Stockholm Syndrome Tome 1 [Harry Styles]

* C H A P I T R E : S E P T *

Harry vient de rentrer. Il n'a aucune idée de l'heure qu'il est et est très fatigué. Sa mission était beaucoup plus compliquée que prévu : la maison était munie d'une alarme, de caméras de surveillance et de rayons laser. C'était vraiment le parcours du combattant ― du moins, ça y ressemblait. Son corps n'a jamais été aussi fatigué et le bouclé a du mal à garder l'équilibre. Il abandonne son sac rempli de choses de valeur dans le hall et se tient péniblement aux murs. Le brun arrive tant bien que mal dans la cuisine où il s'affale sur la première chaise qu'il voit. Le jeune homme est tellement fatigué qu'il ne remarque même pas la présence de son aînée. Cette dernière reste bouche bée en voyant son petit frère dans un état pareil.

― Mon Dieu, Harry !

Celui-ci grogne de douleur.

― S'te plaît, Gemma, arrête de hurler. J'ai trop mal. En plus, tu vas réveiller Olivia.

― T'as mal où ?

― Partout. Surtout à la tête et aux jambes, c'est insoutenable.

― Bouge pas, je vais te chercher de l'aspirine.

― Je risque pas de m'enfuir au courant, si ça peut te rassurer.

Gemma s'empresse d'aller chercher le médicament avant de remplir rapidement un verre d'eau et laisser l'aspirine fondre à l'intérieur.

― Qu'est-ce qui s'est passé ?

― J'ai mis la barre trop haut. Je pensais que j'allais pouvoir y arriver.

― Mais de quoi tu parles, enfin ?

― La maison... j'aurais pas dû.

Harry prend le verre et le boit d'une seule traite avant de grimacer.

― C'est toujours aussi dégueulasse !

― Il y avait quoi, là-bas ?

― Des caméras, des rayons laser et une alarme. On aurait dit que je cambriolais la résidence de David Cameron.

― Rassure-moi, c'est pas dans tes plans, quand même ?!

Il secoue doucement la tête.

― Je suis pas taré à ce point-là. J'ai juste vidé une propriété de riches ― enfin, je crois.

― T'as ramené beaucoup de trucs ?

― « Beaucoup », c'est un mot très faible. Ma camionnette et mon sac sont remplis.

L'aînée Styles écarquille les yeux.

― Ça m'a pris toute la nuit.

― Mais t'es fou !

― Ça me rapporte de l'argent, je te rappelle.

― C'est pas une raison pour mettre ta vie en danger !

― Ça va, je suis juste fatigué.

― T'es pire qu'épuisé. T'as disjoncté, là.

Il soupire avant de planter son regard dans celui de sa soeur.

― Ça fait quatre ans que je fais ça. Je pense que je connais mes limites. Là, j'ai juste visé un peu trop haut. J'attendrai un an ou deux avant de recommencer.

― Mais attends, c'était une énorme maison alors ?

― Une immense villa, tu veux dire.

Elle se tape le front et soupire bruyamment.

― T'es sorti de la ville, j'imagine.

― Exact. Il y en a pas une seule, dans le coin.

― Et t'es allé où ?