Toujours entourée de blanc, un blanc immaculé, aucune poussière, dans le calme le plus oppressant.
Passer chaque seconde de sa vie, cloîtrée dans un lit d'hôpital, complètement blanc, et choisir de rester enfermée jusqu'à la fin des temps.
C'était pourtant mon destin, jusqu'à ce que l'on m'annonce que j'allais mourir dans exactement un an.Je n'avais même plus la force de pleurer, je n'avais même plus le goût à la vie.
J'aurai tellement voulu me rappeler de la sensation que l'on ressentais à chaque fois que l'on touchait de ses pieds froids le sable chaud d'une plage, où de tout simplement marcher.J'avais été choisie pour mourir, et je devais en assumer les conséquences.
Le jeu de la mort ne faisait que commencer, et heureusement que j'avais décidé de l'arrêter.
Qui sais, j'aurais pu directement mourir sous le choc.
Mais dieu en avait décidé autrement.- Aujourd'hui est un grand jour ! Tu vas enfin pouvoir sortir de l'hôpital !
Cette phrase, c'était bien la quatrième fois que l'on me la répétait aujourd'hui.J'allais sortir de cet enfer, j'allais enfin pouvoir recommencer à vivre normalement.
Enfin presque.Mon père était venu me chercher à l'hôpital ce matin, alors que j'étais encore profondément endormie sous mes couettes.
Il m'avait aidé à ranger toutes mes affaires dans des valises, ou dans des cartons qu'il avait apporté.
Les couloirs de l'hôpital avaient étés repeints il y a quelques jours, d'un rose pâle maladif.
Un peu plus coloré certes, mais toujours aussi morbide.Je sentais le sang circuler dans mes veines, à travers mon corps, je pouvais ressentir tout ce qu'il se passait autour de moi.
Des infirmières accéléraient, elles se dirigeaient toutes vers la chambre d'un des patients.Quelques secondes plus tard, un brancard assez grand pour transporter une personne, roulait à travers les couloirs, vers la salle d'opération d'urgence.
Une jeune fille blonde, hurlait à s'en détacher les poumons.
Du sang coulait abondamment de sa bouche, et ses yeux saignaient et rougeoyaient, ceux-ci auraient pu effrayer n'importe qui.Et dire que c'était ce qui allait m'arriver prochainement, mourir.
Mon père me fît un triste sourire, et continuait d'avancer en direction de la sortie de l'hôpital.
L'hôpital était bondé, et des journalistes entouraient celui-ci, tous étaient habillés de costumes très élégants.
Je me doutais bien que c'était pour quelqu'un de très connu, qui devait actuellement se faire hospitaliser.Nous eûmes du mal à sortir de la foule et ce n'est que dix minutes plus tard que nous arrivions devant le parc de la ville.
Je regardais autour de moi les cerisiers en fleurs qui commençaient à faner, et respirais doucement l'odeur légèrement sucrée qu'ils dégageaient.
Des passants, tous autant différents les uns que les autres, se retournaient tous au passage de mon père.
Le calme qui régnait il y a quelques secondes venait de se briser, des chuchotements, ou même des passants qui nous prenaient en photo.
Qu'est-ce que mon père avait fait pendant ou te ces années pour que les gens le regardent comme cela ?Au bout de quelques minutes, la rue dans laquelle nous étions avait donné naissance à une petite fontaine au milieu de celle-ci, avec plusieurs enfants qui jouaient dans l'eau remplie de pièces de cuivres, sûrement jetées à cause d'une croyance en des rêves qui ne se réaliseront sûrement jamais.
- Ne veux-tu pas en jeter une ?, demandait mon père, en avançant mon fauteuil roulant vers la fontaine
C'était comme si il avait lu dans mes pensées, est-ce que je devais dépenser cinq yens dans l'eau pour pouvoir remarcher un jour et me battre contre la mort ?
- Essaye, ce ne sont que cinq yens, avait-il dit en me tendant de la monnaie.
J'acceptais avec plaisir l'argent, et plaçais la pièce de monnaie dans ma main droite, attendant mon verdict pour faire ce souhait et la jetais dans la fontaine après avoir réfléchi quelques secondes.
Je regardais mon père bizarrement , il me faisait des signes de tête, comme pour me dire de ne pas vouloir reprendre toute les pièces présentes dans l'eau, et me tendit à nouveau une pièce de cinq yens.
Obligée de souhaiter pour espérer.
Je soupirais bruyamment avant de penser très fort à pouvoir remarcher un jour, et un instant plus tard, la pièce était au fond de l'eau, alors que mon père pouvait mon fauteuil roulant vers le chemin inverse.
Le chemin se fît sans encombre, et j'arrivais enfin dans un bâtiment que je n'avais plus vu depuis quatre ans.
Mon père me déposait dans une salle ressemblant étrangement à une chambre d'enfant, et commençait à aller chercher mes cartons.
Ta nouvelle vie s'annonce passionnante.
Je réfléchisais à tout ce que je pourrais faire si j'avais eu des jambes en état de marche, et détournais la tête sur une des étagères présentes sur le mur droit de la petite chambre de couleur bleue.
Plusieurs ballons de baskets et trophées pour le même sport étaient gardés en hauteur sur celle-ci, mes anciennes prouesses dans ce sport.
Avant, je remportais beaucoup de petites compétitions locales alors que j'étais encore en Espagne, j'étais assez forte, mais très fragile. Je n'avais que treize ans, à l'époque.
Je ne pouvais pas faire beaucoup d'efforts, à cause de ma maladie, et je devais limiter mes entraînements à seulement quelques heures par semaines au lieu de vingt-cinq.Je faisais rouler ma chaise jusqu'à un miroir placé derrière la porte, et regardais l'état de mon visage.
Celui-ci autrefois bronzé et rougit par mon sang, était devenu pâle et maladif. Comme si les murs de l'hôpital avaient déteints sur moi.Et ce n'est sûrement pas le cas.
Mes cheveux étaient toujours de cette horrible couleur blanche.
Et le pire, étaient bien mes yeux.
Ces yeux rouges, malades et bouffis à cause de ma maladie, cernés comme tous ces gens épuisés de vivre.
Cette maladie incurable pour l'instant, empirée par les coupures du temps, paralysant tout le corps en commençant par les jambes, jusqu'à atteindre le cerveau et le cœur.Je n'avais aucune chance de survivre.
Demain, j'allais être intégrée au lycée Shūtoku, et je me devais de passer pour une simple fille.
Je ne devais approcher personne, et éviter de m'accrocher à quelqu'un.Mais tout cela risquait d'être une épreuve insurmontable pour moi.
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Bonjour !
Je suis l'auteur de cette fanfiction, je tiens à m'excuser d'avance si vous avez trouvé des fautes d'orthographe dans ce texte que je n'aurais sûrement pas remarqué !
En tout cas j'espère que ça vous a plu !
N'hésitez pas à laissez des commentaires et des avis sur ce chapitre, si le contexte vous plaît et que vous souhaiteriez connaître la suite de l'histoire.
En tout cas je vous remercie si vous avez lu jusqu'ici !
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365 jours [Kuroko No Basket]
FanfictionCette horrible fille que tu voyais de temps en temps dans ta classe, cette horrible fille qui t'observait jouer au basket avec jalousie à chaque entraînement, cette horrible fille souffrante et malade, cette horrible fille paralysée dans un fauteuil...