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"Tu es prête ma belle?"

Il est 5 heures du matin, je déménage aujourd'hui et c'est la cinquième fois que Julien me pose la même question dans un court lapse de temps.

Je lui répond en haussant vaguement les épaules. Il me répond avec un sourire.

Sam vient d'arriver, nous partons ensemble avec une équipe médical.

Mes parents nous ont réservé un jet privé qui part à l'aéroport Perpignan-rivesalt.

Ce jet nous amènera à Boston où une autre équipe médical nous attend pour nous conduire dans ce trou pommé.

Selon les dires de mon frère, ils ont un maire là-bas, un certain Ryan Pears.

Mon père le connaît apparemment en même temps il vient de là-bas.

Ellipse du trajet jusqu'à Boston.

Je viens de monter dans l'ambulance privée qui nous amène à selon les panneaux Wilford.

Nom bizarre pour village perdu.

Sam essaie d'engager la conversation comme il peut. Il m'apprend qu'il a trouvé une université parfaite pour son cursus scolaire.

C'est moche à dire mais je suis jalouse.

J'aurais aimé pouvoir aller à l'université et les fêtes qui l'accompagne mais je n'ai même pas pu arriver au lycée.

L'hôpital me donne des cours, bien-sûr. J'ai passée mon brevet évidemment.

Ce n'est pas ce que je veux dire, j'aurais aimée être dans les bâtiments à traîner avec mes amis, aller à la cantine, me faire bousculer aux casiers, arriver en retard, passer au bureau des CPE. Avoir des heures de colle, vivre une vie d'adolescente..

Quelques heures plus tard.

Nous sommes enfin arrivés, à l'hôpital pour moi et sûrement dans une grande maison que mes parents ont acheté pour la "famille".

Soyons honnêtes je n'y mettrais sûrement jamais les pieds et eux ce sera deux jours par ans.

Il est 18 heures et je m'endors, pas le choix, je n'ai rien d'autre à faire.

Point de vue de Sam
Je viens de quitter ma petite sœur, Marine.

Je suis sur le parking de l'hôpital, normalement une voiture dont on m'a remis les clés, un peu plus tôt dans l'après-midi.

Je rentre chez nous, enfin chez moi mais j'espère que Marine reviendra bientôt habiter avec moi, je me sens un peu seul.

Demain je vais à la fac.

Ellipse de la soirée et de la nuit.

Mon réveil sonne, il est 7h30.

Nous sommes lundi 1er septembre. C'est la rentrée.

Je me prépare et me rends à l'université.

Je regarde les listes et me rends dans ma salle. J'inspecte la salle et j'aperçois un groupe de jeune me fixer.

Ils n'ont pas l'air d'avoir beaucoup de nouveaux ici. Ils s'approchent.

"Salut, tu es nouveau?
- eh bien vu que vous n'avez pas l'air de me connaître et que cela être un petit village sans beaucoup de nouveaux. Je pense que oui, je suis nouveau.
- oh tu es un petit rigolo toi. Enchanté Marc, Marc Pears.
- ah tu es le fils du maire! Ryan Pears non?
- c'est exact! Comment le sais tu?
- nos parents étaient et le sont amis je crois.
- ah et comment t'appelles tu?
- Sam, Sam Dimt.
- fils de Max?
- c'est exact!
- donc tu sais ce que nous sommes vu que tu en es un normalement.." J'acquiesce silencieusement.

Il me regarde sourit et hume l'air.

"Beta? Demande t'il souriant.
- exactement." Ris je.

Ellipse de la fin de journée

J'ai passé ma journée avec Marc et ses amis.

Nous sommes actuellement en cours d'économie, le dernier cours de la journée.

Je sors de l'université accompagné de Marc, de la fille adoptive de Tim et Jérémy, Sarah, et d'autres membres de la meute.

Marc me propose d'aller boire un verre avec eux ce que j'accepte. Je pense que nous allons passer une belle année tous ensemble.

Point de vue de Marine
Cela fait deux semaines que je suis ici, dans cet hôpital américain où les soignants et les médecins sont étranges.

Un jour, je dis un jour mais c'était il y a 4 jours.

Donc, il y a 4 jours, j'ai entendue une conversation plus qu'étrange.

Un homme avec une plaie béante au torse, était arrivé inconscient et il est ressorti 2 heures plus tard rigolant fort avec un médecin.

C'était déjà étrange jusqu'à ce que j'entende des infirmières parler entre elles. L'une disait à l'autre que par chance cet homme n'était pas humain car il n'aurait pas survécu.

C'est pour moi la preuve qu'ils ne sont pas seuls dans leur tête.

J'aimerais en parler avec quelqu'un mais malheureusement mes parents n'ont pas appelés depuis mon arrivée et ne sont pas venus me voir tout comme Sam.

Cela fait quelques jours que je déprime, on va se le dire. Je n'attends qu'une chose, que la mort vienne me cueillir de ce monde impitoyable.

J'ai donc arrêté de me nourrir espérant accélérer le processus de ma mort mais cela ne m'apporte que de plus fortes douleurs.

Mon médecin, Jérémy apparemment et mon infirmier principal, Steve, entrent dans la pièce blanche ou la chambre 258 de l'aile bleu étage 4 qui correspond à ma chambre.

"Tu sais petite, il faut manger. Me dit Jérémy."

Je les regarde et leur tourne le dos. Je ne leur ai jamais parlé, je n'ai jamais parlé à personne ici.

"Nous allons devoir prévenir ta famille de tes agissements.. Me prévient Steve."

Je hausse les épaules toujours de dos ce qui les fait fortement et bruyamment soupirer.

"Tu sais Marine, tout n'est pas perdue, tu dois te battre et pour cela il faut te nourrir."

Parole de médecin bien-sûr, que des charlatans déguisés sous des grandes études et leur écriture indescriptible.

Je me retourne en gloussant mesquinement.

"Vous le savez comme moi, je me suis battue peut-être vaut il mieux lâcher ma prise sur la vie. La nouvelle de la semaine dernière est la preuve que cela ne sert à rien de se battre contre un cancer, il gagnera à la fin. Il m'aura, vous savez dans les premiers temps je répétais souvent à qui voulait bien l'entendre que l'un de nous deux quitterait mon corps et que cela ne serait pas moi mais j'avais tord. Cette phrase je la répétais souvent à ma famille surtout à mon père. Mais voici la preuve que plus personne n'y croit, plus personne ne vient me voir. Ils m'ont oublié, et c'est sûrement mieux comme cela maintenant si vous le voulez bien. Partez et fermez la porte derrière vous."

Ils partent sûrement choqué de mes propos et que je leur ai parlé.

Je me retourne à nouveau dans mon lit, tournant le dos à la porte pour fixer le mur blanc et la fenêtre bloquée par un arbuste.

Avis?

A la vie, à la mort..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant