" J'ai toujours adoré te voir souffrir..." Dit-il en tournant autour d'elle comme un vautour.
Son pas était lent, appuyé, prêt à bondir sur sa proie, silencieux, prédateur.
" Ça m'excite..." Ajouta-t-il dans un murmure, approchant sa peau blanche près de l'oreille de Lina.
Un animal, voilà ce qu'il était. Son visage pâle rappelait de plus en plus un serpent. Froid, dangereux, mesquin...
Elle sentit sa main gelée glisser sur ses seins. "Lubrique" ajoute-t-elle à sa pensée, maudissant de ne rien pouvoir faire, effrayée aussi. Elle se tortillait sur sa chaise pour déloger l'intrus, inefficace. Cela le fit rire.
Un rire monstrueux, satisfait et sadique.
Il s'amusait avec elle, et elle n'y pouvait rien. Elle voulait hurler, pleurer, mais impossible.
"Tu sais, reprit-il plus fort en la faisant sursauter, ta petite sœur... Elle te déteste... C'est fou non ? Le fait qu'à chaque putain de fois que je la tire, elle ait ta voix... Si seulement elle savait que tu es là..."
Il marqua une pause et fit à nouveau le tour de la captive, dans une lenteur effroyable. Effleurant son corps du bout des doigts à chaque passage.
" Alors moi, je m'imagine ta petite gueule... "
Il souriait, articulait doucement comme pour savourer chaque mot qu'elle recevait comme des coups de fouet. Elle voulait vomir.
" Elle crie mon nom avec ta... Jolie... Voix... Sans jamais... S'en rendre... Compte."
Il avait déposé des baisers abjects entre ses mots le long de son épaule, remontant sur sa nuque.
Il enfouit son visage au creux de son cou. Elle sentait les cheveux noirs frotter contre sa peau, la froideur de son front et, le pire de tout, la respiration profonde de l'animal.
" Tu sens bon... " Souffla-t-il contre sa peau.
Un cri de rage venu du fond de sa gorge s'étouffa dans le foulard qui lui entravait la bouche. Ses poignets liés ainsi que ses chevilles la brûlaient, cela fit naître un sourire abominable sur le visage de l'homme.
Il lui empoigna la gorge, serrant progressivement de sa main rêche la peau délicate de la jeune femme.
Tenir sa vie dans sa main, voir la peur éclater dans son regard. Sentir sa vie faiblir sous ses doigts...
Ses pupilles dilatées à l' extrême traduisaient toute son excitation morbide. Il la relâcha sans ménagement.
" Pleurs pour moi... Supplie moi ! "
Il hurlait à présent, blessant les tympans de Lina habitués au silence de la pièce et à la voix basse et calme qu'il utilisait jusqu'à maintenant.
" Tu ne veux pas, demanda-t-il tout bas désormais avant de ricaner frustré et agacé, soit ! "
Il recula, lui tourna le dos nonchalamment, avant de lui faire face à nouveau et, comme prix d'un spasme, de lui planter une lame dans la cuisse.
Le foulard ne suffisait pas pour noyer le cri affreux qu'elle poussa entre deux toux déchirantes.
Vasco respirait fort, souriant de toutes ses dents comme un aliéné, le poing encore sur le manche du couteau. Il prenait un plaisir incommensurable à la voir hurler. Il remua la lame dans la plaie, arrachant de nouveaux cris qui s'évanouissaient en plaintes douloureuses.
L'homme jubilait, il en voulait plus encore. Il retira le bâillon de Lina pour entendre chacun de ses gémissements parfaitement.
"Connard de rital de merde ! Je te ferai la peau putain !"
Elle hurlait à s'arracher la gorge, des sanglots dans les cordes vocales.
Lui, se mordait la lèvre inférieure, se délectant de la rage dans son regard.
« Tu seras toujours mienne... » Lui confia t-il en prenant délicatement ses mains tremblantes et en se mettant à sa hauteur.
« Je t'aime Lina, je t'accorde une chance de repartir de zéro... C'est vrai... Il la fixait droit dans les yeux, l'air étrangement doux, on fait tous des erreurs. Je ne me suis pas assez battu pour toi à l'époque, et tu étais perdue... C'est ma faute si tu t'es réfugiée dans les bras d'autres hommes... Je m'en excuse ma belle. Son ton avait légèrement changé. Je veux qu'on aille de l'avant, ensemble, construire quelque chose, il lâcha ses mains pour toucher son ventre comme on toucherai le plus fragile des vase, bâtir un avenir. »
Elle finit par craquer, d'un rire nerveux incontrôlable et hystérique.
« Tu te crois fort Vasco ?! Tu te crois IMPORTANT ! Tu pense tout diriger pas vrai ?! Mais au fond, tu sais que t'es qu'une merde... T'as besoin de moi pour exister dans cette putain de vie ! T'es fou à lié ! Tu va crever tout seul et tu manquera à personne pauvre contre !
Il se leva brusquement avant de la gifler d'une force brute, incisive coupant court à sa crise de rire psychotique.
– TA GUEULE ! FERME TA PUTAIN DE GUEULE LINA !"
Il se frappa la tête du poing pour apaiser sa colère et tourner comme un lion en cage autour d'elle. Il sembla réfléchir un instant puis pris une grande inspiration.
" J'ai... Mal agi... Mais tu ne m'as pas laissé le choix, tu m'évitais. Tu es encore sous le choc et... Je peux le comprendre... »
Elle le fusilla du regard.
« Tu m'as même trompé ! Hurla-t-il en défense désespérée. Arrêtes... Arrêtes de rendre les choses plus difficiles qu'elles ne le sont ... Il baissa les yeux sur la cuisse d'où s'écouler le sang de Lina qui tâchait ses paumes. Je te soignerai de toute façon, mais tu dois aussi faire ta part d'efforts mon ange. »
Son téléphone vibra dans sa poche, il le consulta avant de clore la conversation rapidement :
« Je dois y aller, repense à tout ça tu veux ? » Il sourit et replaça le bâillon sous les protestations de Lina avant de l'embrasser sur le front chastement.
La grande porte de métal fut close et pour elle le silence débuta.
Vasco enchaîna les marches une à une et ferma la porte du hangar avec la petite clef qu'il garde précieusement autour de son cou.
Il entra dans la maison et se mit aux fourneaux, n'oubliant pas de se laver méticuleusement ses mains rougies par sa petite séance avec Lina.Sarah et les enfants arrivèrent peu de temps après.
Il prit d'abord sa fille dans ses bras et la porta contre lui puis caressa les cheveux de son fils de son autre main.
Sa femme, elle, s'approcha de lui pour l'embrasser et c'est avec son plus charmant sourire que Vasco lui demanda simplement « Bien passé ta journée chérie ? ».
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Vasco
Short StoryExtrait qui sera possiblement poursuivit un jour... (Je conseil d'écouter Unchained Melody durant la lecture qui pend une tournure légèrement différente) /!\ C'est fiction peu heurter la sensibilité des plus jeunes/sensible !