. Chapitre o6 .

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_ Alex ? M'appelle Mina d'une toute petite voix.

_Hum ?

_ J'ai envie de faire pipi... Lâche-t-elle pour la trentième fois en cinq minutes.

Je soupire, excédée et me gare sur le bas-côté.

_Tu restes à côté, je veux voir le sommet de ton crâne !

_Oh oui euh ! Fait-elle en soufflant.

_Héééé, c'est moi qui devrai souffler, on s'est déjà arrêter cinq fois, et les cinq fois tu n'as pas réussis ! Donc maintenant tu vas faire, et tu te grouilles !

Elle obtempère sans un mot, alors qu'un sourire se dessine sur mes lèvres.

_Allez Hope, va te dégourdir les pattes ! Fais-je en ouvrant la porte arrière.

Mon berger Allemand saute dehors et part renifler à plusieurs endroits. Je m'allume une clope et me perds dans mes pensées. Il y a de cela 15 jours, je n'aurais jamais songé à avoir un enfant à charge. L'instinct maternelle m'était totalement inconnu, et l'envie d'avoir un enfant ne m'avais jamais traversé l'esprit, soit parce que j'étais encore trop jeune, soit parce qu'aucune des mes relations n'avaient étés sérieuses pour que ce sujet soit abordé. La jeune Mina me tire de mes pensées en claquant bruyamment la portière. Je me penche pour voir l'intérieur de la voiture et je l'a vois avec son petit pouce levé en signe de victoire. Je tire une derrière bouffée de ce poison délicieux et siffle après mon chien, qui rapplique dans la seconde, et nous nous remettons en route.

_ Merde, on a plus beaucoup d'essence ! Fais-je après une petite heure de route.

_Maman ne disait jamais de gros mots elle ! Lâche subitement Mina.

_Oui, mais je ne suis pas ta mère ! M'emporté-je.

Et là, je me gifle intérieurement. Du coin de l'œil je vois la petite fille baisser les yeux et ses épaules tressauter. Tu peux être conne par fois ma pauvre fille. Ne sachant que faire pour la réconforter, je pose une main hésitante sur son épaule et continue de rouler.

La chance nous sourit, lorsque quelques temps après, une station-service apparait derrière une petite forêt. Je me gare et fais le plein. Mes yeux se portent ensuite sur la petite boutique, peut-être y avait-il quelqu'un ? Je m'approche de la porte et toque 3 petits coups. Pas de réponse. J'ouvre doucement la porte qui s'écarte dans un grincement plaintif, et pénètre à l'intérieur. La boutique est plongée dans la pénombre, il faut quelques secondes à mes yeux pour s'y habituer lorsque soudain, mon cœur bondit dans ma poitrine, les étagères sont pleines à craquées de victuailles ! Personne n'était venu se ravitailler ici. D'un pas décidé je me rends jusqu'à ma voiture et la rapproche de la porte d'entrée.

_Tu veux bien me filer un coup de main ? Demandé-je à Mina en souriant.

Elle hoche la tête, ne me rends pas mon sourire et sors à l'extérieur du véhicule, alors que j'ouvre le coffre.

_Tu prends tout ce qui est léger, je m'occupe du reste.

Elle ne répond pas et entre dans le magasin. Je l'imite à mon tour et commence par prendre toute l'eau disponible, qui remplit déjà tout le coffre, puis des sachets de nourriture recouvrent rapidement les packs d'eau. Commence alors d'incessants allers-retours, je prends soin de ne rien laisser de comestible sur les tablettes, nous assurant une survie plus longue, lorsque mes yeux se posent sur un morceau de mur, remplit de cigarettes. Les yeux pleins d'étoiles, je les faits tous basculer dans un de mes sacs et attrape une grosse poignée de briquet avant de balancer tout ça dans le coffre. Pénétrant de nouveau dans la pièce, mes yeux balayent la salle et, paniquée, je constate l'absence de Mina.

_Mina ? Ou es-tu ? Mina ? L'appelé-je en paniquant.

_Ici ! Réponds la jeune enfant.

Je pose mes yeux en direction du comptoir, et mon cœur rate un battement. Du bout des bras, elle porte une espèce de carabine.

_Pose ça tout de suite c'est dangereux.

Et, au moment où l'arme entre en contact avec la surface vitrée du comptoir, une détonation retentit. Je fais un énorme sursaut, la main sur le cœur, et regarde Mina, livide. Sans un mot, elle passe devant moi et va s'assoir dans la voiture. Encore tremblante, je me saisis de l'arme lorsque j'entends mon chien aboyer férocement. Je regarde à l'extérieur et voit un attroupement de zonard se diriger droit sur nous. Avant de quitter la pièce, j'attrape au vol une peluche bourriquet accroché sur un présentoir, le passe à ma ceinture, fermes toute les portes et les portières et saute dans le véhicule. Une fois enfermés, je pose l'arme derrière les sièges avant et souffle, avec tellement de puissance que mes poumons me brulent. La horde n'est plus qu'à quelques mètres lorsque je démarre.

A l'abri de tout danger, je ralentis l'allure, et décroche la peluche de mon ceinturon avant de la tendre à la petite fille. Cette dernière pose des yeux brillants dessus mais ne l'a saisit pas.

_Tiens, c'est pour euh ... Tout à l'heure... Je ... enfin excuse-moi.

Elle l'attrape enfin et la serre contre son cœur, elle semble m'avoir pardonné.

Après plusieurs heures de route, alors que la nuit chasse doucement le soleil, la fatigue se fait ressentir dans chacun de mes membres, tandis que je vois la jeune Mina dodeliner de la tête. Je m'arrête à hauteur d'une portion de route qui est bloquée par plusieurs véhicules. J'arrive à me faufiler entre deux et me retrouve au milieu du petit encombrement. Nous serons à l'abri, espéré-je secrètement.

_Tu as faim Mina ? Demandé-je à la jeune enfant.

_ Non, je me suis gavée de sucrerie toute l'après-midi... Je vais dormir maintenant j'ai sommeil. Déclare-t-elle en baillant.

_Pas bon pour les dents. Répondis-je en riant.

_Là, tu ressembles à ma maman... Ajoute Mina.

Je lui souris et passe une main tendre dans ses cheveux, quant à moi, je sors en silence de la voiture et m'allume une cigarette, en profitant pour faire sortir Hope. Malgré l'obscurité, le quart de lune déverse une lumière blafarde sur 'asphalte et fait briller la carrosserie des véhicules. Je m'éloigne de quelques mètres, détendant le muscle de mes jambes, jusqu'à ce que je me retrouve devant une voiture, de couleur clair, avec plusieurs boites d'aliment et une bouteille d'eau sur le capot. Sur le pare-brise, il y a une inscription à la peinture blanche, en forçant un peu sur ma vision, je peux lire:

«Sophia, attends nous ici».

The Walking Dead: Un Flirt avec la Mort.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant