La renaissance

19 2 5
                                    


Les nuages couvrait la douce lumière que produisait le soleil sur mon visage. Cette lumière dont mon sang avait tant besoin afin de se réchauffer. Mes veines étaient déjà gelées par le froid. Et je ne sentais que le vent qui souffle sur les feuilles des grands arbres de forêt. C'était une journée telle que celles d'hivers, la brume recouvrait les rayons du soleil de son fin voile blanc,le rendant aussi profond qu'une pleine lune. Je savais que j'étais perdue au milieu de nul part, et que mes proches me cherchaient probablement. Mais je ne faisais plus attention à leurs inquiétudes. Je n'entendais plus leurs rires, juste le son de leur reproches. Je continuais à courir, même lorsque la fatigue me prenais. Je ne pouvais pas arrêter la force présente en moi. Je me trouvais comme entourée de reflets, des centaines de reflets qui se renfermaient autour de moi et qui m'empêchais de sortir de cet Enfer. Comment suis-je arrivée ici ? Pourquoi suis-je ici ? Pas pour de simple reproches, non. J'ai tout simplement fuit la réalité. Je ne peux pas me confronter à elle. J'ai laissée fuir ma dignité au milieu de cette forêt avec moi. Je ne ressentais plus que de la peur, la peur d'être suivie, ou peut être d'avoir à ressentir une nouvelle fois le dégoût de certaines personnes à mon égard. La nature était pour moi un profond réconfort, comme ma deuxième maison. Elle me faisait oublier tous ces petits rien qui sont apparus au courant de ma vie. 

Certes, mon visage marqué de coup n'était pas innocent à ma venue dans cette forêt, mais cela n'était pour moi qu'un signe de faiblesse de la part de mon agresseur, qui n'étais personne d'autre que mon géniteur. Cela fait une très lourde punition pour une aussi petite déception. C'était pour moi la seule solution de ne plus avoir vivre tout ça. Et part un élan prit à une trop grande vitesse, je finis par trébucher. Mon corps se fracassa sur le sol. j'étais blessée et morte de froid, seulement je finis par me rendre compte que je n'étais pas seule dans cet immense forêt. Dans les ténèbres des bois, en face de moi, semblait se cacher une ombre d'apparence animale, comme un cabot, mais avec une taille plus importante. Je restai immobile, les yeux fermés, ses grognements étaient similaires à ceux d'un loup. Était-il possible que la bête ne m'es pas repérée ? Après une longue minute, le silence s'est installé, peut-être était-il partit ! Ou surveillait-il toujours le moindre petit mouvement que pouvait émettre mon corps et ma respiration ? J'ouvris lentement les yeux, et m'aperçus soudain que la bête était face à mon visage, elle me regardait fixement, comme un chasseur attendait sa proie. Je pouvais voir mon reflet terrifié à l'intérieur de ses yeux désireux. J'étais en transe, mon cœur s'accélérait de plus en plus. Le moindre petit mouvement, et je perdais la vie. Ce n'était pas un cabot, ni un loup, mais une créature étrange, avec des pattes aussi longues que des mains humaines. Ses yeux étaient rougeâtre, un rouge triste et sans clarté. Sa respiration était lente, seul ses babines étaient en mouvement, et me laissaient apercevoir ses crocs acérés. Mon pieds glissa sur une branche cassée, et là, je me relevai en vitesse afin de lui échapper. Mais je n'avais pu faire qu'un pas avant que la bête ne me déchiquette la gorge. Et puis, plus rien. Le sombre néant. Je me vidai de mon sang, mon corps était blanc et froid. Mais je restais vivante. Les minutes passaient, mais je ne me sentais pas mourante, juste fatiguée. Je m'étais endormie, au milieu de ma propre raisiné pensant que c'était la dernière fois que je fermerai les yeux. J'entendais mon cœur battre, de plus en plus lentement, toutes les cellules de mon corps étaient censées s'arrêter. Mon âme se détachait peu à peu de mon corps, ce qui me liais encore à lui était le peu de sang qui activait une dernière fois les valves de mon cœur. 

Mais, ma circulation recommença miraculeusement, de manière tellement rapide que je repris conscience en un instant, affolée et pleine de sueur. Ma gorge était cicatrisée, le seul indice qu'il restait de ma perte de conscience était le sang séché qui tâchait mes vêtements. Je ne comprenais plus ce qu'il m'arrivait. Je regardais autour de moi : les arbres étaient griffés, leurs écorces vulgairement arrachées. Mais lorsque mon regard se porta sur mes mains, mes veines étaient gonflées et de couleur magenta, et sur ces mêmes mains crispées, de la fourrure commença à apparaître, et des ongles pointus poussaient au bout de mes doigts. Je luttais contre cette étrange transformation. En vain, rien ne pouvais l'arrêter, comme si j'étais toujours destiné à être ainsi. J'étais devenue, sans encore le savoir, plus puissante, plus rapide, plus résistante... Il était maintenant possible pour moi d'entendre les grincements des arbres à l'autre bout de la forêt, je pouvais me déplacer en vitesse sans que la moindre brindille ne se casse sous la pression de mes pas. C'était incontrôlable. Tout cela était en activité car une deuxième vie prenait les commandes à ma place. Je laissais naître la bête sauvage qui se trouvait en moi.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Mar 27, 2016 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

L'échappéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant