❝ Healer ❞ Tome 1 | jjk + kth

Chapitre 2

Lorsque j'ouvre de nouveau les yeux le ciel n'est plus d'un bleu azur mais d'un orange éclatant, la température quant à elle semble avoir changé, en effet je ne ressens plus le froid qui brûlait auparavant ma peau, non je ne ressens plus le froid mais bien l'étreinte chaleureuse d'une douce chaleur. Curieux je me redresse et observe de nouveau les alentours, mes yeux se déposant finalement sur un objet inconnu. Curieux, je laisse mes doigts trainer longuement sur celui-ci avant de me rendre compte qu'il s'agit en réalité d'un manteau. Un manteau ? Mais je n'ai pas de manteau, je n'ai rien d'autre qu'une couverture... Quelqu'un me l'aurait-il déposé la pendant mon sommeil ? Mon... Mon sommeil ? Pensais-je avant de lâcher subitement le vêtement et de déposer ma main sur l'arrière de mon crâne, observant par la suite mes doigts blafards, le rouge ne colore plus ceux-ci, je ne saigne plus ... Pourtant j'étais sûr et certain d'avoir senti l'odeur du sang se propager doucement lorsque mes yeux peinaient à rester ouverts, j'étais persuadé d'avoir senti ce liquide poisseux couler dans mes cheveux et sur mon cou, mais rien, il n'y avait plus rien. Ai-je donc rêvé de tout ça ? Non, non ... C'est impossible, c'était impossible. Si cette chute était uniquement le fruit de mon imagination, ce manteau ne serait pas ici, quelqu'un me l'avait déposé et cette même personne m'avait certainement sauvé la vie. Un petit sourire se dessine alors sur mes lèvres tandis que j'ouvre l'une des poches du fameux manteau cherchant un quelconque indice pouvant m'aider à éclaircir tout ça. Mais rien, il n'y a rien hormis un paquet de cigarettes et à l'intérieur de celui-ci un briquet.

Je n'ai peut-être pas trouvé à qui pouvait appartenir ce manteau mais celui-ci vient décidément de me sauver la vie. Je me redresse alors en position assise, enfilant le manteau avant d'en refermer la fermeture éclair, j'avais oublié à quel point porter ce genre de chose pouvait être agréable. Entre mes doigts le briquet réside toujours et je m'amuse à allumer la flamme l'observant ainsi se balancer doucement sous la force du vent avant de s'éteindre aussi soudainement qu'elle était venue. Inconsciemment je ne peux m'empêcher de sourire et je ne lâche pas la flamme du regard avant de finalement me décider à utiliser ce briquet à d'autre fin qu'à l'amusement. Je quitte alors mon lit et me penche sur la carcasse de mon feu, soupirant légèrement. Le bois était inutilisable, trop calciné pour abriter une nouvelle flamme. Je quitte alors quelques instants mon campement pour ramasser du petit bois avant de revenir sur mes pas, remplaçant précautionneusement le bois trop abimé par du nouveau avant de finalement allumer à nouveau le briquet et l'approcher du petit monticule de branchages, celui-ci ne tardant pas à prendre feu. La chaleur du feu se propage alors doucement et un soupire de satisfaction franchit la barrière de mes lèvres, tandis que je range l'objet dans la poche arrière de mon pantalon. Suite à ça je m'installe au plus prés du feu afin de profiter au maximum de la chaleur de celui-ci, l'une contre l'autre je viens frotter mes mains me réchauffant un peu plus tandis qu'une légère fumée blanche s'échappe de ma bouche, mon regard quant à lui ne quitte pas une seule seconde l'hypnotisant spectacle de ces flammes qui se balancent doucement et crépitent à quelques centimètres de moi. Mais la beauté de cet instant se brise subitement lorsqu'une odeur inconnue parvint à mes narines, je détourne alors mon attention du feu mon regard scrutant les alentours. Le soleil disparaît peu à peu derrière les collines et la nuit s'abat doucement sur moi, mais aucun son ne se fait entendre hormis les dernières chansons de la nature. Puis, subitement plus un bruit. Les oiseaux cessent de chanter, le vent arrête de souffler, et aussi soudainement qu'ils s'étaient tus je vois ces mêmes oiseaux quitter précipitamment leur perchoir s'envolant à tire-d'aile vers l'horizon. Une drôle de sensation s'empare alors de mon être tout entier et je me redresse enfin, prenant mon courage à deux main afin de m'avancer vers la forêt à pas de loup et c'est ainsi que la vérité s'abat sur moi comme une claque en plein visage ... Un vampire !