Chapitre I

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Le jeune homme se réveilla désorienté, il était au milieu d'une ville ravagée par le temps. Des immeubles entiers étaient à terre, les voitures étaient détruites, les routes fendues. Aucun signe de vie. Il observa le lieu, dévasté, se demandant comment cela avait pu se produire. Le garçon aperçut un supermarché, du moins ce qui en restait à une dizaine de mètres. Il fallait qu'il trouve des survivants mais avant cela il devait prendre des provisions. Il entra dans la bâtisse, à la recherche de nourriture, eau ou ce qui pourrait lui servir. Il ne trouva que des conserves, sans étiquette précisant la contenance. Il en ouvrit une et tomba sur des haricots, il n'avait pas faim pour l'instant mais s'obligea à goûter ses haricots. Ils n'avaient aucun goût, mais il s'en contentera. Il attrapa un sac à dos troué qu'il avait trouvé quelque temps avant et jeta les conserves à l'intérieur. Aucune trace d'eau.

Il se retira du bâtiment quand il entendit un bruit de moteur au loin. Il rejoignit la route et aperçu la silhouette d'une moto au loin en direction de la ville. Il hésitait entre rester en vue ou se cacher. Et si c'était quelqu'un qui pourrait lui venir en aide, un survivant ? Il décida tout de même par se cacher, par précaution. Il contourna l'épave d'une voiture et s'accroupit afin de voir la moto tout en étant invisible pour le conducteur.

L'engin approcha et s'arrêta proche de lui. Le conducteur n'était autre qu'un garçon de quelques années de plus que lui. Il avait l'air inoffensif, pourtant en descendant de son véhicule il dégaina une arme accrochée à son dos. Le jeune garçon caché derrière la voiture fut surpris et lâcha un petit gémissement qui attira l'attention du garçon au fusil.

— Qui est là ?

Le plus vieux garçon savait pertinemment que quelqu'un était caché derrière la voiture, il la contourna avec délicatesse, son arme à la main, prêt à tirer. Il fut surpris de découvrir le jeune homme accroupi les mains en l'air.

— Oh, doucement, répliqua le jeune à terre.

— Qui es-tu ?

— Elias.

Il ne savait rien de l'endroit où il se trouvait. Le plus vieux l'avait remarqué à son air désorienté qui trahissait son contrôle de soi.

— Ça fait combien de temps que tu es ici ?

— Une dizaine de minutes, où sommes-nous ?

— Oh mon petit, si tu savais, lui dit le garçon tout en baissant son arme.

Elias s'approcha du jeune homme qui ne s'était toujours pas présenté. Il avait la mâchoire carrée, une physionomie souriante qui rassurer Elias. Ses cheveux noir corbeaux étaient ébouriffés et formés quelques jolies ondulations. Ses yeux d'un bleu céleste étincelaient sur son visage comme une pierre précieuse. Ses vêtements étaient crasseux, surement du fait qu'il venait de parcourir des kilomètres.

— Tu ne m'as toujours pas dit ton nom. Explique-moi ce qui se passe ici.

— Je m'appel Swann. Tu es en train de rêver, un rêve certes très réaliste, mais en ce moment même tu dors. Comment c'est possible ? Tu es dans le monde des rêves comme on l'appelle, piégé, comme moi depuis des mois. Chaque nuit tu viendras dans ce monde, tu seras maître de chaque mouvements et actions, tu te souviendras de tout à ton réveil et quand tu te rendormiras le soir tu seras projeté à l'endroit ou ton rêve s'était arrêté la veille. C'est une sorte de seconde réalité.

Elias prenait Swann pour un fou, ayant perdu la raison dans le désert de sable d'où il venait. Cependant, l'histoire qu'il lui avait raconté l'intriguait. À aucun moment le garçon n'avait rigolé pendant son explication, il avait gardé une expression neutre ce qui faisait douter Elias. Ses yeux bleus lui inspiraient la sincérité.

EliasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant