Chapitre 59 : Pénultième

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Alice : Dites-moi que vous avez bien travaillé !
Antoine : Madame le juge ! Commandant !
Fred : Comment ça va Antoine ? Et vous Victor ?
Victor : Quand je vous vois comme ça, ça va très très bien commandant !
Alice : Alors attaquons tant que nous sommes en forme ! Victor ?
Victor : La victime a dix-huit ans, elle a été retrouvée assassinée sous une voiture, et quand le propriétaire a démarré, il a été surpris de voir ce qu'il y avait en-dessous...
Fred : Spécial notre criminel. Je pense qu'il n'en est pas à sa première victime.
Antoine : Je suis d'accord.
Victor : Commandant, j'ai besoin de vous. Une mise à jour a été faite et j'avoue être un peu largué. Vous pourriez me venir en aide ?
  Le concerné accepte immédiatement et s'approche de Victor, qui lui a bien manqué ces derniers temps.
Antoine : Je vais aller chercher des boissons chaudes. Est-ce que vous en voulez ?
Alice : Je vous accompagne, je vais aller chercher deux cafés. Un pour mon greffier préféré, et un pour moi.
Offensé, Marquand redresse la tête et la fixe de ses deux yeux bleus.
Fred : Je me sens... comment dire... Blessé !
Alice : Vous préférez que je prenne un chocolat pour mon admirable commandant et rien pour mon greffier ?
Fred : Antoine servira pour votre "greffier préféré", mais je tiens à ce que ce soit vous qui m'apportiez ma boisson revitalisante !
  Ils se sourient et deux groupes se forment.

Dans les couloirs du Palais
Alice : Je m'étais promis de vous inviter quelque part pour que nous parlions ensemble de ce qu'il vous est arrivé.
Antoine : Je ne crois pas que le commandant soit d'accord !
  La juge est heureuse de savoir que pour tout le monde, la relation qu'elle entretient avec celui qu'elle aime est claire. Tentant de reprendre son sérieux, elle l'interroge tout en insérant une pièce dans la machine à boissons.
Alice : Alors, quand est-ce que j'aurai la chance de vous recevoir à la maison ?
Antoine : Chez vous ?
Alice : Bien sûr Antoine ! Vous faites partie des nôtres maintenant. Allez, dites-moi.
Antoine : Oh, je n'ai pas de grandes responsabilités. Je vis avec ma sœur ; elle s'occupe de son côté et nous vivons indépendamment l'un de l'autre.
Alice : Alors nous nous verrons à l'occasion. Je n'oublierai pas, j'ai d'ailleurs hâte d'en savoir plus sur vous. Cela fait longtemps que nous nous connaissons !
Antoine : Oui, j'ai du mal à y croire. Je suis vraiment heureux d'être parmi vous.
  Il introduit à son tour de la monnaie dans la machine, qui se met en route rapidement après avoir servi la commande d'Alice, qui tient une boisson dans chaque main.
Antoine : Victor prend du sucre ?
Alice : Deux.
Antoine : Très bien.
  Cafés et chocolat en main, ils reprennent la direction du lieu qui renferme leurs collègues. D'un pas lent, Alice avance en compagnie du lieutenant de Fred, qu'elle ne connaît pas encore très bien.
Antoine : Cela me rend gai de savoir que vous vivez heureuse avec le commandant. Vous vous êtes trouvés et pour l'avoir vécu et le vivre une seconde fois, je sais à quel point aimer et l'être peut être féerique.
  Ils échangent un regard avant qu'Alice ne vienne déposer un baiser rapide sur la joue du lieutenant Lamare pour la première fois.

Dans le bureau d'Alice
Fred : Vous voyez, ce n'est pas si compliqué !
Victor : Oui, je m'étais fait un sang d'encre mais finalement c'est juste qu'il faut que je m'y habitue. Donc pour les dépositions vous m'avez dit dossier "D" et je clique en haut, sur le symbole "plus".
Fred : Tout à fait.
Victor : Super. Et vous alors, comment ça se passe ?
Fred : Avec Alice, vous voulez dire ?
Victor : Avec Alice, avec vos filles, avec vous-même... Je ne sais pas, j'ai l'impression que quelque chose a changé.
Fred : C'est un peu long à raconter ! Dans les grandes lignes ; j'entretiens une relation qui me convient absolument avec mes deux filles. Alice a permis quelque chose entre nous que jamais je n'aurais imaginé. Elle a été l'élément déclencheur d'un lien être nous trois, Juliette Lucie et moi. C'est un plaisir de les appeler, de leur parler de l'une et de l'autre. Je me sens vraiment entouré.
Victor : Je vous envie. Et Paul dans tout ça ?
  Le commandant hésite à répondre à 100% à cette question et se contient. C'est Alice qui décide de parler ou non des tourments de son fils. Il n'est pas le père de Paul et n'a donc aucun droit sur lui. Même si rien n'est formel et que c'est juste une discussion avec un greffier, Marquand ne veut pas faire de gaffe, surtout que les choses vont plutôt bien en ce moment !
Fred : Ça va, je me rapproche de mon filleul de jour en jour, j'ai la chance de le voir grandir... Quand Mathieu était là, je ne voyais pas Paulo pendant longtemps. Maintenant c'est différent et je sais en profiter. Non, vraiment, je n'ai pas à me plaindre. Alice a fait de ma vie un paradis.
  Victor est extrêmement surpris d'entendre ces quelques mots prononcés dans la bouche d'un homme ennemi de la poésie et des grands mots. L'amour lui fait dire des choses qu'il n'a ni l'habitude de sortir, ni de penser.

Alice Nevers, juge d'instructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant