Les clefs en main Juan libera ses compagnons les uns après les autres leur expliqua brièvement la situation et s'apprêtèrent à s'enfuir mais Pierrel leur rappela qu'il était chef des Kroulquois et qu'il devait libérer les siens. Cela donna une idée à Juan.
Les archers avaient bandé leurs arcs et attendaient de voir quelqu'un il faisait noir et ils pensaient avoir l'avantage de la surprise. Soudain ils entendirent un chahut dans la grotte principale mais ayant reçu l'ordre de bouger qu'une fois mission accomplie ils ne bougèrent donc pas. Pendant ce temps Juan et le Gardien qui l'avait libéré, délivraient tous les prisonniers couverts par Jade et Pierrel. Mekali, Archibald et Theo était à l'extérieur avec Larry et attendaient les prisonniers. La bataille opposait des Kroulquois et des Gardien pris de surprise l'avantage était donc aux Libérateurs, comme ils s'appelleraient plus tard.
Myrode rangeait son bureau, laissant la sale besogne à ses gardiens. Soudain, plus un bruit le directeur regarda par sa fenêtre et il vit trois Kroulquois lever la tête dans sa direction avec un regard noir ce qui lui fit faire un pas en arrière mais il butta contre une montagne de pierre il regarda derrière lui, Pierrel était là il avait enfoncé la porte qui se trouvait à présent de l'autre côté la pièce. La montagne mouvante prit Myrode par le collet le regarda dans les yeux et le tira jusqu'en bas au milieu de la grotte principale et l'enferma dans une cellule avec les gardiens survivants.
Pierrel s'avança et dit:
- Il y a un siècle de cela, un grand Humain, qui nous couvre aujourd'hui de son ombre symbolique, signait notre acte de naissance. Cet acte capital se dresse, comme un grand phare illuminant d'espérance les millions de Kroulquois au feu d'une brûlante injustice. Cet acte est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur inexistence.Mais, cent ans plus tard, le Kroulquois n'est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Kroulquois est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Kroulquois vit à l'écart sur son îlot de pauvreté au milieu d'un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Kroulquois languit encore dans les coins de la société Humaine et se trouve exilé dans son propre territoire. C'est une condition d'être vivant honteuse et ce n'est pas le moment de s'offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur. C'est l'heure de tenir les promesses de la démocratie. C'est l'heure d'émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice.
Aujourd'hui n'est pas une fin, c'est un commencement. Ceux qui espèrent que le Kroulquois avait seulement besoin de se défouler et qu'il se montrera désormais satisfait, auront un rude réveil. Nous ne devons pas nous rendre coupables d'agissements répréhensibles. Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l'amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté Kroulquoise ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Humains, car beaucoup de nos frères Humains, leur présence ici aujourd'hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L'assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l'injustice doit être mené par une armée de deux espèces.
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La Prison
AdventureLe discours est inspiré du discours "I have a dream" deMartin Luther King