Chapitre 1 : Une fleur écarlate

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Vides. Ces yeux qui le fascinaient tant. Vides, éteints, morts. La vie s'était brusquement échappée de John, laissant un pantin désarticulé, gisant, agonisant dans les bras de Sherlock. Une fleur écarlate bourgeonnait déjà sur sa chemise immaculée, le sol était souillé de rouge sang. Non. John. Mort. C'était impossible. Il n'était qu'endormi.

Ces mots ne cessaient de franchir les lèvres pâles de Sherlock, qui les murmurait telle une berceuse, à cet ami si cher, à qui il tenait tant, qu'il chérissait tant. De longs filets argentés cascadaient sur les pommettes saillantes du détective, sa respiration était saccadée. Il ne faisait qu'un avec la peur, la douleur. Des sentiments qu'il ne pensait alors jamais éprouver. La peur de perdre un être aimé, la douleur de son absence. John était l'humanité de Sherlock, son unique source de joie, de vie, la cause de ses sentiments.

John représentait tout. TOUT. Sherlock le compris bien trop tard, lorsque celui qui était devenue sa vie, gisait inerte dans ses bras.

Oh John. Docteur et militaire, son sang n'avait fait qu'un tour lorsqu'il aperçut la balle de Moriarty visant Sherlock. Il était allé au devant de la mort, heureux que le sacrifice de sa propre vie puisse sauver son meilleur ami.

Sherlock enlaçait John, tentait dans sa folie de réchauffer ce corps froid, de ramener l'éclat vif à ces yeux autrefois pétillants. Mais le temps s'écoulait, comme la vie s'échappait de John, comme l'espoir de Sherlock s'éteignait. Il était trop tard. 

Parce que c'était lui, parce que c'était moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant