Chapitre 1

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Julia, confortablement assise au volant de sa voiture de fonction, roulait tranquillement le long de Jackson Road. Une route plutôt calme mais renommée à la suite de nombreuses légendes, Jackson Road fait trembler plus d'un superstitieux qui avaient tendance à croire aux fantômes ou unes de ces autres créatures absurdes. Plusieurs disparitions n'avaient jamais été expliquées et certains disaient cette route hantée... :
« Ethan ! Donnez-moi l'adresse s'il vous plait !
-Oui bien sûr... euh...
-Dépêchez vous enfin !
-Mmmmmh... 453 rue Jackson Road...
-Merci.
-Vous êtes tendu, ça va ?
-Oui »
Julia n'était pas le genre de femme à laisser paraître ses sentiments :
« Je vois bien que ça ne va pas !
-Je vous en pose moi des questions ?
-Vous venez de le faire !
-Espèce d'idiot...
-Dites-moi !
-Je connaissais bien Oswald, c'était un homme admirable et je l'appréciais beaucoup ...
-Je comprends... Vous auriez préféré que quelqu'un d'autre se mette sur l'affaire ?
-Non, j'ai promis a ça femme de retrouver l'assassin et je tiens mes promesses !
-Oui, il le faut...
-Des policiers sont déjà sur les lieux.
-Cool ! on ne sera pas tout seul !
-Oui, mais ils ne sont pas de la police scientifique, il ne faudrait pas qu'ils effacent des indices.
-Oui en effet. On arrive, garez vous là ! »
Ethan venait de s'engager dans la police. Il n'était pas très futé mais était devenu l'assistant de Julia, une belle italienne, qui ne refusait pas son aide, surtout en ce moment. Le meurtre d'Oswald avait été dur pour elle et enquêter sur celui-ci la mettait mal à l'aise. Sa femme est une de ses plus grandes amies, elle ne voulait surtout pas la décevoir.
Julia arrêta la voiture à cheval entre la route, bien délabrée, et le trottoir, qui était pratiquement désert, devant l'immeuble :
« Je vais appeler Clarisse, c'est l'amie dont je t'est parlé tout à l'heure, la femme d'Oswald.
-Oui mais vas y doucement il ne faut pas la choquer !
-Tu as raison (pour une fois). »
Clarisse se fit entendre à l'autre bout de la ligne :
« Halo ?
-Oui Clarisse ?
-Oui !
-C'est Julia !
-Julia ! Ravi de t'entendre.
-Ecoute j'ai quelque chose à t'annoncer...
-Tu as enfin trouvé un copain?» Ethan rêvassait mais entendit ces parole et attendit la réponse de Julia.
«Euh... Non pas vraiment en fait...»
Même s'il savait que cette seconde d'espoir était vaine, Ethan fut déçu.
«Qu'est-ce qui ce passe ?
-C'est ton mari...
-Qu'est-ce qu'il à fait ?
-Il est mort... Je suis désolée... »
Ethan regardait avec attention et passion sa jolie collègue. Elle était vêtue d'une magnifique robe noire un peu courte et chaussée d'une paire d'escarpins plutôt hauts. Elle avait revêtit, sur ses longues et fines jambes, de magnifiques collants noirs. Ses long cheveux bruns lui descendait jusqu'au bas du dos et la grandissait encore plus qu'elle ne l'était déjà. Son visage, très beau au naturel, avait un charme en plus lorsque le maquillage recouvrait ses yeux si envoûtants.
Clarisse ne répondit pas. Julia entendit juste des pleurs résonner dans le téléphone. Prit par l'émotion elle raccrocha.
Lorsqu'elle tourna la tête vers Ethan, celui-ci détourna furtivement le regard et posa sa main sur la poignée de la porte et l'ouvrit. Après un instant de réflexion, Julia fit de même. Au plus grand désespoir d'Ethan, elle n'avait pas l'intention de lui offrir une chance.
Ethan était vêtu d'une chemise à carreau et d'un jean. Il n'avait pas particulièrement d'élégance et était loin de plaire à Julia.

Ils sortirent tout deux de la voiture et se dirigèrent vers la porte de l'imposant édifice. Soudain, ils furent surpris par une voix qui les appela. Une femme les interpelait :
« Oswald est mort ? » s'écrit-elle.
Julia baissa la tête et parti. Une vague d'émotions la submergea et elle préféra s'en aller. Elle se dirigea vers le bâtiment, ouvrit la porte et entra. Ethan la suivi du regard et retourna la tête vers la femme. La porte se referma bruyamment tant elle était lourde :
«Oh pardon... Je me présente, Maria Frouks, la concierge de l'immeuble... Alors, ce qu'on dit est vrai ?
-Je le crains madame...
-Oh non, pauvre Oswald... il était si jeune !
-Vous l'aimiez bien ?
-Vous savez, ici tout le monde se donnait et...
-Vous êtes la concierge, vous devriez être au courant de se qui se passe ici, surtout un drame pareil !
-Nous sommes deux à travailler ici et je n'étais pas là mais j'en ai entendu parler ce matin par ma collègue...
-Ce matin vous dites ?
-Euh... oui !
-On m'a dit qu'on l'avait tué en début d'après-midi...
-Désoler mais je ne peux pas plus vous aider !
-Merci quand même madame.»
Maria reparti et se plongea dans ses pensée. Elle aussi semblait bouleversée par la nouvelle.
Ethan entra dans le hall d'entrée. Il remarqua très rapidement des traces de sang sur le sol et n'était pas très à l'aise devant tout ce liquide rouge. Elles partaient de la porte d'entrée et semblaient se diriger vers l'escalier. Le tueur c'était sûrement enfuit en dévalent les marches alors qu'il était recouvert de sang. Elles salissaient le tapis et paraissaient gêner le propriétaire :
«Ça va ? s'exclama Ethan.
-Euh... Oui... Un homme est tout de même mort dans ma propriété.
-Ce tapis a l'air d'attirer votre intention !
-Ce tapis, comme vous dites, vaut très cher...
-Euh. »
L'homme coupa Ethan :
« Au revoir monsieur. »
Le propriétaire quitta les lieux plus vite qu'Ethan ne l'aurait espérés. Il le vit passer dans la rue l'air colérique. Puisqu'il lui avait faussé compagnie, il s'avança vers un agent de police qui se tenait devant l'escalier avec un petit carnet dans lequel il notait probablement les indices.
«Bonjour, savez-vous ou est le commissaire Aline ?
-Julia Aline ?
-Vous vous connaissez ?
-Plus que ce que vous croyez.
-Ah... soupira-il, lui qui maintenant ne croyait plus du tout à cette histoire qui aurait pu avoir entre lui et Julia.
-Je suis son ex-mari, on à divorcé il y a deux ans... »
Les espoirs d'Ethan refirent surfaces en un instant, il hésita à exprimer sa joie quand le policier reprit :
«Elle vient de monter à l'étage, elle doit sûrement étudier la scène de crime.
-Merci monsieur. »
Ethan gravit les escaliers en appréhendant ce qu'il allait découvrir en haut des marches. Toutes les images les plus horribles défilaient dans sa tête quant à la scène de crime. Ethan n'est pas l'homme le plus courageux. Il se sent mal à la vue du sang, il ne le supporte pas. Et ce qu'il allait voir n'allait pas le décevoir. Lorsqu'il se trouva dans le couloir principale de l'étage, il ne vit rien mis à pars une énorme mare de sang qui tapissait le mur et le sol sur un rayon de 3 mètre au moins. Des frissons lui parcoururent le corps des orteils jusqu'à la tête. Il cru même les sentir arriver au bout de ses cheveux. Mais aucune trace de Julia ni du corps d'Oswald. Ethan, inquiet, cria le nom de sa collègue à travers le palier. L'endroit paraissait désert. Personne ne répondit. Les logements ont dut être évacué. Il descendit alors les marches à toute vitesse pour voir si elle n'était pas retournée au rez-de-chaussée par l'ascenseur. Arriver en bas, il ne la vit pas et demanda au même policier qu'il avait interrompu un peu plus tôt dans sa recherche d'indices :
«Où est Mme. Aline ? s'écrit-il.
-Elle n'est pas en haut ?
-Non je ne l'ai pas trouvé !
-Calmé vous elle est peut-être descendu par l'ascenseur et n'est pas encore arrivée ! »
Au même moment, l'ascenseur se fit entendre. Ethan fut soulagé. Il s'apprêtait à demander à Julia se qu'elle avait trouvé et à lui faire part de son inquiétude envers sa disparition soudaine. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent mais Ethan s'arrêta net, choqué. Sur son visage ont lisait la stupeur et la terreur. Si les frissons parvenues peu de temps auparavant étaient plutôt désagréables, ceux qu'il ressentait maintenant l'étaient bien plus et l'avait paralysé. Se qu'il aperçu derrière les portes n'était pas vraiment ce qu'il avait espéré...
Ayant passé les 30 dernières secondes dans le vide et l'incompréhension, il fut dur pour Ethan de retrouver ses esprits. Soudain, trois policiers se précipitèrent dans l'ascenseur. L'un deux était le « policiers aux indices » et il paraissait tout particulièrement bouleversé. Il avait reconnu Julia et Oswald. Mais il revint vite à lui. Ils étaient déjà en train d'analyser la nouvelle scène de crime alors quelle venait juste de tomber du ciel, et c'est le cas de le dire. Un des hommes alla de suite bloquer le fonctionnement de l'ascenseur qui s'apprêtait à refermer ses portes. Ethan ne pu supporter cette vision d'horreur. Déjà que la vue du sang ne lui plaisait pas et lui donnait la nausée, la vision de ce qu'il y avait devant lui l'avait plus que retourné. Il manqua de près de tomber à la renverse. Il préféra sortir du hall et aller respirer dehors. Les rues étaient toujours aussi désertes. Il pensait à pleins de choses totalement hors contexte comme sa soudaine et irrésistible envie de manger un kebab, quand il senti une douce et légère caresse sur son bras. Il vit alors une plume se déposer lentement au sol. Il la ramassa et la porta à la hauteur de ses yeux. Elle était grande, très grande, et de couleur grisâtre.
***
Le « policier aux indices » se nommait en réalité Tiemoko. Découvrir Julia l'avait abattu. Après être allé voir de plus pour voir ce qui c'était passé, il se retira. Une fois dehors, il sorti de sa poche un paquet de cigarette et en porta une à ses lèvres. Il aperçu alors l'homme qui l'avait interpellé tout à l'heure. Il le vit soudain se penché pour prendre quelque chose sur le sol. Il cru tout d'abord que c'était un bout de bois puis il distingua ensuite une plume. Le visage de l'homme se fendit aussitôt d'un sourire satanique. C'est alors qu'il commença à marcher en direction du bout de la rue. En passant devant Tiemoko, il lui lança un regard noir qui le fit frissonner avant de disparaître dans le coin de la rue. Il rentra alors dans le hall, troublé, pour reprendre sa chasse aux indices. En arrivant sur la scène de crime, il commença par déterminer la cause de la mort de Julia, et se n'était pas une tâche si compliqué. Elle avait la cage thoracique arrachée, et le sang était encore frais, contrairement à celui d'Oswald, totalement sec. Mais les deux cadavres avaient un point commun : tous deux avaient une plume semblable à celle d'Ethan déposée dans la poitrine. Tiemoko en vint à la conclusion que c'était le seul indice susceptible de leur servir. Toute l'équipe décida alors de quitté les lieux et demanda qu'on fasse nettoyer le hall et qu'on amène les deux corps à la police scientifique pour ensuite les autopsier.
Quelque heure plus tard, au commissariat, on reçu un coup de téléphone. C'est Tiemoko qui décrocha. Lorsque il raccrocha après pas plus d'une minute de conversation, il s'adressa à son collègue qui était juste côté de lui :
«Ils on disparu, dit-il perdu.
-Qui ça ?
-Les corps. Julia. Oswald. Il n'y a plus personne. Et personne n'était censé allé les chercher avant ce soir. Ils devaient d'abord faire des analyses...
-Et personne n'y est allé, il nous aurait prévenu...
-Tout à disparu. Il ne reste que le sang sec étalé un peu partout.
-Mais ce n'est pas possible il doit y avoir une explication. Qui a téléphoné ?
-La police scientifique. Quand ils sont arrivés sur les lieux il n'y avait déjà plus rien...

Les plumes du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant