Péché Mignon (Tokio Hotel OS)

Partie unique

Le temps était maussade en cette fin novembre. Paris était belle à chaque moment de l'année mais il était quand même sûr qu'à cette période les gens préféraient être au chaud dans un café à boire un bon chocolat chaud qu'à être dehors sous le créchant de la pluie qui ne cessait de tomber tout au long de la journée.

Il restait tout de même les préparatifs de la période des fêtes qui commençaient doucement mais sûrement à se mettre en place et les passants recommençaient à sortir pour apprécier les décorations et illuminations de la période de Noël. Petits ou grands cette ambiance était toujours une réjouissance de tous les instants qui laissait s'évader les esprits et réchauffait les cœurs.

A l'angle de la rue Monceaux, une petite pâtisserie chocolaterie tenait place. Le propriétaire était justement en train de refaire sa vitrine à l'approche des fêtes de Noël. Il était bien aimé Mr Kaulitz. Dans le quartier on l'appelait Monsieur Chocolat. Il avait ouvert son commerce il y a déjà 5 ans et ça marchait plutôt bien pour lui. Il fallait dire qu'il faisait tout lui-même et avait appris l'art de la pâtisserie et plus particulièrement celui du maitre chocolatier auprès d'un des plus grands chefs pâtissiers : Bernard Frillas.

Il était 7 heures du matin ce mardi, début de semaine pour Tom. Il se levait toujours tôt. Il était bien obligé. Tout seul à faire tourner sa boutique, il ne pouvait se permettre de se laisser aller à quelques grasses matinées.

- Roh la vache pourquoi ça ne tient pas !

Tom s'énervait déjà, il n'arrivait pas à faire tenir sa dernière composition sur la petite plateforme qu'il avait prévu à cet effet dans sa vitrine.

- Mais tu vas tenir oui !

Il passa une bonne heure à mettre en place chaque pâtisserie choisie avec soin pour remplir la devanture de sa boutique. Il aimait bien faire ça d'habitude. Ça avait pour effet de le détendre, seulement là il n'y arrivait pas. Ça faisait une semaine qu'il s'était décidé à prendre quelqu'un en plus de lui pour la période la plus importante de l'année pour sa boutique, seulement personne n'avait réussi à lui convenir. Il était certes exigeant mais il était vraiment tombé sur des ploucs comme il se plaisait à le dire.

Il avait quand même décidé qu'aujourd'hui le premier qui l'appellerait ferait l'affaire.
Il n'avait plus le temps, les gens commençaient à avoir de nouveau le goût à la pâtisserie donc il se devait d'avoir un livreur le plus rapidement possible.
Sa clientèle était assez exigeante et lorsqu'il disait qu'il n'avait pas de livreur et que les clients devaient repasser en boutique pour avoir leur desserts il avait remarqué que ça avait tendance à les rendre un peu moins avenants. C'était une vraie problématique pour Tom et en même temps c'était ce qui faisait son charme.
Il était tout seul à la tête d'une affaire qui tournait bien et au final ça rendait le tout très convivial. Sa clientèle était composée des habitants du quartier bien sûr mais aussi de touristes ou de personnes s'aventurant au hasard des rues de Paris et attirées par ses belles pâtisseries.

Tom était en arrière boutique quand la sonnette de la porte retentie.

- Madame Gauthier bonjour !

Devant lui se tenait une vieille dame de plus de soixante-dix ans apprêtée et sentant le parfum assez typique des personnes de cette âge.
- Mon petit Tom comment allez-vous ?
- Bien et vous ?
- Très bien, très bien ! Je viens pour mes chocolats.
- Ils sont déjà prêts.
- Comme d'habitude vous me les avez préparés à l'avance.
- Et comme d'habitude vous allez me dire que c'est parce que vous avez dépassé l'âge de compter vos printemps que de venir toutes les semaines à la même journée vous permet de ne pas oublier de passer prendre vos chocolats.
- Eh oui mon petit Tom. Il me faut bien ça pour ne rien oublier. A mon âge on a tendance à être complètement à l'ouest comme dirait l'autre.