Sentiments

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J'avais besoin de douceur après une rude journée et ce que je voyais dans les yeux de Marc ne me rassurais pas le moins du monde .
Un garou ne sachant pas se contrôler ne restait pas longtemps en vie et les personnes autour de lui non plus. Ses yeux étaient dangereusement jaunes et je sentais la tension s accumuler au fur et a mesure des minutes qui passaient.
Ne pas lui tourner le dos , rester calme et ne faire aucuns mouvements brusques sous peine immédiate de mort et de sang un peu de partout dans la pièce.
Je savais qu'une mauvaise nouvelle pouvait conduire à cet état mais entre savoir et le voir il y avait une sacrée différence. Surtout quand il s'agissait d'un Alpha aussi puissant.
Je n'étais pas la seule à m'inquiéter, son bêta et une omega le regardaient,  super inquiets , ne sachant pas comment réagir aussi .
Je me demandais si ils oscillaient aussi entre le rire et l'exaspération .
Je commencais a saturer et me tatais à pousser une gueulante malgré les conséquences. Etre compagne d Alpha me permettait pas mal de liberté mais , car il y a toujours un mais, je me devais d'être irréprochable et devais toujours montrer ma force à la meute et savoir calmer mon amoureux en faisait parti pour le bien commun de notre meute
"Non mais tu es serieux Marc? Il arrivera demain tu verras. Après tout ce n'est qu'un livre et une journée de plus ne te tuera pas .... oh et puis lâche ce pauvre facteur, il n'y est pour rien bon sang! !!!"
Yeux jaunes se tourna lentement vers moi en grognant, ce qui me fit lever les épaules et soudainement se mit a bouder . Le pompon quand même.  Dans la foulée,  le facteur fût libéré,  des soupirs poussés et chaun repris sa routine pendant que Marc se calfeutrer dans son bureau en râlant avec beaucoup de bruits et d'insultes
Ah les mecs je vous jure .....

Si il n'y avait pas de livre dans le courrier,  je reçu pour ma part une enveloppe qui sentait le lilas et je savais qu'elle n'augurait rien de bon. Ce parfum venait de ma tante et quand les sorcières se fendaient d un mot plutot que d'une visite ca puait ...littéralement.
Tante Violette etait la gardienne de notre covent et elle menait cette tâche avec zèle et beaucoup de dignité,  un peu trop même à mon avis.  Les fêtes du printemps approchaient à grands pas et je me demandais ce qu'elle avait encore inventée pour m'obliger a m'y rendre . L'année dernière,  c'était une soi disant épidémie de fièvre que j'étais la seule à guérir qui avait servie d'excuses.  Finalement un peu de paracetamol et de la soupe avait guéris tout le monde en moins de deux. La fois d'avant une relique avait soit disant disparue,  en fait la gardienne l avait juste perdue des siècles plus tôt dans une autre pièce. Bref des excuses bidons pour me forcer à me pointer en robe et escarpins pour un fichu bal qui ne m'intéressais plus et dans lequel je devais être une simple figurante montrant la puissance des sorcières et de notre ordre.
Je n'étais pas n'importe quelle sorcière et m en vanter ne me plaisais pas .
Une sorcière héritière d un empire et mariée à un des plus puissant Alpha du monde attirée toujours des questions et pire des regards en coin .
Je détestais ces sentiments de colère et de fatigue qui résultait après ces petites fiestas
Alors autant arracher le pansement de suite et j ouvrais la lettre en soupirant fortement et en m avachissant sur mon fauteuil fétiche
Je devais dire à Violette que l odeur de Lilas était dégueulasse et tenace en bouche  et je commencais a lire les mots caligraphies d'une encre rouge et aux lettres irréprochables
" Ma chère enfant
Nous serions heureuses de te voir auprès de nous, en ce jour béni , du bal de printemps.
Votre présence est fortement recommandé et bien sûr , ma chère enfant, non négociable
Nous espérons vous trouver heureuse et en bonne santé
À bientôt
Tante Violette "

Oh bordel !!! Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer en la relisant encore une fois
Comment refuser à présent de ne pas aller me balader au milieu de toute cette foule et la colère remonta lentement à la surface .

Marc allait hurler de rage à l'idée de devoir m'accompagner à cette sauterie et je devrais le soudayer pour qui accepte de venir
Re soupir et je m'enfoncer plus profondément en entendant les pas lourds et rapides d'un mari qui avant senti ma colère et ma détresse . Comment allais je parvenir à mes fins? Humm le sexe ? Trop facile . Le chantage ? Pas question
La vérité ? Oui je devais lui expliquer qu'il devait être à mes cotés dans ce moment pénible et douloureux pour moi
Oui cette façon là devrait être la plus simple et je souris en le voyant rentrer et se jeter sur moi pour me soulever et me faire un  gros câlin bien bourrin  et dieu merci mes os avaient l habitude d être broyés si souvent
La douceur que je cherchée était dans ces bras et une bouffée d'amour véritable m envahit et je me sentais tellement aimée qu'il me vient des larmes et j eus presque peur que mon coeur explose de joie ...

La Reine Sorcière Où les histoires vivent. Découvrez maintenant