20 Jours

Chapitre 2

Précédemment

Skylar- Bonjour Ella...
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Jour 19.

Ne rêvez pas, elle est jamais revenu ma Ella. C'est juste mon subsconcient qui s'amuse à divaguer de temps a autre, rien de plus. Je suis encore enfermé dans ce putain d'hopital. J'arrive pas a comprendre pourquoi cela m'énerve toujours autant. Sa fait déja 2 ans que je suis ici. 2 ans jour pour jour. On peut donc dire que c'est mon anniversaire. Versons tous une larme car je suis enfermé dans cet hôpital le jour de mon anniversaire. En plus de cela je meurt dans moins de 3 semaines. 19 putain de jours.

Triste vie mais on s'habitue à tout. A la douleur, au manque, à la tristesse. Ma thérapie à moi, c'est le temps, il guérit tout au final.
Le temps change, les souvenirs restent, m'avait-on dit. Je ne peux nier, c'est absolument vrai. Je compare les souvenirs à un ascenceur émotionnel: on est content de se les remémorer puis on part en couilles parce que tout est fini depuis trop longtemps.

Apres ce moment de fragilité extrême qui restera entre nous, je décide de sortir de ma chambre. Ras le cul d'attendre ce connard de medecin. Je salue tous les autres malades des chambres voisines. A force j'avais pris mes aises ici. Au début, je ne parlais à personne, il m'est souvent arrivé de me battre avec d'autres malades, aussi des médecins.... minable je sais. Au premier abord, j'ai pas le physique d'un bagarreur: aucun muscle, tout maigre... le profil parfait d'un petit Somalien. Mais quand je suis frustré, la rage sort de je ne sais où.

Je marche dans les couloirs en direction du jardin, le seul endroit qui me donne le sourire dans cette prison. Je marche au milieu des fleurs, je décide de m'allonger par terre. L'herbe vient d'être coupé, autant profiter de sa fraicheur. Ceci est surtout pour énerver docteur Parkson alias "Conarkson" car ce vieux fou déteste me voir plein d'herbe.

En rentrant, je vois Conarkson dans ma chambre. Il m'attendait de pied ferme. Je jubilais à l'idée d'une dispute entre lui et moi.

Parkson- Tu es sorti sans mon accord Skylar.

Est ce une blague? Donc maintenant, Skylar Johnson doit demander l'autorisation pour sortir? Le monde court à sa perte. Je décide de l'ignorer et ne pas lui répondre. Déja que je crève dans 19 jours, je vais pas gaspiller mon énergie avec lui. Quand Mr se décida de sortir, je repris ma machine à écrire. Cette fois, je n'écrivais ni une histoire concernant l'amour ou la dépression. Je commençais la rédaction de mon testament. Il était temps. Je me trouvais même un peu en retard, 19 jours c'est court quand même. J'ai pris autant de temps a le commencer tout simplement parce que ça m'angoissait.  Imaginez vous, le traumatisme que ça procure, d'écrire son testament à 26 ans. Les seuls choses que je possède sont ma machine a écrire et une villa en Californie. La seule famille qui me reste c'est ma grande soeur, elle habite au Japon. Mes parents sont morts dans un incendie. Cette chienne de vie m'aura donc bouffé de tous les côtés, tout retiré: la famille, l'amour et la santé. A quoi bon rester en vie? Que ces 19 jours passent vite, l'attente est même pire que cette foutue mort.

Pris d'un excès de colère, je jette violemment ma machine a écrire. Foutue testament, ma soeur a pas besoin de tout ça finalement. Je suis égoiste et elle est assez riche comme sa. Je décide de faire une petite sieste, de toute façon j'ai pas mieux à faire.

___________2 hours later___________

C'est toujours pareil avec moi. Je peux jamais faire une sieste de 30 min. Sa finit par 2h de sommeil et je comate toute la soirée. Après avoir repris tous mes esprits, je remarque que l'infirmière a déposé les lettres que j'ai reçu dans la journée. Souvent ce sont des lecteurs qui m'écrivent, des amours. Je reçois aussi tous les jours des lettres de ma chère soeur, qui ne peut pas toujours venir me voir. Mais je la pardonne, c'est une perle cette fille. Une enveloppe de couleur rouge attire mon attention. Lorsque je l'ouvre, mon coeur rate un battement. Je n'en crois pas mes yeux.

Non sono morta. Aiutami. Ti amo. 》

3 phrases. 6 mots. Pourtant pour moi, cela paraissait évident. Mais beaucoup trop suspect. Ces phrases étaient écrites en italien, cela signifiait " Je ne suis pas morte. Aide moi. Je t'aime"
La seule personne que je connais et qui parlais italien fut Ella. Sa grand mère était italienne. Bordel, ça peut pas être elle. Tout mais pas ça. Je fis les mille pas dans ma chambre. Je me demandais comment cela pouvait étre possible. Après de nombreuses heures de réflexion, je me rendis à l'évidence: une farce de mauvais gout. Ella était bien morte. La pauvre devait surement se retourner dans sa tombe tellement je pensais à elle.

A 20h, l'infirmière m'apporta mon dîner. Mon plat fut accompagné d'une nouvelle enveloppe rouge. Quel diable encore voulait m'anéantir. Je la regarda longtemps puis finis par l'ouvrir en m'attendant à mourir avant l'heure.

《 Si tu veux revoir Ella vivante, tu as intérêt a faire vite. Le temps est encore plus compté que celui de ta mort. Tic tac, tic tac. 》

Je sentis que mes yeux devenaient de plus en plus humides. Je n'arrivai pas à contrôler le flot de larmes qui coulait sur mes joues. Trop de mauvaises nouvelles d'un coup. Il était fort possible qu'Ella soit en vie et qu'elle soit en danger dans je ne sais quel endroit. La vie ne m'épargnera donc jamais.

Cette foutue lettre n'était même pas signée, aucune indication dessus. Je jeta un coup d'oeil sur l'enveloppe rouge, la marque de fabrique de celui qui retenait ma douce. On va l'appeler le corbeau. Je remarqua la présence d'une adresse. Ce détail n'est pas la par hasard. A mon avis c'est pour pouvoir établir un contact avec eux. Ce fut l'information de trop, je me sentis partir... mes paupières étaient lourdes. Je perdis l'équilibre et vacilla.

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