Nous étions tous réunis autour de la table principale du commissariat de Venise, attendant patiemment la venue des derniers arrivants pour commencer la conférence.
« Alors que je profitais de cette journée tant attendue dans ma ville, que j'admirais le formidable carnaval et profitais de la beauté de ces masques et habits colorés et de ces chars aux allures royales, je me baladais à travers les fleurs de saison installées dans les rues pour l'occasion. J'oubliais le temps d'une journée mon métier d'officier de police que j'avais l'habitude d'exercer nuit et jour et j'appréciais le fait d'être un simple habitant de cette magnifique ville ;lorsque quelques cris de surprises attirèrent mon attention. Le ciel s'était couvert, nous cachant des rayons de soleil que nous ne percevions plus à présent, et tous les regards des habitants comme des touristes admirant précédemment le magnifique défilé s'étaient tournés dans la même direction. Un char, un seul char avait captivé toutes les personnes présentes. Il n'était pourtant pas exceptionnel, bien au contraire, il se différenciait de tout ce que nous pouvions habituellement trouver au carnaval de Venise. Alors que tout était coloré, joyeux, et majestueux, celui là;bien plus petit que les autres, était entièrement orné de Roses noires ce qui le rendait effrayant , et la personne qui le dirigeait était méconnaissable cachée sous son masque blanc et noir orné de plumes, et sa longue robe de même couleur qui tombait longuement au sol.
Lorsque l'individu sauta de son trône et que ses pieds touchèrent brutalement le sol;la pluie se mit à tomber en abondance et malgré cela, personne n'osa bouger par peur de faire le moindre bruit. En effet, la peur avait pris possession de la ville aux gondoles, la musique emportante et festive avait cessée et les lampadaires s'étaient éteints, nous plongeant ainsi dans un calme inconsidérable et une semi obscurité effrayante.
Il se mit à courir, celui qui avait semé la panique et interrompu notre carnaval avait pris la fuite, abandonnant son char et la terreur des habitants derrière lui.
Tandis que la majorité des personnes présentes rentrèrent chez elles, déçues, pour se protéger ; non pas de la pluie, mais bien de cette obscurité totale en plein milieu de journée, je fus contacté par mon supérieur au commissariat, retrouvant ainsi inlassablement mon métier. »Lorsque tout le monde fut arrivé, que le calme fut de retour, et que la panique fut atténuée ; on m'expliqua que la meilleure équipe de techniciens avait été contactée pour rétablir l’électricité, et qu'en attendant, des torches avaient été distribuées aux habitants. Cependant, une question restait sans réponse.
Pourquoi le soleil avait il soudainement disparu, en pleine journée ?
Nous avions bien-sur pensé à une éclipse solaire, car cela aurait expliqué le fait que nous ne voyions plus le soleil, mais on nous avait affirmé que cela n'était pas possible car la lune pouvait se placer devant le soleil seulement pendant la période de nouvelle lune,et ce n'était pas le cas.
Toutes nos équipes réfléchissaient et enquêtaient sur cette mystérieuse affaire aux allures surnaturelles. De mon côté, j'avais repensé à l'inconnu qui avait semé la terreur pendant le carnaval, puisque c'est à partir de son arrivée que l'obscurité avait commencée. Je décidai d’enquêter seul car si mes intuitions étaient bonnes cette affaire serait semblable à de la sorcellerie, mais la sorcellerie n'existe pas, n'est ce pas ?
Je commençais par retracer son chemin à l'aide des caméras de surveillance et des témoignages d'habitants qui auraient vu ou entendu quelque chose. Leurs informations ne m'apportèrent pas grand chose puisque la majorité des personnes venant me voir voulaient seulement connaître l'avancement de l'enquête et ne me disaient rien qui aurait pu me mettre sur une piste. En revanche, les vidéos tournées pendant le carnaval furent bien plus intéressantes car après plusieurs heures de recherches ;j'appris que l'inconnu était en fait un habitant de Venise puisqu'une caméra me montra l'arrivée de cette personne par la porte d'une petite maison non loin de là. J'allai donc me rendre à cette maisonnette isolée des autres qui était enregistrée au nom de Luna, une jeune fille vivant seule. Après avoir sonné et toqué plusieurs fois à la porte, je me rendis compte qu'elle était ouverte et que personne ne se trouvait à l’intérieur. Ce que je faisais n'étais pas autorisé, je n'avais pas le droit de rentrer dans une maison sans autorisation de mon supérieur, mais mon instinct de policier me poussait à y pénétrer.
La maison était d'un style ancien, fabriquée d'argile et de pierres d'une couleur sablée, l'interieur était entièrement décoré tel une piramide égyptienne et une statue imposante et précise se trouvait au fond de la pièce principale, face à la porte. En effet, je fus surpris de remarquer un sarcophage en guise de canapé, des statuettes scultées représentant des sphinx ou des pharaons en tant qu'étagères ; supportant plusieurs dizaines de livres et même quelques tablettes d'argiles, et biensur aucun appareil électronique.
La personne qui avait quitté cet endroit semblait l'avoir fait précipitamment puisque les clés étaient restées sur la porte triangulaire encore ouverte et qu'aucun objet de valeur n'avait été emmené. Sauf, semblerait-il, un seul. Une boite en bois ancien gravé de calligraphies fines et précises se trouvait au milieu de la pièce principale, au sol. Lorsque je m'en approchai ; je découvris à l’intérieur une place pour une sorte de collier ou d'amulette, mais la boite était vide et l'objet semblait être important pour que la personne s'en aille en sa seule compagnie. Ne trouvant rien d'autre, je décidai d'aller me renseigner sur cette fameuse Luna.
En sortant, j'observais le ciel, il était couvert de nuages mais pas un seul rayon de lumière nous parvenait, comme si quelque chose cachait le soleil, mais le plus étonnant était que l'on apercevait déjà la pleine lune.
J'appris au comissariat que Luna était une étudiante en histoire ancienne, spécialisée et passionnée par l'égypte. Elève briante et solitaire, elle n'avait jamais eu affaire à un conflit mais quelques rumeures surprenantes couraient autour d'elle, annoncant des points communs et un lien avec une déesse. Je fis des recherches et trouvais que la déesse de la lune se nommait Luna, elle pouvait selon la légende controler la lune comme elle le voulait et céder son pouvoir à sa déscendance.
Et si l'étudiante suspecte était la déscendante de la déesse ?
Et si elle avait placé la lune devant le soleil comme une eclipse, mais définitive ?
Mais pourquoi aurait elle fait cela ?
C'était inscensé, je partais surement sur une fausse piste.
Je repensais soudainement à la statue qui se trouvait chez Luna, avait elle un lien avec la déesse ?
Mon idée fut confirmée lorsque je retourna approfondir mes recherches chez l'étudiante, la statue était une représentation exacte de ce que l'on appelait La déesse de la lune. Mais je ne comprenais pas le rapport entre l'égypte et la déesse, et encore moin le fait de la lune cachant le soleil.
Je trouvais aussi de nombreux documents sur une seule et même personne, Ramses II.
Au fond, qui était réelement Ramses II ? Un pharaon capricieux qui exigait la lumière sur sa statue au plus profond de sa piramide, n'est ce pas ?
Alors, que devais-je comprendre ?
Cela était il censé me donner une piste ?
Je ne trouvais toujours pas le lien entre toutes ces découvertes, de plus, je ne pouvais pas compté sur l'aide de mes collègues policiers qui n'avaient toujours pas trouvé qui était la personne qui avait interrompu le carnaval.
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La Descendance De La Lune
Short StoryNouvelle proposée au concour du collège; Sur le thème de la lumière. -L.S