assez curieux.
Tommy se rend à l'entrée de l'un d'eux.
-Venez. Il y a bien quelque chose là-dedans. Nous trouverons peut-être des couteaux ou d'autres types d'armes.
Tout le monde entre pour jeter un coup d'œil.
Lentement, je me promène à proximité d'eux. À l'affût de chaque minuscule bruit, j'explore l'environnement.
L'endroit ne me semble pas très inconnu. Elle n'est pas si différente de ce qu'on peut trouver sous-terre. Ignorant le fait que plus rien ne garnit les tablettes, c'est plutôt ressemblant aux magasins normaux que j'ai l'habitude de fréquenter.
Quelques objets habitent désordonnément les étagères presqu'entièrement nus. Ceux-ci sont, évidemment, sans utilités pour la survis.
M'étant éloignée des autres, je freines brusquement quand subitement... Mon cœur cesse de battre. Je suis médusé...
Au loin, je remarque du mouvement. Oui. Ils s'agit bien de ce que j'appréhendais depuis le début. La scène s'avère effroyablement atroce. Du sang, venant de quelqu'un ou quelque chose inanimé, dégouline sur le sol. Un être monstrueux est penché au-dessus de lui et le dévore littéralement. La bête savour une sorte de substance épaissit de grumeaux rouge fusionnée d'organes. Elle mange comme si elle n'avait jamais mangé de toute son existence. Naïve, elle ne se doute pas de ma présence.
Rien ne dépasse le sentiment d'épouvante qui m'immobilise sur place.
Ayant perdu tous mes moyens, une main me serre le poignet et me tire vers l'arrière. Je comprends alors que Jacob m'aide à me sauver avant qu'il ne soit trop tard.
Sans nécessairement m'en rendre compte, je me rends hors du bâtiment.
Je cours comme je n'ai jamais couru. Je vérifie derrière moi et n'en reviens pas...
Une meute de zombies nous pourchassent. Sortis de nulle part, ces derniers vont au même rythme que nous, ce qui nous ne donne pas de chance.
L'adrénaline me fait avancer très vite et je suis si essoufflée, mais je suis parfaitement consciente qu'il m'est, en ce moment, interdit de ressentir la fatigue. J'ai tellement peur que j'en pleure. Mon visage est trempé et je transpire énormément.
Je continue dans l'espoir de leur échapper. L'abandon n'est pas une option...
VOUS LISEZ
La terre suicidaire (En Réécriture)
HorrorIl y a cent cinquante ans, la catastrophe a envahi notre monde. Aujourd'hui, la planète n'est plus qu'un amas de monstres légendaires appelés «Zombies». La ville de San Diego n'a trouvée comme moyen pour survivre, que de ce réfugier sous terre. Fleu...