42. Coriace

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Mon maquillage s'était étalé partout sur mon visage. Une personne qui passait par là m'avait même demandé si je me sentais bien. J'avais répondu par un simple hochement de tête. Elle n'avait pas insisté et avait repris son chemin. J'avais fais de même.
Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Mais pourquoi diable m'avait-il caché sa situation amoureuse? Pourquoi m'avait-il fait espérer? Pourquoi... Je n'avais pas la réponse. Il aimait jouer, ne pas le constater serait stupide.
Je ne cessais de me remémorer cette scène. Je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer... J'étais perdue comme je ne l'avais jamais été. J'aurais pensé ne pas connaître une souffrance comparable à celle de ma rupture avec Julien. Mais au fond, la douleur prenait de plus en plus d'ampleur au fil que mon âge avançait. J'en avais conscience et avais effroyablement peur de ce que l'avenir pouvait me réserver...
Je ne réussis pas à m'endormir,  me retournant tellement de fois dans mon lit, en essayant de trouver la bonne position pour m'endormir enfin.
Vers 3 heures du matin, je ne dormais toujours pas. Je regardai mon portable, celui-ci clignotait pour signaler la présence d'un message.

Pitié, fais que ça ne soit pas lui!

...

Hé merde

MAXIME
Coucou ça va?

Son message me laissait pour du moins perplexe. Alors comme ça il prenait du plaisir à me torturer ainsi.

MOI
Va te faire foutre. Je n'ai plus rien à te dire.

Pas de réponse. Mais à la place il m'appela deux fois.
Je n'ai pas décroché, quelle fille sensée l'aurait fait?
Stupéfaite, il avait laissé un message sur ma messagerie. Je ne voulais pas l'écouter mais son existence me perturbait. Était-ce des excuses? De l'imcompréhension face à mon comportement? Et puis il savait que je l'avais vu alors son excuse n'aurait aucune valeur à mes yeux.
Assisse sur mon lit serrant très fort mon oreiller contre moi, j'hésitais à l'écouter. Il m'aurait remis un coup au moral.

MAXIME
S'il te plaît, écoute au moins ce que j'ai à te dire...

Il était coriace, plus un défaut qu'une qualité. J'appréciais avoir ma tranquillité.

Finalement, je craquais. Le téléphone collé à mon oreille, j'attendais d'entendre sa voix.

Ça y est je venais d'en perdre mon vocabulaire.

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant