A la vie, à la mort..

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Point de vue de Marine
Je me réveille dans un lit bien confortable avec des draps soyeux ce qui je dois l'avouer me change pas mal des lits hospitaliers .

J'observe mon environnement et remarque que je suis dans une grande chambre, dans un lit king size avec mes perfusions accrochées au dessus de moi ce qu'il fait que je peux bouger à mon aise dans ce lit.

J'observe la décoration sobre de la chambre avant de me rendre compte qu'il y a 3 portes attenantes à la chambre d'ailleurs l'une d'elle s'ouvre.

"Hey déjà réveillée? Dit Sam en entrant.
- si j'ai les yeux ouverts, oui Sam je suis déjà réveillée." Dis je.

Sam s'approche de mon lit accompagné de Jérémy que je n'avais pas remarqué et de Marc.

Jérémy regarde mes constantes et me pose quelques questions sur mon humeur, ma douleur et mon état d'esprit aujourd'hui.

Je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais aujourd'hui je me sens bien, très bien même. Je me sens reposée et totalement détendue. Malgré cela je ne me fais toujours pas d'illusions. Je vais mourrir et cet état de béatitude n'est que le calme avant la tempête.

Je ne suis pas naïve à ce point, demain je souffrirai de plus belle, tellement que j'en oublierai le sentiment de plénitude et de bien-être que me plonge dans un bon bol de bonheur. Cela fait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti ce sentiment unique que je compte bien en profiter.

Je demande donc à Sam de m'amener dans la salle de bain pour que je puisse me laver et ensuite aller faire un tour dehors.

Sam accepte et me porte jusqu'à la salle de bain en prenant mes sacs de perfusions d'une main. A peine m'a t'il posé par terre que mes jambes me lâchent.

"Foutue chimio" je marmonne dans ma barbe.

Les trois garçons n'ayant pas perdus une miette de la scène me regardent avec une pitié qui me transperce le cœur et me tiraille l'esprit. Lorsque que je vois de tels sentiments dans les yeux de mes proches, j'ai l'impression d'être déjà dans la tombe.

"Marine, il serait peut-être mieux que tu prennes un bain." Intervient Jérémy.

J'acquiesce ne pouvant le contredire. Sam fait donc couler l'eau dans le bain.

Une fois l'eau prête, je commence à me déshabiller. Je ne connais pas ou plutôt plus la pudeur. Passer deux ans en hôpital vous enlève la moindre once de secret que vous vouliez garder pour vous comme le grain de beauté que vous avez sur la fesse gauche. Après un long séjour en hôpital vous n'avez plus aucuns secrets que ce soit pour les médecins ou les infirmiers. Que ce soit un homme ou une femme.

Je commence à enlever mon haut lorsque j'entends un grognement. Je me tourne vers la source de ce bruit.

Je scrute les 3 hommes qui sont restés immobile depuis le début. Je remarque que mon frère et Jérémy ont la tête baissée au contraire de Marc qui lui a juste le regard noir.

"Bon on va y aller nous.. M'informe Sam.
- d'accord. Je lui réponds.
- il serait tout de même plus prudent que quelqu'un reste avec toi au cas où. Dit Jérémy. Puis tu as sûrement besoin d'aide pour enlever tes perfusions.
- tu sais je ne suis pas en sucre Jérémy.
- non Marine, tu es malade. Ce n'est pas parce que tu n'es plus à l'hôpital que tu ne vas pas être sous une surveillance constante.
- bien, tu n'as qu'à rester si tu t'inquiètes autant pour moi!
- non je le ferai! S'exclame Marc.
- euh si tu veux ouais."

Je le regarde bizarrement pendant que les deux autres sortent de la salle de bain.

Je regarde Marc qui se met à se gratter la nuque, signe d'une soudaine anxiété ou d'un malaise. Je penche personnellement pour le malaise mais pourquoi? Après tout c'est lui qui a demandé à rester pour m'aider et me surveiller.

"Ça va? Je lui demande gentiment.
- oui, oui. C'est juste que.. Enfin
- oui développe s'il te plaît." Dis je sarcastiquement.

Il me regarde dans les yeux, me fait un petit sourire et lâche un petit rire d'amusement.

"J'espère juste ne pas t'avoir brusqué ou fais peur. Peut-être que tu préfères que ce soit une femme qui t'assiste. Ce n'était peut-être pas un-
- non, ne t'inquiètes pas souffle, respire. Je le coupe. Tu sais beaucoup de monde m'a vu nue à l'hôpital alors une personne de plus ou de moins ne changera pas grand chose." Je lui fais un petit sourire qu'il me rend difficilement sûrement dû au fait que sa mâchoire se soit soudainement contracté lors de mon petit monologue.

J'essaie à nouveau de retirer mon haut mais je me retrouve bloquée à cause de mon catetère et de mes perfusions.

"Tu peux m'aider s'il te plaît?"

Point de vue de Marc
Je la regarde amusé de voir sa petite tête en dehors de son t-shirt et ses bras toujours coincés à l'intérieur.

Je me dirige vers elle et l'aide à enlever son t-shirt sans arracher tous les fils auquel elle et sa vie sont reliées.

Je l'aide par la suite à enlever son jean puis ses sous-vêtements. Je me retiens un maximum de ne pas la marquer lorsqu'elle me tend les bras nue comme un vers pour que je la mette dans son bain moussant.

Elle est encore plus belle nue qu'habillée. Je n'en reviens pas de penser ça d'une fille de quinze ans.. C'est notre âme sœur il n'y a rien de plus normal.

Je la prends dans mes bras musclés et la mets dans son bain chaud.

Je la regarde essayer de se laver sans tirer sur ses perfusions malheureusement pour elle c'est peine perdue.

"Tu veux que je t'aide?"

Elle accepte désemparée. Je prends donc du shampoing et lui en mets dans les cheveux. Je saisis le gel douche et m'approche d'elle pour pouvoir la savonner. Je m'approche peut-être un peu trop. En vérité je m'approche tellement que je tombe dans son bain avec elle.

Avis?