Forgotten Life

Chapitre 1

A travers la fenêtre, le ciel est rempli de nuages de différentes formes. A l'horizon, j'aperçois les collines qui ont l'apparence du paysage qui est si magnifique. Les arbres ne bougent pas, le vent n'est pas au rendez-vous. L'air est paisible et chaud. Comme si celui-ci venait nous aider à faire face à la vie de façon positive.

Ma vue à travers la vitre se trouble à cause de la pluie. Les gouttes d'eau commencent à couler le long du carreau que je regarde. La pluie se fait de plus en plus présente dans le paysage, comme si elle voulait effacer la tristesse du monde en tombant au sol. Comme des larmes qui coulent le long d'un visage pour emporter avec elles la détresse de notre âme. On pourrait croire que le temps est comme nous. Quand il pleut, il est triste. Quand il fait soleil, il est heureux. Le climat nous fait partager ses sentiments.

J'ai l'impression d'être dans un rêve car cela ne me paraît pas être réel. Ne me demandez pas pourquoi, j'en ai le pressentiment, c'est tout. Je sens le sol sous mes pieds qui bouge, comme un tremblement de terre. Or, il n'y a pas de vibration. J'entends des voix mais ne les comprends pas. C'est comme si elles venaient de loin. Ce paysage qui était si magnifique à mes yeux, se détériore petit à petit.

- Non ne pars pas, je t'en supplie, criais-je alors que les collines au loin se dissipaient.

Je ne comprends pas ce qui se passe à ce moment même. Les voix qui me paraissaient lointaines se rapprochent. J'arrive à distinguer quelques mots. Comme si l'on voulait m'arracher de force à mon paradis personnel.

Le paysage a complètement disparu pour laisser place à un trou noir total qui s'éclaircit petit à petit.

- Tamsin ! Tamsin allez debout, les flics arrivent, cria une voix à côté de moi en me secouant.

Je découvre le visage d'un jeune garçon que je ne reconnais pas. J'entends les sirènes des voitures de police qui se rapprochent.

- Tamsin dépêche-toi si tu ne veux pas te faire arrêter !

- Vous êtes qui vous ? Demandais-je.

- Tu me fais quoi là ? C'est moi Gabriel !

- Que s'est-il passé ? Je ne vous connais pas.

Les sirènes se rapprochent de plus en plus, je n'arrive pas à bouger.

- Tamsin, je suis ton frère, il faut qu'on parte avant de finir au poste de police.

Ce qu'il venait de me dire me surpris car je ne comprends rien à ce qui a pu se passer avant. Je vis dans son regard qu'il était sincère.

- Dans ce cas, vas t'en, je ne sais pas si ce que tu dis est vrai, mais je n'arrive pas à bouger.

- Je ne pars pas sans toi petite sœur.

Il s'accroupit, passe un de ses bras sous mes genoux, l'autre sous ma nuque et à ce moment-là, il essaye de me soulever, je pousse un hurlement de douleur, il me reposa aussitôt.

- Pars Gabriel !

- Non ...

- Vas t'en ! La police arrive, regarde.

Il tourna la tête et remarque que j'avais raison.

- Je reste avec toi sœurette !

- Gabriel, je ne sais pas ce qui s'est passé mais ne prends pas des risques pour moi ! Ne t'inquiète pas. Allez vas t'en !! criais-je.