Chapitre 4 : Ce qu'il peut se passer

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-- PDV Orihime --


Il avait l'air frigorifié. C'est le moins que l'on puisse dire. Il était maintenant 22 heure 30 environ et il pleuvait des cordes. Son t-shirt blanc était devenu transparent du à cela et je pouvais même voir quelques gouttes glisser sur sa peau à travers le vêtement. Mes joues chauffait mais moins j'y pensais, mieux c'était.

" Je peux rentrer ? " J'ai sursauté en entendant sa voix. Eh bien, apparemment, j'étais resté à le fixer tout ce temps... Mes joues chauffait encore plus qu'avant.

" Ouais... " Soufflais-je.

Je l'ai fais rentrer avant de fermer la porte. J'ai littéralement couru dans la salle de bain prendre des essuies. Je lui les ai ramené et l'ai fais asseoir sur le canapé. Je me suis de nouveau mise à courir pour retrouver le peu de vieux vêtements appartenant à mon frère que j'avais gardé et lui les ai apporté vite fait. Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est qu'il se déshabille devant moi. J'ai -encore une fois- rougi avant que quelque chose ne me choque en particulier, ou plutôt deux. La première était que le trou qui marquait les hollow était absent. La deuxième, était la grande cicatrice qui le marquait, à l'endroit même où Ichigo lui avait donné un grand coup qui avait traversé tout son torse. Est-ce que ça voulait dire qu'il était humain ? J'ai secoué la tête avant de partir vers la cuisine. J'ai fais des chocolats chauds, ajouté des marshmallow, les ai ramené dans le salon, et puis, suis allé mettre les habits d'Ulquiorra à sécher. Une fois revenue dans le salon, je me suis simplement jetée à l'eau.

" Je peux te poser une question ? "


" Vas-y. "


" Est-ce que tu es.. hum... " J'ai peur de le vexer et je ne sais même pas pourquoi.

" Humain ? Ouais. Maintenant, c'est ce que je suis devenu. " Oh.

Le silence est retombé des lors qu'il eut fini sa phrase. J'allais pour attraper ma tasse de chocolat chaud quand nos mains se sont cognés. Il s'est retiré pour me laisser prendre ma tasse et a prise la sienne par la suite. Avec le temps, mes marshmallows avaient déjà fondus. Mince alors. J'ai du avoir une moue dessus car Ulqui m'a regardé avant de me donner le sien pas encore fondu.

" Tu n'aime pas ça ? " Demandais-je. J'aimerai bien le savoir pour la prochaine fois au cas où.

" Si, si, j'adore. Mais je te le donne. " Il ferma les yeux et bu une gorgée du chocolat.

" Mais... Alors... "


" J'ai dis que je te le donnais. " Bien. D'accord. Je ne pouvais pas laisser le silence retomber, c'était trop démoralisant, donc j'ai simplement lancé un sujet au hasard.

" Où est-ce que tu as pu en goûter ? "


" Maître Aizen en avait beaucoup. Il adorait le thé, donc à chaque fois, tous les espadas avaient une tasse de thé offerte par ses soins. Sauf que certains n'aimaient pas le thé;, et au bout d'un moment, ils en ont eut marre d'en boire. Alors ils se sont plaint, et maître Aizen s'est moqué d'eux de ne pas l'avoir dit avant, alors que Gin buvait du café et non du thé. Donc depuis, nous pouvions choisir entre thé et café. C'est à ce moment là qu'ils ont rajouté ce que vous appelez marshmallow. Gin disait qu'il aimait bien les mettre dans son café. Donc à chaque fois, je prenais un thé et des marshmallow à part parce que j'aimais bien ça. C'est la seule chose que j'avais plaisir de manger à ce moment là. Puis, il y a quelques jours, j'ai découvert les marshmallow dans le chocolat chaud. Et maintenant, je sais que j'aime bien ça aussi, autre que le thé. " Il souriait, c'était si rare.

Assise à l'autre bout du canapé, je pouvais bien voir que l'évocation de ses souvenirs le peinait un peu tout de même.

-- PDV Extérieur --


" Et toi ? "


" Quoi moi ? " Demanda-elle inconsiament.

" Comment t'as connu les marshmallow... " Il souriait mais c'était un sourire moqueur.

" Te moque pas de moi ! " Lui dit-elle en élevant la voix. " J'avais cinq ans, c'était avec mon frère. Il avait 15 ans de plus que moi et était le meilleur frère du monde, je ne pouvais pas rêver mieux. J'avais trois ans quand il a fuit de chez mes parents avec moi dans les bras. Deux ans plus tard, nous avions trouvé un petit appartement dans lequel vivre et Sora travaillait souvent pour pouvoir nous permettre de vivre. Il avait prit un jour de congé spécialement pour Noël et il avait même fait mon plat préféré. Tout c'était bien passé et il avait même réussi à m'acheter un cadeau de Noël avec le peu d'argent qu'il économisait durant l'année. Je l'avais ouvert sous le sapin et je me souviens encore lui avoir sauté dans les bras. Ensuite nous avions passé le reste de la soirée dans le canapé à regarder la télé. Puis, mon frère a disparu dans la cuisine et est revenu avec deux tasses dans les mains. C'était la première fois que je goûtais un chocolat chaud. Et la première chose qu'il s'est passé, c'est que je me suis brûlée. " Rigola-t-elle, malgré les légères larmes qui coulaient de ses yeux. Ulquiorra s'était rapproché de la rousse et avait essuyer certaines de ses larmes avec ses doigts. " Il m'avait pourtant dit de faire attention mais je ne l'ai pas écouté. Ma langue et mes mains me faisaient mal et je pleurais. Alors il m'a fait un câlin et est de nouveau partir dans la cuisine. Il est revenu avec un gros paquet en main, c'était des marshmallows. Il m'en a donné un pour me consoler et il m'en a mit dans ma tasse. Heureusement que je ne l'avais pas fait tomber au sol à cause de mes mains, c'était déjà ça de gagner. Et au final, j'ai fini par manger tout le paquet entier. Et le lendemain... J'avais mal au ventre. " Elle marqua une petite pause. " Même si le fait que mon frère soit mort est très dur à supporter, et que mes mains et ma langue m'ont fait souffrir plusieurs jours. C'est un des souvenirs que je chéris le plus. " Son sourire montait jusqu'à ses oreilles et les larmes coulaient toujours de son visage alors qu'Ulquiorra la prit dans ses bras. Elle fut d'abord surprise et ses yeux se sont écarquillés avant qu'elle ne lui rende sont étreinte tout en fermant les yeux. Cela à duré plusieurs minutes avant qu'il ne se séparent.

-- PDV Orihime --


" Même si le fait que mon frère soit mort est très dur à supporter, et que mes mains et ma langue m'ont fait souffrir plusieurs jours. C'est un des souvenirs que je chéris le plus. " J'ai cru qu'un sanglot allait sortir de mes lèvres à la fin de mon récit mais au final, j'ai juste continué de pleurer et de sourire en même temps. Il devait trouver ça pathétique mais qu'est-ce que je pouvais bien y faire ?

Il m'a sortie de mes pensées en me prenant dans ses bras. Les premières choses auxquelles j'ai pensé, c'était comment et pourquoi ? Comment pouvait-il venir et me prendre dans ces bras de cette manière, si soudainement ? Et pourquoi, pourquoi faisait-il ça ? Cela ne lui ressemblait pas. Rien jusqu'ici, et depuis le début, ne lui ressemblait. Mais plus rien n'avait d'importance en ce moment. Mes yeux ont repris forme normal avant que je ne l'entoure de mes bras à mon tour. Ma tête sur son épaule gauche, j'ai fermé les yeux.

(...)

Au moment d'aller me coucher, j'étais en train de me lever du canapé quand on m'a tiré vers l'arrière. Je suis retombée sur le canapé, les yeux clos. J'avais peur du vide. J'ai senti deux doigt sur mon menton. J'ai ouvert les yeux et Ulquiorra n'était plus qu'à quelques centimètres de mon visage. Qui, soit dit en passant, devait être d'un rouge plus que cramoisi.

" Bonne nuit... " il m'a fait un bisous sur la joue avant de se retirer. Je me suis assise sur le fauteuil. Cela non plus, ça ne lui ressemblait pas le moins du monde. " ... Femme " Cela, ça lui ressemblait beaucoup plus.

Il est partit vers la chambre d'amis et m'a laissée sur la canapé encore un peu surprise et rouge. Il m'a fallu quelques minutes pour arriver à me relever, aller dans ma chambre, mettre mon pyjama, brosser mes dents, prier pour mon frère comme chaque semaine, et enfin, me mettre dans mon lit. J'ai réglé mon réveil sur huit heure avant de définitivement me coucher. Ce n'est qu'une heure plus tard, des questions encore plein la tête, que je me suis endormie. Ulquiorra était humain, et il avait changé.  

Néant ( Ulquihime )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant