chapitre 1 : le buisson

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Mes yeux fixe le ciel plongé dans une noirceur suffocante. Les quelques étoiles qui réussissent à percer les nuages me semblent imperceptibles. Même la Lune n’assure plus l'éclaircissement des rues de Newton Town : un petit coin perdu où j'ai eu l’immense honneur de perdre les 18 premières années de ma vie. A l'entrée de ville, un panneau fait le compte des habitants avec une précision impeccable. Ont peu y lire : Bienvenue à Newton Town, 754 villageois… Un puissant grondement me fait regarder le ciel avec pitié. Plus tôt dans la journée, ils avaient annoncé une averse. J'espère qu'elle ne s’imposera pas alors que je suis a pied. Momentanément, je sent une goutte d'eau qui perle sur mon front puis une autre sur ma joue. Je glisse la capuche noir de ma veste en jean, sur ma tête. Je m’assure qu’aucun cheveux ne dépasse. L’un des inconvénient d'avoir les cheveux bouclés est que lorsqu’il y a la moindre gouttes d'eaux les effleures, on se retrouvent avec une coupe lion… Alors que j’avance désormais à un rythm presser, l’averse se transforme en orage. Je met mes mains dans mes poches afin de les réchauffés. Malheureusement, la municipalité du village n’est sans égard à la condition routière. Celles-ci sont très inégales et bosseuses. C’est donc sans étonnement qu’en quelques minutes, mes souliers se remplirent de boues. Sur mon chemin, les éclaires me servent de lumières. Je perçois une piètre ruelle qui semble en meilleurs conditions que les diverses autres rues. Ne voulant pas empirer le sort de mes souliers déjà boueux, je prend la direction de la ruelle. Je pense à cette dispute qui est la cause de ma promenade nocturne. 

Mes parents ont toujours été très protecteurs. Trop protecteurs. Le genre de parents qui veux choisir, votre déjeuner, vos amis et votre petit ami. Pas étonnant que je me retrouve seul...

J’aimerais simplement que tu envisage l’idée de faire un métier qui te rapporteras de l’argent, s'exclame ma mère avec une bruyante convictions.

 Érika, nous voulons simplement ton bien, dit mon père, beaucoup plus calme.

Je roule mes yeux avec nonchalance pour leurs faire comprendre que leurs opinions m’importe peux. De quel droit un humain peut faire le choix de carrière d’un autre? Ce que ma mère disait par ‘’un métier qui te rapporteras assez d’argent’’ est médecin ou chirurgiens. Certe, j’ai les notes pour devenir une très prestigieuse chirurgienne mais je n’en vois pas l’utilité si cela est pour gâcher mon existence encore plus. Ce qui me rendrais heureuse est d'être inspecteur. Et ca, il ne faut pas en parler en présence de mes parents… La dernière fois que j’ai mentionné l’idée, mère pensait que je blaguais. Je ne lui est pas mentionné que ce n’était pas une blague tout comme je n'est plus jamais évoquer le sujet.

 Ne voulez vous pas mon bonheure? N’est ce pas ce dont tous les parents veulent pour leur enfants? Je ne comprend pas pourquoi je dois etre médecins alors que tu es qu’une simple professeur de mathématique! Est-ce que c’est honteux pour grand-maman? dis-je en regardant ma mère droit dans les yeux avec un petit sourir narquois en coin de bouche.

Tu ne me parleras pas sur ce ton, hurla mère.

Puis elle se mise à bafouiller toute sorte de chose. Bien évidemment, je savais que ce sujet était délicat pour elle. Ma mère aurait bien aimé être docteur. Malheureusement, elle avait été refusé à l’université de médecine. C’est alors qu'elle s’est dépêcher de tomber enceinte afin de cacher son échec. Elle disait a toutes ses plus proches amis qu’à cause de moi, elle n’avait pu atteindre son rêve, et je cite : ‘’Mais heureusement, j’ai cette brillante petite fille qui me rappelle qu’un mal arrive toujours pour un bien.’’disait-elle pour ne pas paraître impolie. Je pris mon manteau en jean et sortis.

Me voila donc, a une heure tardive, dehors, marchant sous la pluie dans une sombre ruelle. Quoi de mieux? La seule source de lumière est un vieux lampadaire saturée de rouille qui accentue la ‘’splendeur’’ d'une poubelle. Entre temps, les éclaires servent de stroboscope. Sur le sol, je distingue des sacs de croustilles vides  et, plus loin, un haut buisson d’une forme abstraitement régulière. Plus j’avance, plus le buisson me semble étrange. Je remet en questions sa forme ; il ressemble drôlement à une personne, me dis-je. A cette pensée, mon coeur s'accélère. Avec réticence, j’avance vers le buisson. L’air dans la ruelle s’alourdit brusquement. L’idée de marcher seule a une heure aussi tardive me paraît soudainement détestable. Le haut buisson ce mis a bouger. Surement le vent, l’averse a fait bouger l’arbuste, me dis-je afin de me réconforter. Je repris ma marche confiante juste avant de me sentire observé. Afin de me rassurer, je regarde derrière moi avec hésitation . Soulager a la vision d'une ruelle vide, je repris la route. Mais quelque chose cloche. 

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