Tu m'as fait craquer

Tu aurai fait un père formidable

Point de vue externe

Aujourd'hui cela fait pile quatre jours que Loren a appris la nouvelle et qu'elle cache la vérité de son départ à Ethan ainsi que la présence de son enfant. Quatre jours qu'elle profite au maximum de ces derniers instants qu'elle ne revivra plus avant un bon moment. Ses parents ont décidé de rester là bas tout le temps qu'il faudra pour que la maison soit vendu, qui plus est une université où la filière STAPS est envisageable donc Loren pourra très bien poursuivre ses études plus tard si la vente s'éternise.

Quoi qu'il en soit c'est aujourd'hui que les déménageurs démontent les derniers meubles pour remplir le camion, le départ est imminent.

Et Loren est mal. Devrait elle allez mettre Ethan au courant de tout ça ? Mais comment réagira-t-il ?

Point de vue de Loren Duliss

"Vous êtes enceinte."

"Loren, on d'emménage."

Pourquoi maintenant ?
Pourquoi tout s'écroule maintenant ?
Pourquoi tout ça ?
Pourquoi d'un coup alors que tout allait si bien ?

Je ressort une fois encore le test de grossesse que m'a laissé le médecin.

Positif.

Je suis enceinte.
Je vais être maman.
Ethan sera le père.

Et si il ne veut pas ?
Et si il m'abandonne ?

"Loren, on d'emménage."

Dans l'histoire c'est moi qui l'abandonne.

Je regarde les cartons entassés dans le couloir. Ma chambre est vide. Il ne reste que cette photo : le Grand Huit dans le parc d'attraction. Je me mets à repenser à cette journée et oubli pendant un instant les déménageurs qui prennent nos cartons pour remplir le camion, mon père qui appelle pour savoir à quelle heure nous pourrons récupérer les clés de notre nouvelle maison, ma mère qui aide ma soeur à capturer Liloo qui cour dans le salon vide, mon frère qui discute une dernière fois avec ses amis, les mots du médecin lorsqu'il a vu le test de grossesse, Cara qui tentait de me rassurer, Jérémy qui restait bouche bée devant la nouvelle, Baptiste qui m'encourageait à parler de cette nouvelle le plus vite possible à Ethan.

Qu'est ce que je vais faire ?

"Je ne peux que te conseiller sur ton choix Loren, mais c'est à toi de voir si tu veux le garder ou non."

Cara ce que tu m'as dit ne me suffis pas...

J'ai besoin de quelqu'un.
J'ai besoin de Lui.
Il faut que je le vois et que je lui parle une dernière fois.
Que je lui parle de tout ça.

J'enfile une paire de chaussures, attrape mon sac et y glisse le test. Je sors précipitamment, je vais étouffer.

- Loren où vas tu ? me crie ma mère.

- Laisse la. j'entends mon père dire.

Je me mets à courir aussi vite que je le peux suivi de près par Lady.
Je sens les larmes commencer à perler aux coins de mes yeux.

Non ne pleure pas.

J'arrive à me calmer mais quand je débouche dans la rue du brun et que je vois sa maison les larmes coulent d'elles même. Je ne peux les contenir.

Je passe la grille de la Famille Brandel et monte les quelques marches du palier, je toque.
Je me retourne et essuie mes larmes, Lady couchée à mes pieds.

- Loren ?

C'est lui. Cependant je ne me retourne pas. La chienne se redresse.

- Loren ça va ?

Je secoue la tête, toujours dos à lui. Lady couine.

- Eh parle moi ! Qu'est ce qu'il se passe ?

Il m'attrape les épaules et me retourne. Je garde la tête baissée, j'ai honte je crois. Le berger Australien frotte sa tête contre ma main.

- Loren...

Il me relève le menton avec un doigt. Je suis obligée de le regarder maintenant.

- Qu'est ce qu'il y a ?

Tellement de choses. Et j'aimerai tout te dire, là, tout de suite, mais je n'y arrive pas. Ma gorge est nouée. Les mots ne veulent pas sortir et je me sens conne d'être venue.

- Bébé s'il te plaît... je n'aime pas te voir comme ça...

A l'entente du mot "bébé" j'ai comme un déclic. Sa y est je me rappelle, je dois tout lui dire aujourd'hui. Je dois lui dire que je suis enceinte de lui et que je vais d'emménager. Je dois lui donner ma décision à propos de tous ces événements. Lady me lèche la main que je pose ensuite sur mon ventre.

- Tu ne te sens pas bien ? Loren dis moi si...

- S'il te plaît Ethan, je recommence à pleurer, je vais te dire ce que j'ai. je plonge la main dans mon sac et en sors le test. Je suis enceinte Ethan. Enceinte depuis cette merveilleuse nuit que j'ai passé avec toi la nuit de mes dix huit ans. Et ce bébé que j'ai en moi c'est le tien, c'est le nôtre. mes joues sont inondées de larmes mais je continu. Voici la première nouvelle. Prépare toi la seconde est guère meilleure. je reprend mon souffle. Je vais d'emménager. Mes parents ont décidé de partir habiter dans une ville proche de celle où habitait ma grand mère pour pouvoir s'occuper de la vider et de la vendre et pour une autre raison dû au travaille. On part aujourd'hui dès que le camion est rempli. je lève les yeux vers lui.

Il a baissé la tête de manière à ce que ses cheveux cachent ses yeux. Ma chienne c'est avancée et c'est couchée à nos pieds. Je pose ma main sur sa joue et frissonne à ce contact. Il attrape ma main et l'embrasse dans son creux puis fini par relever la tête et je peux y voir une larme qui coule. Je l'essuie du bout du doigt.

- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- J'avais peur. Peur de ce que tu en penserai et je ne voulais pas gâcher nos derniers moments ensemble.

- Je t'aime Loren et quoique tu aurai dit ou fait n'aurai changé cela.

Je tique quand il prononce ces mots, il ne me l'a jamais dis, on ne ce l'ai jamais dis. Je pensais qu'il n'y avait que moi qui ressentais ces sentiments et pourtant...

Il glisse une main dans mon dos et me colle contre son torse. Je m'accroche à son sweet et pleure en silence. Il baisse sa tête dans mes cheveux et quand je sens son torse hoqueter légèrement, je me rend compte qu'il pleure vraiment. Alors je le sers encore plus près de moi, la dernière fois que je le sentirai aussi proche, la dernière fois que je sentirai son odeur, la dernière fois que je sentirai cette chaleur...

- Je ne veux pas garder le bébé. je souffle contre lui.

Je le sens se contracter. Puis il s'écarte.
- Pourquoi ?

- Je ne veux pas qu'il grandisse sans père. une nouvelle coulée de larmes inonde mes joues.

Ethan attrape mon visage dans ses mains en coupe et essuie mes larmes. Puis il approche ses lèvres des miennes et m'embrasse tendrement de ces baisers doux dont lui seul à ce secret, ces baisers que j'aime tellement, c'est baisers qui vont tant me manquer.

- Tu aurai fait un père formidable.

***