Chapitre VIII - Un lointain malaise

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« Les souvenirs du passé s'effacent, comme la lune disparaît derrière de sombres nuages

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« Les souvenirs du passé s'effacent, comme la lune disparaît derrière de sombres nuages. - Zhang Xianlang  

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Je me sens mieux, beaucoup mieux, mille fois mieux. Les crises d'angoisse ont pratiquement cessé, elles n'existent pratiquement plus, elles sont loin derrière moi, et tant mieux, je ne m'en porte que mieux, j'ai retrouvé la joie de vivre... 

Mais les jours restent sombres, incertains, emplis de doutes, de démesure. Je me demande encore combien de temps, combien d'années, je vais souffrir de regrets, de pensées sombres, de doute sur mon existence. Je vis dans une impasse ascendante, latente... 

J'essaye toujours de me souvenir, d'écrire, pour ne jamais oubliée ce que j'ai vécue, pour ne jamais oubliée que j'ai détestée, et entretenait une haine flagrante pour mon géniteur. Jamais, jamais, je ne veux oublier que j'ai pu le détester. 

Aujourd'hui, j'ai cessé ma thérapie, cessé de me remémorer mon passé, de me poser encore et toujours les mêmes questions. Aujourd'hui, j'essaye de vivre avec ce poids dans mon âme, dans mon coeur, avec cette colère, ce trouble, ce voile qui me rend si livide. 

J'ai un trou dans la poitrine. 

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J'ai mal, maintenant, quand je pense à lui, j'ai toujours un pincement troublant qui me hante, qui me chagrine, qui me détruit. Alors, parfois je me force à oublier pour me faire un peu de bien. 

Mon père reste pour moi quelqu'un de cabalistique, je me pose encore des questions sur lui, des questions sur son malheur, sa souffrance, sa personnalité, son entourage, sa vie... Est-ce qu'il nous aimait ? 

Je pensais toujours que ses larmes étaient en quelque sorte un signe d'amour, même infime, minuscule. Mais j'ai... Toujours des doutes, sur cette fausse certitude. N'était-ce pas simplement sa tristesse ? Du chagrin ? Un regret ? Je me demandais et je me demande toujours : 

« Pourquoi n'as-tu pas cessé la boisson, l'alcool, pour nous ? » 

« Pourquoi n'as-tu pas essayé un peu plus, pourquoi n'as tu pas insisté sur la cure, pour nous, pour ta famille, pourquoi ? » 

« Pourquoi t'es tu donné la mort, pourquoi ? »

Toujours, des quantité de questions acerbes me tourmente encore l'esprit aujourd'hui, toujours des pourquoi, toujours des comment, toujours des questions. 

Je ne sais plus. Le chemin est encore long...

...

De ma jeune vieWhere stories live. Discover now