Chapitre 12

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PDV Kate

Il me regardait attentivement de délectant du fait que j'angoissais en attente de ce qu'il allait l'annoncer.

_Ma chère petite Kate, nous venions d'avoir Élodie, nous étions heureux de notre petite famille. Pourtant un an après la naissance de ta soeur, ta mère et moi nous sommes allés à l'orphelinat . Oui, l'orphelinat! Nous n'avions pas de problème pour avoir des enfants, mais on est allés là-bas. Sur un coup de tête. Arrivés à l'orphelinat, comme des automates, nous nous sommes dirigés vers ton berceau. Tu avais quelques jours et tu dormais profondément. Quelque mois plus tard, tu étais dans ton nouveau foyer. Évidement nous ne savons pas qui sont tes véritables parents sinon à la mort de ma femme nous on leur aurions demandé de te prendre en charge mais, ricana-t-il, ils t'ont laissé à l'orphelinat c'est qu'ils ne voulaient pas de toi.

_Pardon ?

_Tu as très bien entendue. TU N'EST PAS NOTRE FILLE, martela-t-il comme si il voulait graver ces mots dans mon esprit.

Je fermais un instant les yeux. Je me sentais coupable de ne rien ressentir. Je ne ressentais pas de peine, pas de totale incompréhension. Rien. Juste un immense soulagement d'apprendre que je ne faisais pas partis de cette famille que je détestais, que l'homme froid devant moi n'était pas mon père. J'essayais de masquer ma joie, mais je laissais tombée quand mon père demanda:

_Tu es heureuse n'est ce pas ?

Je me tus me bornant à le fixer.

_ Élody va faire un tour avec ta soeur dit il en appuyant volontairement sur le mot soeur.

Cette dernière me pris par le bras et me conduisis dehors ne voulant pas s'attirer les foudres paternelles. Nous marchions un instant en silence, et je vis plusieurs fois Élody ouvrir la bouche puis la refermer comme si elle hésitait à me parler. Enfin elle parla.

_Tu t'en fiche n'est ce pas ? Voyant mon air égaré elle repris. Ça te fait rien de savoir que je ne suis pas ta soeur, que mon père n'est pas le tient. Je vois même sur tes traits une forme de soulagement.

Je décidais d'être franche de toute façon je ne voyais pas de raison de lui mentir.

_Oui, je suis soulagée. Je ne vous aimes pas. Je ne vous ai jamais vraiment aimée. Seule Mum, mais, je pris une grande inspiration, mais elle est morte.

Celle que j'ai considérée comme ma soeur pendant dix sept ans encaissa le coup sans broncher.

_Nous non plus on t'appréciais pas tellement, fit elle simplement.

Nous passâmes le reste de la journée ensemble, étrangement savoir qu'on fait aucun lien de parenté avait libéré une sorte de pression entre nous. Nous nous amusâmes à parler, nous rattrapâmes le temps perdu et je découvris une Élody très différente de celle que j'avais connue. Soudain alors que l'ont marchait sur le chemin du retour elle me demanda :
_Alors dans ton université, il y a bien un ou deux garçons qui te plaisent?
Voyant que je ne répondais rien elle poursuivit
_ C'est vrai quoi depuis le début tu évites le sujet, alors ?
J'avais évité le sujet parce que je ne voulais pas penser à Will. Will... À chaque fois que je le voyais j'avais le cœur à l'envers, j'avais envie de passer ma main dans ses cheveux qui avaient l'air si doux, quand il me fixait de ses prunelles azurs je sentais une faiblesse au niveau des jambes. Bien que je veuille à tout prix me voiler la face je ne je ne pouvais nier que je ressentais une certaine attirance pour lui. J'avais l'impression que quelque chose dans mon âme rattachais à lui. Peut-être était-ce ça que l'on appelait l'amour ? Je voulais pas être amoureuse de Will ! Il me cachait des choses comme Judith et son frère, Anna et Guënaelle, leur mentor. Je pourrais peut-être m'intéresser à lui qu'une fois que j'aurais trouver le fin mot de cette histoire.
_Kate, je te parle t'es vraiment lunatique! glapit Élody
_Peut être qu il en a un ...
Élody me regarda suspicieuse mais n'insista pas.

La Fille de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant