My Awkward Story

CHAPITRE 6 :

#PDV Jay

Je décide de me réfugier aux toilettes comme j'ai l'habitude de faire, j'entends quelqu'un me courir après. C'est Wes.

-        Ma puce, comment ça va ?

-        A ton avis...

-        Ne l'écoute pas, elle est jalouse de toi. Nathan avait plutôt l'air sincère sur le terrain de foot.

-        Comment lui faire confiance, c'est une deuxième version d'Alec en moins bad boy.

-        Je te l'accorde, mais même s'il n'est pas complètement amoureux il n'en est pas moins attaché. Je veux dire qui n'aimerait pas ta petite bouille d'ange.

-        Merci Wes, tu es vraiment le meilleur.

-        Je reste là, juste là même si tu ne le vois pas je serai toujours là pour toi.

-        Je t'adore !

-        Et moi, encore plus.

-        Jay ?

-        Toi tu l'as laisse tranquille ! Wes répond agressivement.

-        Laisse-moi t'expliquer et après tu décideras. Dit Nathan

-        C'est bon Wes, je vais écouter ce qu'il a à me dire.

-        Hier, je suis sorti et ok j'ai bu et ok j'ai dansé avec une jolie fille mais je te promets que jamais j'aurai été plus loin avec elle. Je te le promets. Il met ses deux mains autour de mon visage et me force à le regarder dans les yeux.

-        Je ne sais pas quoi te dire Nathan, je crois qu'on s'est précipité tous les deux...

-        Ne dis pas ça, je ne sais pas vraiment comment agir avec toi, tu fais la fille détachée je n'ai pas l'habitude qu'on...

-        Qu'on te fasse miroiter...

-        Oui c'est ça. On devrait avoir un rencard.

-        Tu veux dire un rendez-vous que tous les deux.

-        Oui, un cinéma, une ballade, un pique-nique, un truc que tous les deux sans le lycée, sans Brit et ce qui gravite autour.

-        Oui, pourquoi pas. Mais sache que si jamais j'apprends que tu vois d'autres filles je te laisserai tomber. Je n'ai pas besoin de toi dans ma vie, à la base c'était juste pour se rendre service.

-        Tu es belle quand tu t'énerves.

-        Tait-toi !

-        Je peux avoir un bisou.

-        Mmh... Je lui embrasse la joue et quitte les toilettes.

Je rejoins le cours de philosophie, super je me retrouve en devoir commun avec Cavanaugh, il y'a quelques semaines j'aurai tout donné pour me retrouver ne serait-ce qu'à côté de lui. Je vais partager des heures en sa compagnie et je me sens oppressée. Avant je pleurai, maintenant j'arrive à encaisser et je sens bien que la situation lui échappe. Je vais finir par croire que je l'intéresse, mais au fond il fait tout ça pour embêter Nathan je le sais bien.

-        Salut. Je ne sais pas pourquoi je le salue, on ne fait pas partie de la même bande, on n'est même pas des connaissances.

-        Salut... Waouh, une réponse, en douceur qui plus est. Je n'en reviens pas.
Tu vas me fixer encore longtemps ou il faut que je te mette ma bite dans ta bouche pour te la faire ferme ? BRUTAL, le réveil... J'étais déjà partie dans notre maison campagne avec nos trois enfants. Redescend sur terre Jay !

-        Désolé... Tu as réfléchi pour le sujet ?

-        J'ai une tête à réfléchir à notre devoir commun en dehors de cette salle de cours?

-        Bon, on peut y réfléchir maintenant !

-        La flemme... Il regarde ailleurs.

-        Bon tu arrêtes, tu me casses les burettes !

-        Oh, non j'hallucine ! Il se met à rire comme pas possible. Plus personne ne dit « les burettes », t'es trop mignonne, tu ne dis jamais de gros mots. Il me tire la joue, comme un bébé.

-        Lâche-moi ! Il commence à me tirer la tête vers son torse et à me décoiffer comme un vulgaire caniche. Je dois avouer que ce n'est pas le plus doué pour le brushing, mais son parfum n'est pas désagréable, loin de là.

-        Ok, bon on se met au travail avant de se faire virer de cours. Il emploie un ton sérieux, je n'ai pas l'habitude, ça me perturbe.

-        D'accord, je pensais l'apprentissage, comme on est au lycée, on apprend tout un tas de choses...

-        C'est nul !

-        La critique ?

-        Pourrit ?

-        Le jugement ?

-        Pff

-        L'indifférence ?

-        L'humiliation ?

-        Quoi ?

-        Bah attend on à le sujet et notre expérience de tous les jours.

-        Tu as envie de rédiger un devoir dans lequel tu expliques comment tu fais de ma vie un enfer ?

-        Non, mais...

-        T'es vraiment qu'un pauvre type tu le sais ça ?

-        Jay, attends !

Je quitte le cours et me réfugie dans les vestiaires des garçons près du stade de foot.

J'entends des pas, Alec ouvre la porte.

-        Tu viens sentir le t-shirt de ton petit copain tout transpirant...

-        ...

-        Je te rappelle que c'est toi qui m'a couru après pour que je fasse à tout prix ce devoir, c'était à tes risques et périls tu le savais...

-        Je pensais... Laisse tomber.

-        Dis-moi. Il s'assoit à côté de moi.

-        Je pensais que ça aurait été un bon moyen de faire connaissance et que tu aurais peut-être fini par me respecter tel que je suis. Mais soyons honnête tu n'as que faire d'une fille comme moi, tout ce qui t'importe c'est de me faire du mal.

-        Jay...

-        Quoi Jay ? C'est si dur pour toi de faire tomber le masque et d'être un minimum gentil avec moi. Je ne te demande pas d'être mon meilleur ami, ni d'être un ami. Juste que tu arrêtes d'être impitoyable avec moi.

-        Je ferai des efforts pour le devoir, ça te va ?

-        Je n'ai plus envie de faire quoi que ce soit avec toi. Je commence à me lever. Il me retient le bras.

-        Tu es quelqu'un de bien Jay, je le sais, tout le monde le sait. Nathan le premier, il sait combien il a de la chance d'avoir une fille comme toi. Je ne sais pas si tu as déjà couché avec lui ou avec un autre d'ailleurs, ça ne me regarde pas, mais ne prend pas tout ça à la légère. Quand on aime quelqu'un il est difficile de s'en détacher. Il en est de même pour la personne qu'on déteste le plus...

-        Tu me détestes ?

-        Non Jay, j'ai tout fait pour que tu me détestes mais moi ce que je ressens c'est tout le contraire... Je te promets de faire des efforts pour le devoir, j'ai même trouvé un autre sujet.

-        Je t'écoute.

-        « Peut-on respecter ce que l'on aime ? »