chapitre un.

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[ Vince ]

Je me dirigeais avec indifférence vers le bureau du directeur. J'avais été sorti du cour pour la simple et bonne raison que j'avais donné une réponse "impertinente" au professeur. Ouais, je lui avais répondu qu'on ne faisait plus d'effort parce qu'on savais déjà tout sur ce qu'il nous enseignait... Mais c'est vrai quoi... Ça fait plus de la moitié de l'année qu'il nous parle des nombres décimaux, des nombres entiers et des nombres en pourcentage... Ça nous rentre dans le cerveau a un moment... On pourrait passer à autre chose... J'ouvre la porte du bureau de Mr. Williams qui me fait signe de m'asseoir.

-Je préfère rester debout... Répondis je.

-Maxwell tu t'assoie. Et tu n'as pas à discuter.

-Appelez moi par mon prénom.

-Ne me donne pas d'ordre! Je t'appelle comme je veux. Maintenant cesse de discuter et assis toi. Je ne l'écouterai pas. Je me dirige vers la porte, je l'ouvre et je sors. Le principal me cris que je serai expulsé si je ne reviens pas m'asseoir tout de suite.

-C'est bien, j'en ai marre de cette école. Répondis je en continuant de marcher dans le couloir. Je me met à courir en souriant. Je peux bien courir ou faire tout ce que je veux... Je suis expulsé! Je sort enfin de l'atmosphère étouffant de mon école en retrouvant l'air frais de l'extérieur. Je prends une grande bouffé d'air, puis je gonfle les joues en me demandant quoi faire maintenant. Je décide de marcher jusqu'à chez moi. J'habite seul. Mon père et ma mère sont dans l'au delà comme mon grand-père et ma grand-mère. Je n'ai pas de tante ni d'oncle, donc je vis seul. J'ai un travail à temps partiel dans une bibliothèque. Je replace les livres et je fait la réception. Le salaire me suffit pour subvenir à mes besoins vu l'héritage que mes parents m'ont laissé. Pourtant, il y a des fois où j'aimerais que ma vie sois un peu plus palpitante, disons le comme ça. Plus comme dans les livres en fait. Je déverrouille ma porte et entre chez moi. Je jette mon sac sur le sol et je vais vers le réfrigérateur. Je regarde ce qu'il me reste et je me prend finalement des raisins avec du fromage. Je vais à ma chambre et je dépose l'assiette sur mon bureau en croquant dans un raisin. Je reçois alors un appel de mon meilleur ami, Ren. Je répond après avoir avalé mon raisin:

-Ouais..?

-Salut Vince! Ça va?

-Ouais et toi?

-Ouais, mais ne peux te poser une question?

-Tu viens de le faire, mais tu peux en poser une autre.

-Alors pourquoi tu n'était pas là au dernier cour?

-Je me suis fait expulsé...

-Oh la vache! Il s'est passé quoi?

-C'est une longue histoire, mais bon tu sais... Ça ne me dérange pas tant que ça... Il y a mon job à mi-temps qui va suffire à couvrir mes dépense. Puis je vais pouvoir le faire à temps plein maintenant!

-Mais tu as vraiment envie de faire ça toute ta vie?

-Ouais.

-Mh, d'accord pardonne moi, j'avais oublié que tu étais un petit solitaire...

-C'est ça, c'est ça, tu es simplement jaloux!

-Beurk! Non plutôt rester avec ma mère toute ma vie, que de moisir seul dans une bibliothèque!

-Tu sais pas ce que tu manque!

-Je dois raccrocher, on se reparlera demain! D'ici là, sois sage!

-C'est moi qui devrait te dire d'être sage, mais bon, à toute!

Je raccroche finalement et me jette sur mon lit à plat ventre. J'adore faire cela. Mon souffle est couper pour quelques secondes, quand je reprends ma respiration, l'air me semble plus pur. Lors de l'impact, je ne pense plus à rien, le monde disparaît un moment et je me retrouve seul à un endroit dont je ne connais pas le nom, sans soucis, sans émotions, faisant le vide avec moi-même... C'est plutôt étrange et ce n'est qu'un cas psychologique, mais ça me fait du bien. C'est comme si j'étais couper du monde que l'on connaît, que je disparaissais. Je me rassoies en croisant les jambes. Je soupire et ferme les yeux et les ouvres que quelque seconde plus tard pour prendre mes écouteurs et mon cellulaire pour connecter les deux ensemble et poser le casque d'écoute sur ma tête. Je met une liste de musique en marche et je fixe le mur en partant dans mes pensées. Moi, j'ai toujours eu de l'attirance pour les filles, celles avec une grosse poitrine principalement. Toujours. Jusqu'à ce jour. Ce jour, où j'avais perdu ma mère. La dernière personne qu'il me restait. Ce jour là, j'avais simplement couru sans m'arrêter de pleurer. Ce jour là, je n'en avais absolument rien à faire d'être un garçon de 16 ans et de ce fait, ne pas être supposé pleurer. À ce moment, j'en avais envie et plus que tout, j'en avais besoin. J'avais couru et quand j'avais été trop épuisé, je m'étais assis en position foetale juste à côté de la fenêtre d'un bâtiment qui semblait tout à fait normal. J'avais tourné la tête et regardé à travers la fenêtre. Dans la pièce il y avait comme mobilier un lit seulement. Et un garçon était en train de dormir. Il portait des vêtements usés et semblait pauvre. Étonnamment, je l'avais trouvé très beau. J'avais eu le coup de foudre cette soirée là. Le coup de foudre pour un garçon. Depuis ce jour, mon cœur est pris. Plusieurs filles avec de grosses poitrines m'ont demandé de sortir avec elles, mais toujours, j'ai refusé. Lorsqu'on m'avait retrouvé je m'étais assoupie. Le lendemain, je m'étais réveillé dans un centre pour les jeunes orphelins. À mes 18 ans, on m'a trouvé un petit boulot et un logement où je peux vivre ma vie. Je me couche sur le dos et ferme les yeux et sombre dans un sommeil où m'apparaissait son visage.

375Où les histoires vivent. Découvrez maintenant