Nous rentrâmes de cette longue et fatiguante soirée bien qu'elle ait été parfaite. Nous avions enchaîné les rires, les souvenirs et les moqueries durant tout le repas. Pas une seule personne s'était montrée distante ou froide, moi-même je n'ai pas autant ri de toute ma vie. Nous avons pris une multitude de photos et je n'en ai posté qu'une, une des plus belles de ma pellicule : Alex et moi se serrant dans les bras et se lançant un regard rempli d'amour.
Les autres n'avaient rien dit même si je pense qu'ils ont remarqué un changement dans notre comportement. Je me tenterais bien de le leur avouer, mais je n'en ai plus la force. Je n'ai surtout plus la force de me battre. Je ne voudrais surtout pas déclencher une bombe.
Ce qui risque de se produire si je décide de prendre la parole.
Nous nous souhaîtâmes bonne nuit et chacun rentra dans sa chambre, Alex me suivit.
Cela fait bientôt une semaine que je partage ma chambre avec lui et je n'ai toujours pas compris pourquoi ils nous avaient mis ensemble, en tant qu'adultes, ils devraient faire le contraire.
Bref, mon cerveau risquerait d'exploser si je ne m'arrêtais pas de réfléchir maintenant.
Alex enleva ses chaussures et les balança en plein milieu de la pièce, il retira son t-shirt et je ne pus m'empécher de "
mordre ma lèvre. Il est si beau, si canon. Il remarqua aussitôt que je le regardais et se mit à sourire.
Je détournai le regard et retirai mes bottines.
Au moment ou je voulus retirer ma combi-short, je galérai pour défaire le noeud.
- Tu veux de l'aide ? me demanda-t-il.
- Non, c'est bon, répondis-je.
Deux minutes après je n'arrivai toujours pas à retirer cette combinaison.
Il s'approcha de moi et se colla à mon dos, il défit delicatement mon noeud et laissa glisser ses mains sur mes hanches. Je sentis son souffle dans ma nuque et mon coeur s'emballa aussitôt. Toute cette décharge apparut en si peu de temps, elle me mit les frissons dans le dos et ma gorge se noua. Pas de peur, mais de fougue. Mon esprit, mes pensées et tout mon mécanisme se déconnectèrent du monde réel. Je lui appartenais.
Je me retournai en vitesse et quand je croisai son regard, j'eus l'impression qu'il me suppliait de l'embrasser. Nous nous regardâmes un long moment, mais la tentation de poser mes lèvres sur les siennes était bien trop forte, je ne me fis pas prier deux fois et l'embrassai rapidement. C'est ainsi que toute la tension que je supportais depuis des semaines s'évanouit, que tout ce stress, ces mensonges, ces peurs disparurent dès que nous nous connectâmes. Le baiser devint de plus en plus fougueux, sa langue demanda accès à la mienne et j'acceptai sans refus, il me plaqua contre le mur et me posa des baisers dans le cou. La tendresse qu'il utilisait me prouvait qu'il était désolé pour ce qu'il m'avait fait vivre. Il fit tomber ma combinaison et je me retrouvai en sous-vêtements devant monsieur.
Tout devint de plus en plus passionnel jusqu'à lier nos deux corps ensemble.

Le lendemain matin, je me réveillai à son chevet, il dormait à point fermé et ronflait un tout petit peu. Les images de la veille repassèrent en boucle dans mon cerveau et je devins écarlate à l'idée de lui reparler.
- Bonjour, fit-il.
Il se colla à mon dos et m'enveloppa de ses grands bras. C'est fou comme j'étais si bien en sa présence, il m'avait tellement manqué.
- Ne pars pas, s'il te plaît, ne me laisses pas seul, me supplia-t-il à l'oreille.
L'entendre me supplier, c'était affreux. Aucunes jeunes filles aimeraient entendre son copain lui supplier de rester auprès de lui, je vous garantis que ça fend le coeur.
- Je reviendrais d'ici deux semaines maximum, ne t'inquiètes pas, il faut juste que je remette de l'ordre dans ma tête, j'ai des amis aussi, il va falloir que je leur explique pourquoi et comment j'ai décidé de faire mes études à Miami.
Il serra encore plus son étreinte et je sentis son souffle chaud dans ma nuque, mais avec tous ces événements, une seule question trôtait sans arrêt dans mes pensées.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
Ce fut un soulage d'avoir eu le courage de l'a lui demander.
- Je... Je n'essaye de pas y penser, mentit-il.
- Je ne pense pas que ce soit la vérité, tu savais que je t'avais tout confié, mais pourquoi n'as-tu rien dit ?
- Cassidy, cette histoire avec mes parents me fait honte, le mot abandon me donne la chair de poule, juste d'y penser. Crois-tu que j'aurais eu le courage de tout te raconter alors que tu avais besoin de moi ? me questionna-t-il.
- Oui je pense que tu aurais pu, tu n'as juste eu pas envie de me le dire parce que tu ne voulais pas montrer tes faiblesses, fis-je en me retournant face à lui.
Il hocha la tête et sourit.
- Tu as raison, excuses-moi, je m'en veux tellement.
- Ce n'est pas grave, juste fais attention la prochaine fois, car tu m'as brisé, je ne veux pas que ça recommence.
- Tu m'as aussi brisé miss, mais la nuit que nous avons passé m'a remis de bon pied, pas toi ? me taquina-t-il en m'embrassant dans le cou.
- Peut-être, ris-je.
Je me mis à rire et l'embrassai, je l'aime, ça c'est sur et certain.
- Alex ! s'écria une voix à travers la porte.
- Et merde, c'est Conrad, caches-toi, m'ordonna-t-il.
- Excuses-moi ? fis-je interloquée.
- Je ne veux pas qu'il te voit comme ça, il va te sauter dessus, chuchota-t-il.
Je venais de comprendre. Jaloux comme il est, je vais faire ce qu'il m'a demandé.
- J'arrive bro, je m'habille juste, cria Alex.
Conrad lâcha un "ok".
- Cassidy est ici ? demanda-t-il.
- Non, elle est sous la douche, tu sais c'est une fille quoi, répondit Alex en me faisant signe que je devais faire couler l'eau de la douche.
- Ouais tu m'étonnes, elle doit être super bonne au lit, rigola Conrad.
Alex serra son poing et contracta sa mâchoire.
- Ouais bof, l'autre Sara devait être encore plus bonne, fit-il.
Excuses-moi ! Wow, ça blesse.
Je m'enfermai dans la salle de bain et pris ma douche en deux secondes.
Quand je mis mes sous-vêtements, je remarquai que j'avais oublié de prendre mes habits. J'hésitai à sortir de la salle de bain de peur de les croiser, mais je n'entendis plus rien, aucune voix à l'horizon. Je sortis de la salle de bain et me précipitai près de mon armoire pour choper un short et un t-shirt.
Soudain, la porte s'ouvrit violemment et je vis Conrad et Alex entrer en rigolant. Conrad me vit en premier et écarta les yeux. Je n'avais malheureusement pas eu le temps de mettre mon short et un t-shirt. Oops.
- Wow, t'es putain de canon, Cassidy, lâcha-t-il.
Quand Alex leva la tête de son téléphone, il failli s'étouffer en me voyant. Mon dieu.
- Tu devrais mettre tes habits, fit-il sèchement.
- Arrêtes, elle est magnifique et super bonne, bava Conrad.
- Il a raison, je devrais mettre mes habits, répondis-je du tac au tac.
- Vous n'étiez pas avec Sara ? demandai-je à Alex plus précisément.
- Quelle Sara ? demanda Conrad.
- Conrad tu m'attends dehors quelques minutes s'il te plaît ? grogna Alex.
- Non, j'ai compris votre petit jeu et je ne me laisserais pas avoir dix fois.

"Le drame ne fait que commencer ma chère Cassidy, bienvenue dans l'aventure."

Awful distraction, but beautiful addiction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant