Ma conscience

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Ils se tournaient autour depuis leur plus tendre enfance, s'aimaient comme des fous. C'était tellement mignon...

Non,ce n'est pas mignon.

Tout le monde sait qu'ils s'aiment, ils sont faits l'un pour l'autre.

Ils me donnent la nausée...

Pour ne pas briser leur amitié, ils ne sortiront pas ensemble avant le lycée.

Ça me laissera assez de temps pour le haïr...

Voyons,ne dit pas n'importe quoi, tu n'y arrivera jamais, quoique tu fasse.

Si, je le haïrais coûte que coûte, quelqu'en soit le prix.

Tu aime cet homme, ne le nie pas. Sinon, pourquoi pleurerais tu chaque soir depuis que tu sais qu'il en aime une autre?

...Ta gueule

Tu l'aime et le voir en aimer une autre te tue mais il a droit d'aimer...

Je...le hais. À cause de lui, je souffre, il me fait mal. Mais son visage hante sans cesse mes pensées.

Pourquoi ne lui révélerait tu pas tes sentiments? Il t'aime peut-être.

Tu te contredit toute seule, il l'aime. Et il est de nature moqueuse donc il mettrais ce rejet en évidence devant les autres.

Les autres "moqueurs" tu les apelles les "connards", pourquoi as t'il ce traitement de faveur? Tu voit bien que tu l'aime trop pour le haïr.

Je le haïrais, c'est facile. J'ai même pu le faire à mon père.

Sauf que ton père battait ton frère. Lui, tu n'as aucune réelle envie de le haïr, tu ne veut juste pas souffrir. Tu n'es qu'une lâche. Tu ressens sans cesse le besoin de le sentir près de toi, même si c'est dans ta petite cervelle.

C'est...faux...

L'amour, c'est une histoire entre deux moitiés. Si l'une ne colle plus à l'autre, ça ne marche pas. Or, ta "moitié" n'est que fictive. Il ne t'aime pas et tu le sais.

Dit celle qui m'encourageais à lui dire ce que je ressens.

Remercie moi, je voulais juste te ménager. Tu es peut-être têtue sur le fait que tu est une femme forte, mais en vérité, tu es aussi sensible qu'une petite fille.

Tais toi...TAIS TOI!!! Ne dis plus un mot et laisse moi souffrir en silence...s'il te plaît...

...J'ai été heureuse d'avoir été ta conscience. Adieu.

Je me trancha la veine et m'endormis par la suite. Une lumière blanche m'aveugla et je me réveilla sur un lit d'hôpital sous les brimades de ma mère.

Je ne suis donc pas morte... Ne mourrais je donc jamais?

Non, et je serai toujours là pour te le certifier.

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant