Au delà de l'imaginaire

Chapitre 1

Solitude

                    « Bonjour les ados ! Je suis Mme. Pivert votre nouvelle professeur de français et votre professeur principale de cette année ! Je suis ravie de faire votre connaissance ! En premier lieu, votre classe s'appellera la 4°Douanier cette année. »

Devant la prof étaient assis les élèves qui l'écoutaient patiemment.

               « Alors aujourd'hui, on va faire connaissance. Chacun va passer au tableau pour se présenter ! Qui veut commencer ?

                 - Moi ! »

                           Un jeune homme au cheveux bruns se leva et s'approcha du tableau.

« Je m'appelle Oze Raïnor. Je suis le délégué de la classe. Pour vous servir. »

               Il s'inclina et retourna à sa place. Presque toutes les filles le regardaient, folles de lui.

Tous les élèves passèrent sauf une jeune fille installée au fond de la classe. Ses longs cheveux étaient noirs comme la nuit et ses yeux, d'un bleu sombre et profond. On aurait dit que la lune s'y reflétait. Son nom original était Riamina Astrale.

Elle écrivait sur son journal intime n'écoutant rien de ce qui se passait autour d'elle. La professeur ne sembla pas la remarquer.

Lorsque la sonnerie retentit, tous les élèves sortirent sauf Riamina encore. Elle resta assise à sa place. Même la professeur ne la remarqua même pas et sortit en fermant la porte à clef. Riamina se leva enfin et mit son casque sur les oreilles. Elle resta dans la classe en dansant à moitié jusqu'à ce que la sonnerie ne retentisse à nouveau. Elle rangea ses affaires et sortit par une fenêtre ouverte qui donnait sur un couloir.

Elle posa ses affaires dans la cours et la traversa pour aller à la cantine. Elle entra en même temps qu'un groupe de filles mais ne leur parla pas. Devant elle, s'étendait une queue d'élèves qui attendaient pour prendre leurs plateaux. Riamina les doubla tous sans qu'ils ne la voient et pris son plateau. Elle se servit ensuite dans le self-service et alla s'asseoir à une table au fond de la grande salle. Elle écoutait la conversation d'un groupe de filles à la table d'à côté.

                          « Y paraît que Ella Minoré à fait une demande à Oze mais qu'il a refusé comme avec toutes les autres, s'exclama l'une d'elles !

- Nan c'est vrai ? Pourtant Ella est super populaire dans le collège comme Oze ! Ils iraient bien ensemble ! »

C'est pathétique, pensa Riamina, toutes les filles tombent amoureuses de ce Oze Raïnor ! Pourtant je ne vois pas ce qu'elles lui trouvent !

Elle sortit en débarrassant son plateau au passage et alla s'installer sur la pelouse de la cours. Elle sortit son journal intime et y écrivit :

                                                                             « 23 mai 2017.

                            Mon cher journal, aujourd'hui comme tous les jours, je n'ai eu qu'une seule amie. C'est la solitude. Elle est là, je la sens ! Elle m'a envahit et ce depuis très longtemps. Je n'ai plus qu'elle dans ma tête, elle brouille mes pensées, a rendu ma vie sombre et désespérée. Je n'ai jamais ris, jamais été joyeuse. Je ne suis jamais tombée amoureuse. C'est comme si quelqu'un avait choisi que ma vie ne serait que peur, tristesse et désarroi. Je n'en peux plus c'est comme si je n'existais pas. »

                      La journée passa et Riamina termina par Physique. La sonnerie retentit dans le collège Sonie Delanay. Les élèves rangèrent leurs affaires et commencèrent à sortir. Riamina resta, comme d'habitude assise. Oze sortait de la classe quand il s'arrêta sur le seuil de la porte et regarda derrière lui d'un air d'incompréhension. Il lança un regard vague en direction de Riamina puis repartit avec ses amis. Riamina ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. Le professeur sortit en fermant à clef la porte mais cette fois-ci, aucune fenêtre n'était ouverte.

Elle tenta d'ouvrir quand même la porte mais c'était bel et bien fermé. Elle ferma les yeux, respira à fond. Soudain elle transperça la porte tel un fantôme.

                                                             « Mon cher journal, qui suis-je ? »