Chapitre IV

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Je suis resté dans la chambre d'Audrey pour l'interroger dès qu'elle sortira de la douche. Pendant de temps j'observe les lieux avec une grande attention. Sur son bureau je vois deux photos, sur l'une d'elle il y a une femme qui a un air de ressemblance, se doit être sa mère. Sur l'autre il y trois personnes: Audrey est au centre, elle donne la main à un petit garçon et porte une petite fille dans les bras. Je ne l'ai jamais vue aussi heureuse. J'entends du bruit, Audrey sort de la salle de bain.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Je dois te parler.
-Je veux pas te parler, sors de là je dois m'habiller tu vois pas !
Je ne m'étais pas rendu compte qu'Audrey était sortie de la salle de bain avec juste une serviette pour la couvrir.
-Ah, oui j'avais pas vue, désolé. C'est pas grave il faut quand même que je te parle tu t'habilleras après.
-Non.
-De toute façon t'a pas le choix, je ne sortirai pas.
-Ok bon bouge alors.
-Depuis quand t'a repris contact avec ta mère ?
-N'importe quoi je n'ai plus de nouvelles de ma mère depuis très longtemps.
-Arrête de mentir j'ai vu ses messages sur ton téléphone.
-Tu fouilles mon tel. T'es vraiment un psychopathe !
-Je suis juste inquiet pour ta santé...
-Ouais c'est ça et beh c'est justement pour ma santé que je vais aller voir une assistante sociale et lui demander de changer ma famille d'accueil.
-Ne fais pas ça Audrey tu le regretteras. Je veux vraiment t'aider, j'ai compris que ta mère voulais quelque chose de toi et qu'elle te met la pression.
Elle souffle s'assoit sur son lit et me regarde d'un air peiner.
- Je vais te raconter comment tout a commencé.
Et c'est là que j'ai appris ceci :
Quand  Audrey a eut douze ans, sa mère a réussi à la contacter. Elles se voyaient régulièrement et commençaient à retrouver leur relation mère fille. Puis au fur et à mesure du temps, Audrey n'étant pas dupe, elle se rendit compte que sa mère posait beaucoup de questions sur la richesse de son ancienne famille d'accueil. Un jour, sa mère lui dit clairement ce qu'elle attendait d'elle. Voler discrètement un peu d'argent chaque semaine pour le lui donner. Ne pensant qu'à aider sa mère, elle le fit. Pendant trois moi elle vola entre dix et cinquante euro par semaine, jusqu'au jour où on l'a prise les mains dans le portefeuille. Ne sachant pas quoi faire elle inventa une excuse bidon dans laquelle elle voulait soit disant s'acheter des rollers. Elle fut puni de sortie pendant trois semaine et on lui offrît les-dit rollers. A la fin de sa punition elle ne voulut plus continuer à dérober de l'argent. Mais en sortant de l'école un soir, sa mère l'attendait devant le portail, elle l'a pris par le bras et la tira jusque dans sa voiture. Là elle se mit à la gifler et à lui crier des insultes. Elle lui dit ensuite que tous les jours, elle l'attendrait devant le portail à la sortie de l'école, et qu'il faudrait qu'elle se débrouille pour lui donner tous les jours trente euros. Sans quoi elle se prendrait une gifle mémorable. Pour obtenir les trente euros tous les jours Audray s'était mit à travailler pour les autres en échange d'un petit salaire. Elle fit les devoirs de ses camarades de classes, fit du babysitting, elle fit même le ménage à la place de ses amies. En trois semaines, elle n'avait pris que six gifles. Cependant, plus son travail pour sa mère était bien fait, plus son travail d'école était négligé. Les adultes de son entourage commencèrent à s'inquiéter. Vint un moment où sa mère étant de plus en plus méchante et les adultes de plus en plus inquisiteurs, sa volonté de fer lâcha. Elle pensa à se suicider mais ne pouvant pas se résoudre à mourir, elle décida de se confier à un psychologue. Son assistante sociale fit faire un procès à la mère et la fit changer de famille d'accueil.

Derrière ton sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant