A la vie, à la mort..

7

Point de vue de Marc
Je tombe dans son bain en faisant jaillir l'eau de toute part de la salle de bain.

Marine me regarde allongé dans son bain, les jambes en dehors et le buste complètement trempé.

Elle me regarde fixement puis fini par éclater de rire. Ce son, le son de son rire me détend instantanément. Moi qui avait peur qu'elle le prenne mal.

Tu devrais aller dans son bain. Euh là par contre pas sûr qu'elle soit consentante. Demande, tu perds rien à demander.

Je suis encore dans mes pensées lorsque que je reçois une vague d'eau dans le visage. Je me retourne vers Marine qui est encore plus morte de rire.

"Fais gaffe si tu continues, je vais être obligé de venir avec toi dans ton bain!" Ris-je tendu.

Je l'avoue, je n'ai trouvé que cela pour faire passer la requête de mon loup.

Marine semble réfléchir puis se met à sourire. Un sourire radieux.

"C'est ok mais tu gardes ton caleçon! Rit elle.
- h-hein? Dis je en m'étouffant.
- tu veux venir ou pas?" Dit elle taquine.

Je hoche la tête frénétiquement et me déshabille. Je rentre dans son bain et la prend dans mes bras. Son dos est collé à mon torse et sa tête s'appuie sur mon buste musclé. Cette proximité me donne des frissons je dois l'avouer.

"C'est bizarre.. S'exclame Marine.
- quoi? Qu'est ce qu'il y a? Dis je inquiet.
- je t'aime bien, c'est étrange.."

Mon cœur rate un battement. Elle m'aime bien, mon dieu elle m'aime bien. Je n'en reviens pas.

"Et en quoi c'est bizarre? Moi aussi tu sais je t'aime.. Bien. Je me rattrape.
- tu ne devrais pas Marc. Dit elle en se retournant vers moi. Personne de vous, que ce soit Sam, Jérémy, ta mère, ton père, mes parents, toi qui je ce soit sur cette Terre ne devrait s'attacher à moi. Lache t-elle d'une traite.
- pourquoi tu dis ça Marine? Tout le monde t'aime, le monde entier devrait t'aimer, tu es la personne la plus gentille, la plus belle, la plus intelligente, la plus intéressante, la plus altruiste et courageuse que je connaisse et qui existe sûrement. Dis je en lui caressant les cheveux.
- vous ne devriez pas, vous attachez, partez temps qu'il en est encore temps. Je vais mourir Marc, M.O.U.R.I.R, vous devriez partir avant de souffrir.
- hors de question Marine, je resterai avec toi quoiqu'il m'en coûte. Et je vais te faire une promesse Marine, je te fais la promesse que tu vivras et qu'après je t'épouserai.
- tu es un malade Marc. Rit elle. Mais tu es un gentil malade."

Si tu savais ma belle que ce que je te dis n'est que la plus stricte et pure vérité. Je t'épouserai, tu vivras et j'espère de tout cœur que nous aurons des enfants.

Point de vue de Marine
Ellipse de quelques mois.

Cela doit faire deux mois que je vis chez Marc avec mon frère.

Ils sont tous aux petits soins avec moi, que se soit les parents de Marc, Marc, Sam, ses nombreux amis et Dan, son petit frère de huit ans.

Dan vient régulièrement me voir, au début je refusais mais lorsque je l'ai entendu pleurer un jour alors que j'avais refusé qu'il vienne par peur qu'il s'attache, j'ai accepté et maintenant après, avant l'école et pendant le week-end il vient me voir pour jouer ou parler.

"Eh rine ça va?" Demande Dan joyeux en entrant dans ma chambre.

Je me contente de lui sourire. Je ne peux pas lui mentir alors que cela fait une semaine que je suis alitée, pâle et que je souffre de plus en plus dû au traitement que j'ai de plus en plus du mal à accepter.

Je dois sentir la mort puisqu'il me regarde une lueur de tristesse dans le regard.

Il monte sur mon lit, se couche la tête sur ma poitrine et me raconte sa journée pendant que je lui caresse les cheveux en faisant quelques onomatopées lors de moments importants.

Je pense que je me suis endormie car je me réveille à cause du bruit d'un appareil photo.

Je regarde autour de moi et vois Dan toujours couché sur moi entrain de dormir et Marc et sa mère me regarder tendrement.

Alexie a son portable à la main et est près du lit. Pendant que Marc est assis sur le lit et me caresse la joue.

"Désolée mais vous étiez trop mignon!" M'informe Alexie attendrie.

Je lui souri poliment, je m'apprête à répondre mais Jérémy et Steve entrent dans la pièce.

"Salut ma belle bien aujourd'hui?" Demande Steve.

Je lui réponds par un petit sourire qui veut pas dire grand-chose.

Jérémy et Steve m'injecte le produit de la chimio et de la morphine dans la foulée.

Ils regardent précautionneusement mes constantes et tout. Puis prennent  un regard inquiet.

Marc demande à sa mère et à Dan de sortir et d'appeler Sam. Sam arrive souriant quelques minutes plus tard accompagné de.. De mes parents?

Mes parents m'enlace pendant que les autres nous regardent tendrement. Ma mère s'apprête à me parler lorsque Marc la coupe dans son élan.

"Attendez Maria, Jérémy et Steve voulaient nous dire quelque chose."

Nous nous retournons tous vers les deux intéressés qui semblent tout à coup démoralisés.

"Bien. Se racle la gorge, Jérémy. C'est compliqué à dire.
- comment dire? Poursuit Steve. Les-les résultats de Marine, malheureusement ne s'améliorent pas au contraire, ils sont en chute libre."

Il y a un lourd blanc pendant quelques minutes mais Sam décide de le stopper dans sa lancée plus que gênante.

"Qu'est ce que cela veut dire exactement?
- que je vais mourir Sam, dans peu de temps.."

Ils me regardent désolé pendant que ma famille ainsi que Marc pleurent. Steve et Jérémy sortent de la chambre.

Ma mère me serre dans ses bras vite rejointe par mon frère et mon père. Ils me disent qu'ils m'aiment, je leur réponds que moi aussi puis ils sortent laissant entrer Alexie, Dan et Ryan qui me prennent dans leurs bras. Ils s'en vont quelques minutes plus tard me laissant seule avec Marc.

Il se jette sur moi et m'embrasse puis me câline. Je le laisse faire car je dois l'avouer, j'aime bien se contacte physique.

Au bout de dix minutes, il m'embrasse passionnément.

"Je t'aime Marine"

Puis il s'en va mais avant qu'il ne touche la poignée de la porte, je lui chuchote que je l'aime aussi. Il se raidit mais c'est impossible qu'il ait entendu, il était trop loin.

Il sort pour me laisser me reposer. Je regard le plafond puis me mets à rire frénétiquement.

J'ai soudain du mal à respirer. Je sais ce qu'il se passe mais je n'appelle personne. Je ne me débats pas lorsque je la sens m'emmener avec elle, la mort.

J'ai envie de mourir  sur ce bon souvenir. J'ai envie de mourrir avec ses sentiments.

Je souffle la dernière goulée d'air qu'il restait dans mes poumons et je ferme les yeux.

Au Revoir.

Avis?
Jérémy en média