Chapitre 2 : Une vision au clair de lune

524 53 0
                                    

Les yeux de Sherlock s'ouvrirent brusquement, des larmes de peur, de douleur se mêlant à la sueur ruisselant sur son front. John ! Désorienté, Sherlock analysait frénétiquement la pièce dans laquelle il se trouvait. Baker Street, l'odeur du thé, la familiarité....la maison. Mais seul John comptait. John !

Sherlock, chancelant et s'agrippant aux murs, se précipita dans sa chambre.

John, paisible, était entouré d'un halo de lumière, faiblement éclairé par la douce lueur de la lune. Sherlock restait paralysé, la main crispée sur la poignée froide de la porte. Ses sens le trompaient-ils encore une fois ? Cette vision était-elle réelle ? Maudite faiblesse humaine !

Fébrile et tremblant, il n'osait faire un pas. John disparaitrait alors. Et Sherlock ne pouvait se le permettre. Il ne pouvait pas le perdre encore une fois. Il ne se le pardonnerait jamais. Il préférait encore ce monde, si fictif soit-il, mais dans lequel John était toujours avec lui, sain et sauf. Oh douce torture. Pourquoi son esprit s'amusait-il à le tromper, à le manipuler et lui présenter une vision si vivante, si réconfortante, alors que la réalité était vide, froide et lugubre ? C'est ce que voulait cet assassin de Moriarty ? Le torturer et le hanter avec l'illusion de John ? Les larmes lui vinrent pour la deuxième fois. Combien de temps était-il resté, là, immobile ? Combien de minutes ? Combien d'heures ?


Parce que c'était lui, parce que c'était moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant