Wow. Voilà l'effet que ça me fait de m'étendre sur mon lit après une journée mouvementée. Cela fait quelques jours que nous sommes partis de Miami et certaines choses se sont produites rapidement. Bien trop rapidement, si vous voulez mon avis.
Alex et moi avons coupé tout contact physique et sentimental, nous ne sommes que de simples colocataires de chambre. Conrad en profite pour se rapprocher de moi, ce qui me refroidit, car mes sentiments pour Alex sont bien trop forts pour passer l'éponge comme ça. Mes parents m'ont bloqué sur tous réseaux sociaux et refusent catégoriquement de reprendre contact avec moi. Ma soeur est revenue à la maison et a retrouvé sa vie de jeune fille exemplaire. Evidemment elle fugue ou disparaît pendant une année entière et à son retour ou lui lèche le trou de balle comme pas possible. La reaction typique de mes parents avec ma soeur.
Il ne reste que quelques jours avant que je reparte en Californie, ça me manque un peu. J'ai besoin de quitter Miami, il y a bien trop de mauvais souvenirs pour que j'accepte de rester en compagnie de lui. C'est fou il fait chavirer mon coeur et après le brise. Une petite voix dans ma tête me chuchote qu'il faudrait que je lui pardonne, que j'accepte son erreur, mais mon coeur n'accepte plus de fissures. Il ne pourra plus en accepter.
- Tu repars quand Cassidy ? me demanda Selya inquiète.
Sa petite frimousse va me manquer, elle a toujours été adorable.
Je me sens coupable de l'a laisser, elle voulait tant avoir une soeur et je suis persuadée d'avoir été un affreux exemple.
- Dans trois jours, soupirai-je.
Ma gorge se serra et les larmes menaçèrent de couler.
Je me rendais compte que le simple fait de parler de mon départ me dévastait.
- Je ne veux pas, ordonna-t-elle.
- Moi non plus, mais Miami n'est pas un endroit approprié pour moi, tu as bien vu comment ça a déteint sur moi, lui expliquai-je en me forçant de sourire.
- Je sais, mais tu sais, si tu restais avec nous, tu aurais une vie meilleure, fit-elle.
- Je n'en doute pas une seconde miss.
- Je vous dérange ? demanda Alex d'un ton sec et fade.
Je me retournai et toussotai.
Evidemment que tu nous déranges.
- Non, j'allais partir, fis-je en me relevant difficilement du lit.
- J'aimerais bien te parler Cassidy, Selya, ton frère te cherche, mentit Alex.
- Ce n'est pas vrai, mais j'ai compris, je m'en vais, à toute, ria-t-elle en rigolant.
Elle claqua la porte et un silence s'installa. Très génant.
- Tu pars quand ? me demanda-t-il en evitant de croiser mon regard.
- J'ai un ticket qui part d'ici dans trois jours.
Je fus surprise par mon ton dur, il en fut surpris aussi.
- Excuses-moi...
- Pas grave, tu retournes pour de bon à Beverly Hills ?
Ses yeux m'imploraient de rester, on aurait dit qu'il souffrait.
- Oui, mes parents m'attendent...
- Tous deux savons que non, ils ne t'attendent pas, Cassidy, mais nous...
Il s'arrêta de parler et je crus entendre sa voix trembler.
- Ça ne te regardes pas Alex, c'est ma famille, je dois régler ce qu'il ne va pas avant que cela dégenère avant que je me retrouve à la rue, ris-je.
Il fronça les sourcils.
- Façon de parler, réctifiai-je.
Pourtant je savais qu'ils seraient capable de me mettre à la rue. Surtout ma "mère".
- Les jeunes on va aller manger dehors, habillez-vous chic et classe, et rejoignez-nous en bas dans trente minutes.
- Tu peux toujours changer d'avis, soupira tout bas Alex.
Je ne répondis pas, car la peur de me retrouver en sanglots devant lui m'effrayait plus qu'autre chose.
Je pris ma douche et enfilai une combi-short à fleurs d'Hollister, puis mes bottines. Je mis un peu de mascara et la dose d'anticernes.
En sortant de la salle de bain, j'aperçus Alex en pantalon blanc, chemise blanche et vans noir. Il était magnifique. Il a tourné la tête dans ma direction et quand il a posé son regard sur moi, il a laissé echappé un "wow".
Je me mis a rougir de plus belle, quelle idiote.
- Je.. Tu es.. très beau, balbutiai-je en rougissant.
- Toi, tu es magnifique, répondit-il.
- Merci.
- Ça te dirait de prendre une photo tous les deux, juste pour pouvoir l'a poster sur les réseaux sociaux maintenant que tu es aussi célèbre que Queen B, rit-il.
- Oui, pas de problèmes, fis-je.
Nous prîmes plusieurs photos et je dus me mentir à voix basse pour me convaincre que nous n'étions pas si mignons sur les photos. Une fois les photos terminées, je pris ma sacoche et saisis mon téléphone de l'autre main.
Il ferma la porte de notre chambre d'hotel et nous attendîmes patiemment l'ascenseur. Un silence s'installa encore une fois.
Quand nous montâmes dans l'ascenceur, il attendit les quelques minutes qui restèrent pour me chuchoter quelque chose à l'oreille. Tout mon corps se mit à frissonner, je fus en extase totale.
- Je n'aime vraiment pas quand Conrad te parle et te touche.
Choquée et surprise du tact qu'il a du avoir pour me dire cela, je me retournai vers lui.
- Tu sais très bien qu'il ne pourra jamais rien avoir avec lui, Conrad n'est pas mon genre de gars, lui chuchotai-je à mon tour.
- C'est bien ça mon problème, c'est bien trop peu probable pour qu'il ne se passe pas quelque chose, il te veut à tout prix, grogna-t-il.
- Mais moi non, sujet clos.
Les portes s'ouvrirent et tous nous attendirent sur le canapé de la réception.
- Vous faites un succès fou tous les deux sur internet, c'est dingue ça non ? Toute la presse parle de vous et je ne vous dis pas toutes les jeunes qui postent des covers de votre chanson, s'excita Kaly.
Chris leva les yeux aux ciels.
- Je trouve que la chanson qui devrait être au top 1 serait "i hate u, i love u". Elle semble tellement réelle, s'expliqua-t-il.
- Réelle ? intervint Conrad en fronçant les sourcils.
- Oui réelle, je trouve que cela représente vraiment la sensation que deux personnes ressentent quand tout ne tient qu'à un fil, fit Chris en souriant.
- Oh, je vois, sourit Conrad.
Alex me donna un coup de coude et pas besoin de réfléchir quinze ans pour savoir à quoi cela faisait référence.
- Bon allons-y, je meurs de faim, fit Selya de sa petite voix.
Nous sortîmes de l'hotel en parlant de tout et de rien et c'est exactement à ce moment-là que je me suis dit que je devais revenir. Je le devais. Je suis tellement bien ici, avec eux, avec lui. Il le fallait pour eux, ainsi que pour moi.

"Cassidy, pourquoi te torturer alors que tu sais que la vie est simple. Il t'aidera bien plus que tu ne le penses, tu retrouveras le sourire."

Awful distraction, but beautiful addiction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant