Le rêve d'une étoile ☆

Retour aux origines

Être une trainee...

Être une trainee à la SM Entertainment...

C'est un rêve d'enfance qui est en train de se réaliser. Oui ! Ça y est ! Je suis enfin trainee !... et en plus dans l'une des plus prestigieuse maison de disques coréenne ! Je suis folle de joie... jamais je n'imaginais qu'un jour je puisse être félicité par Kim Young Min, le PDG de l'agence... de mon agence ! Enfin...il ne me félicite pas personnellement. En fait, il s'adresse à toutes les personnes qui ont la chance d'intégrer aujourd'hui la SM. Autour de moi, des personnes qui comme moi voient leur rêve se concrétiser. Mais laissez moi vous raconter comment j'en suis arrivée là.

Je m'appelle Kim Na Yung et j'ai 17 ans, je suis née le 16 Mai 1997 à New York. Comme vous pouvez le constatez, je ne suis pas née en Corée, mais aux États-Unis. Ma mère est coréenne et elle s'est mariée à un américain peu après son arrivée aux E.U en 1990. Ils ont malheureusement divorcé 10 ans après ma naissance car mon père s'est tiré avec une soi-disante « bombe américaine» blonde et pleine de fric.

Peu après ça, ma mère a décidé de déménager à Paris, dans le 13e arrondissement qui est réputé pour avoir une forte concentration de personnes asiatiques. Du coup, en plus de parler anglais, j'ai la chance de parler le français même si je n'ai pas vécu assez longtemps en France pour savoir l'écrire correctement.

En effet, ma mère ne trouvant plus de travail et n'ayant plus d'argent, a décidée de retourner une bonne fois pour toute en Corée du Sud 3 ans après son arrivée en France. J'avais 13 ans mais me retrouver soudainement en Corée ne me posait aucun problèmes. Premièrement, je parlais déjà coréen puisque ma mère ne me parlait qu'en coréen ce qui était parfois gênant car les français ayant énormément de préjugés sur les asiatiques, dès qu'ils l'entendaient me parler coréen ne pouvait pas s'empêcher de dire : « Non mais t'a vu, encore une chintoque qu'est même pas capable d'apprendre le français. ». Tous ces commentaires racistes, bêtes et méchants me rendaient vertes de rage. Comme quoi le stéréotypes disant que les français sont mal-polis est bel et bien vrai !
En plus de penser qu'un asiatique est forcement chinois, ils ne peuvent pas s'empêcher de rabaisser les gens et ça, seulement parce qu'ils ont du mal à apprendre leur langue ! Il faut être lucide, le français n'est pas la langue la plus facile au monde ! Bref, je suis contente de quitter un pays où la majorité des gens ne peuvent pas voir d'étrangers ! Deuxièmement, ma famille maternelle vivait en Corée et je n'avais jamais eu l'occasion de voir mes grands-parents, mes oncles et tantes et mes cousins coréens. Troisièmement, j'avais hâte de découvrir une culture et une histoire qui était relativement nouvelle pour moi. À force de regarder des dramas historiques je connaissais plus ou moins l'ère Joseon et le royaume de Goryeo mais sans plus. D'ailleurs je crois que les deux n'ont rien à voir...enfin...je sais pas trop...

Bref, tout ça pour dire que le jour où notre avion en provenance d'Orly s'est posé sur le sol coréen je n'ai pas pu m'empêcher de sourire comme une idiote toute la journée. Les gens qui me voyaient devaient penser que j'étais folle pourtant j'étais juste heureuse de me rattacher à mes racines.
J'ai passé ensuite les 4 plus belles années de ma vie à Séoul chez une de mes tantes qui a bien voulue nous héberger par charité. J'ai eu quelques petits problèmes avec l'école parce que le système scolaire français ne correspondait pas avec le système scolaire coréen qui est, entre nous, mille fois mieux. J'ai pu réaliser un de mes rêves...aller en cours en uniforme ! J'étais fière d'aller au lycée avec ma jupe assortie à ma veste et à ma cravate. Ma mère ayant retrouvée un emploi, j'ai pu prendre des cours de chant car mon professeur de musique m'encourageait à entreprendre une carrière de chanteuse. Mais ayant un talent pour la danse, je m'imaginait une carrière un peu plus... spéciale. Une carrière que beaucoup rêvent d'entreprendre... celle d'idol de kpop !

Mais j'étais loin de me douter de ce qui m'attendais...